Julia Roberts ou la success-story d'une "happy woman"

Rien ne résiste à la divine nouvelle ambassadrice de la maison Chopard et visage de la campagne Happy Sport dans un film signé du Canadien Xavier Dolan. Retour sur le parcours étoilé de l’éternelle Pretty Woman.

Le rire de Julia Roberts. Les jambes de Julia Roberts. La légende de Julia Roberts. À 53 ans, son aura de « super superstar » est intacte. Mieux que cela, sa puissance s’est renforcée ces dernières années, démentant l’axiome morbide suivant lequel les actrices seraient bonnes pour la casse passés 40 ans. Mais la divine Julia est au-dessus des lois qui s’appliquent terriennement aux autres. Parce que le lien tissé avec le public depuis Pretty Woman (le film de Garry Marshall sorti en 1990) est quasiment indéfectible et on ne voit pas par quel hasardeux tsunami son inoxydable statut pourrait être remis en cause.

Une légende hollywoodienne

Le temps ne joue pas contre elle, au contraire. Elle est radieuse. Incarnation de la star hollywoodienne, elle vient pourtant d’une petite ville de Georgie, à deux pas d’Atlanta. Une native du sud-américain – comme Scarlett O’Hara – où les filles ont la réputation d’être des dures à cuire, main de fer dans un gant de velours. Ses parents sont coachs de théâtre à leurs heures et divorcent lorsqu’elle a 4 ans. Cinq ans plus tard son père meurt. Un traumatisme d’enfance qui, selon les échotiers, expliqueraient un début de vie sentimentale assez erratique. Son frère Eric Roberts sort de l’ombre avant elle. Mais le destin a choisi Julia qui réussit quasi instantanément : remarquée dans Mystic Pizza (1988), une nomination aux Oscars pour Potins de femme (1989), suivi de l’ouragan Pretty Woman l’année d’après.

En vidéo, Julia Roberts, star de la campagne « Happy Sport » de Chopard, signée Xavier Dolan

Le film, la love story entre une prostituée romantique et un businessman sentimental, ferait débat aujourd’hui, à l’aune du mouvement Me Too. À l’époque, personne ne se pose de question et l’inusable conte de fées rapporte près de 500 millions de dollars de recettes, tout en installant Julia Roberts dans le mythe. C’est la plus belle, la plus charismatique, la plus désirée, la plus payée. Sa sensualité « cool », son rire venu d’ailleurs et son charisme intergalactique désarment le monde.

Des romances en série

Les années 1990 sont celles de son éducation sentimentale. On ne prête qu’aux riches : la liste des fiancés supposés de Julia Roberts est longue comme Sunset Boulevard. C’est l’ère grunge, elle est puissante, libre et… traquée par les paparazzis. Sans foi, ni loi. En 1993, contre toute attente, elle épouse Lyle Lovett, chanteur de country à la chevelure monumentale. Le couple improbable se sépare à l’amiable vingt-et-un mois plus tard. Julia Roberts s’assagit, entame des relations longue durée et semble ne plus intéresser la presse à scandale jusqu’à son remariage en 2002 avec Daniel Moder, l’homme de sa vie, un directeur de la photographie qui divorce pour elle dans un ramdam médiatique très américain : Julia, briseuse de ménage ? Cet épisode anecdotique semble appartenir à la préhistoire. Depuis Madame Moder est l’épouse la plus rangée du monde et la mère poule de trois enfants, les jumeaux Hazel et Phinnaeus, nés en 2004, et Henry né en 2007.

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Une filmographie à succès

A l’époque où l’inégalité des salaires n’enflamme pas encore totalement les esprits, Julia Roberts, super bankable, est la première actrice à percevoir 20 millions de dollars par film. Un phénomène à contre-courant de l’époque, dont elle ne fait pas grand cas : ce que Julia veut, Julia l’obtient généralement. Un Oscar mérité pour Erin Brockovich, seule contre tous parachève sa success-story : désormais, elle n’a plus grand-chose à prouver, navigue nonchalamment entre les succès et met sa carrière en sourdine pour voir grandir ses enfants.

En vidéo, Julia Roberts pour Chopard, l’interview exclusive

Ces dernières années, elle a eu l’intelligence de choisir des rôles éloignés de son image de princesse hollywoodienne, comme dans Ben is Back de Peter Hedges, en 2018, où elle joue avec un aplomb remarqué la mère courage d’un fils junkie. De la même façon, comme Nicole Kidman ou Cate Blanchett, elle a eu la clairvoyance de faire rapidement l’indispensable transition vers les séries TV : après Homecoming, on la verra dans Gaslit, une évocation du scandale du Watergate, avec Sean Penn. Au cinéma, elle va retrouver pour la 4e fois son meilleur «pote» George Clooney dans Ticket to Paradise, une comédie sentimentale dont le tournage est prévu en Australie.

La dernière fois que ce couple glamour avait été réuni, c’était pour Money Monster, réalisé par Jodie Foster, et présenté au Festival de Cannes en 2016. Personne n’a oublié l’arrivée de «la» Roberts pieds nus sur les marches, robe noire Armani et somptueuse émeraude Chopard au cou.

Surprise : Julia Roberts est pieds nus sous sa robe Giorgio Armani Privé et bijoux signé Chopard. (Avec George Clooney, Cannes, 12 mai 2016.)

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Vintage avant l’heure

À ses débuts, Julia Roberts n’a jamais été considérée comme une bête de mode. Son charisme ravageur suffisait à tout écraser sur son passage. Elle avait néanmoins bouleversé les chroniqueuses de mode en recevant son Oscar dans une robe Valentino vintage, un choix inhabituel il y a vingt ans.

Se battant avec les mêmes armes que les millennials, elle est désormais une célébrité d’Instagram (9,2 millions de followers), via des posts nombreux où elle affiche un lifestyle décontracté, ponctué d‘expérimentations stylistiques pointues : son relooking en icône de mode par la super styliste Elizabeth Stewart est plus que parfait. Julia Roberts, taille mannequin, peut tout porter. Réputée pour son style casual et son penchant pour le noir, elle s’est montrée plus sophistiquée ces derniers mois.

En liberté

Les marques ne pouvaient évidemment pas ne pas s’intéresser à cette star leader d’opinion. Julia Roberts, égérie d’un parfum, est extrêmement pointilleuse sur ses collaborations. Chopard vient de remporter la mise : elle est désormais l’ambassadrice maison et le visage de la ligne Happy Sport, au moment où se lance une nouvelle déclinaison de cette montre célèbre créée en 1993, dont la particularité réside sans ses «happy diamonds», diamants mobiles «en liberté».

Une prise de guerre magistrale de Caroline Scheufele, coprésidente et directrice artistique de la prestigieuse griffe horlogère et joaillière, qui souligne «l’énergie communicative et la grâce solaire» de l’actrice américaine. Il n’est pas étonnant que la starissime ait choisi cette maison qui a toujours très sincèrement œuvré pour le cinéma, partenaire officiel du Festival de Cannes et designer de sa célèbre palme d’or.
Le film de la campagne est signé Xavier Dolan, petit prince du cinéma canadien, lui-même révélé au festival. Julia Roberts rit et danse sur Upside Down, un titre de la Britannique Paloma Faith : «Je n’ai pas de règles / Je crois que ce que j’aime / C’est vivre à l’envers». Un hymne à la joie de vivre qui colle idéalement à la Julia Roberts 2021. Happy sur toute la ligne.

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