Vianney « privilégié » : pourquoi il défend les autres artistes des plateformes de streaming

Vianney est l’un des artistes les plus connus et écoutés de France, un succès public qui lui permet de gagner confortablement sa vie. Dans les colonnes du Parisien, il a une nouvelle fois appelé à une meilleure répartition des revenus issus des écoutes sur les plateformes de streaming.

Vianney

C’est en 2014 que le jeune Vianney, âgé de vingt-trois ans, connaît un succès foudroyant grâce au single Pas là tiré de son premier album Idées Blanches. Après avoir assuré la première partie des concerts de Florent Pagny, Shaka Ponk ou encore Julien Clerc, il commence à se produire seul. Deux albums plus tard, le dernier N’attendons pas étant sorti en 2020, il est l’un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus connus de France; une célébrité qui l’a conduit tout droit sur le plateau de The Voice où il fait partie de l’intraitable jury aux côtés de Amel Bent, Marc Lavoine et Florent Pagny. Devenu un artiste incontournable de la scène hexagonale, il s’est maintes fois exprimé au sujet de la répartition des revenus issus des écoutes sur les plateformes de streaming, comme au mois d’octobre 2020 sur le plateau de l’émission Boomerang : « Dès que l’on consomme quelque chose, il faut que l’argent qu’on a investi rémunère les personnes pour lesquelles on a investi. C’est une question de justice. Le système initial est mal né. Il faut le corriger », déclarait-il au micro d’Augustin Trapenard.

Une question d’équité

Dans les colonnes du Parisien, l’époux de la violoncelliste Catherine Robert s’est de nouveau exprimé sur une idée qu’il trouve « merveilleuse » mais dont le principe lui semble particulièrement « injuste » : « Que chacun puisse écouter, découvrir et partager des millions de chansons avec autant de facilité est une chance immense. Mais la répartition des revenus me paraît injuste, dans la mesure où ce n’est pas le nombre d’auditeurs qui est pris en compte, mais le nombre d’écoutes d’une chanson » explique t-il. «  J’aime l’idée qu’un abonné qui dépense 10 euros par mois pour écouter Neil Young ou Jeanne Added ne se retrouve pas à financer Jul ou Vianney, qu’il n’a même pas écoutés ! Lorsque je demande une baguette à ma boulangère, je trouve normal que l’euro que je lui donne ne revienne pas à la boulangerie d’à côté. Le principe du « user centric » me paraît plus équitable et logique. »

Actuellement, les plateformes de streaming rétribuent en effet les artistes sur le principe dit du « market centric », lequel avantage les artistes les plus écoutés, dont l’interprète de Beau-Papa fait partie. Il milite pour que les plateformes passent au principe dit du « user centric », dans lequel chaque auditeur rémunérerait les artistes qu’il écoute, et non la globalité. « Je n’ai aucune idée de ce que le streaming me rapporte, les chiffres sont assez flous. En revanche, j’ai conscience d’appartenir aux privilégiés du système, sans que cela ne m’empêche pas de penser qu’il n’est pas équitable et mette en péril la diversité. C’est peut-être d’ailleurs ma position de gagnant qui me pousse à défendre les perdants. » Ne reste plus qu’à convaincre ses petits camarades de s’exprimer également !

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