INTERVIEW. Jim Bauer (The Voice) : "Reprendre Annie Cordy a brisé mes certitudes"

Jim Bauer a créé la surprise en reprenant Annie Cordy pour l’épreuve des "K.O" de The Voice. Pour Télé Star, le talent a expliqué ce surprenant choix.

Télé Star : Vous avez passé l’épreuve des KO haut la main. Vous attendiez-vous a être sauvé par votre coach ?

Jim Bauer : On ne s’attend jamais à ça. On fait le job et on voit le résultat après. Pour ma part je suis heureux d’avoir été sauvé par Marc Lavoine mais je n’aurais très bien pu ne pas l’être.

Comment vous êtes-vous préparé pour cette nouvelle étape ?

Il y a eu plusieurs étapes. J’ai commencé par faire la version que j’ai proposée mais avant de la faire à l’émission je l’ai faite écouter à des amis pour voir s’ils accrochaient à mon délire. Ça a plu et j’ai envoyé ma version à The Voice.

Reprendre "Tata yoyo" d’Annie Cordy est une belle surprise…

Il y a avait quelque chose d’humoristique et en même temps de touchant. On passe du rire aux larmes… La forme et le fond étaient opposés et je trouvais ça très intéressant. On a rien si on ne prend pas de risques… Je fais ce métier car je prends des risques.

D’où vous est venue l’idée de changer la mélodie ?

Au départ je chantais le refrain dans cette version et c’était une blague de soirée. Pour l’anecdote, quand j’avais 18 ou 19 ans, j’ai fais une version de ACDC, "Highway to hell", un peu calme et un ami m’a dit que si je reprenais "Tata yoyo" je serai capable d’en faire une version tistre. Je l’ai pris au mot. C’est devenue une blague même en concert. Quand j’ai commencé à réfléchir à une reprise française je n’en trouvais pas car je ne chante pas beaucoup en français et ça m’es venu. Je me suis dit que ce serait culoté quand même. Après avoir lu le texte, la machine a été lancée.

Vous avez fait redécouvrir le texte au jury. Cela vous a-t-il rendu fier ?

Plutôt oui. J’ai un fort goût pour le paradoxe car il permet d’amener de la nuance. La cohérence apporte des clichés mais là finalement dans une chanson que personne ne prend au sérieux, il y a quelque chose de profond. Il y avait des choses à dire et ça brise les certitudes des gens dont les miennes.

Pourquoi n’avez-vous pas travaillé votre chanson avec votre coach, Marc Lavoine ?

Je voulais que le choix de la chanson reste secret pour qu’il y ait un effet de surprise. Du coup j’ai travaillé avec la coach vocale et le coach scénique. Ils m’ont donné plein d’indications pour que je m’approprie le personnage. C’était vraiment un rôle de composition.

Il a parlé de vous en évoquant un "miracle". Cela vous a-t-il touché ?

C’est un mot fort et c’est touchant. Ces mots sont dits avec générosité dans un élan d’émotion. Mais moi j’aime bien gardé le cap et je ne me laisse pas influencer, que ce soit en bien ou en mal. Je suis touché par les mots mais en même temps je n’écoute pas trop les compliments ni les critiques.

Comment comptez-vous surprise davantage ?

J’en ai sous le coude. C’est l’avantage d’avoir attendu 10 ans. J’ai 10 ans de vie à raconté et The Voice ne suffira pas. J’ai des versions bizarres, des idées loufoques et surprenantes en stock. A chaque étape je suis content car ça me permet d’en faire une autre.

Qu’attendez-vous de la suite de l’aventure ?

Je vis une superbe aventure. Finalement je n’en attends pas grand chose parce que ça m’a déjà apporté ce que je voulais. J’ai passé longtemps à jouer dans des clubs, dans le métro, dans la rue… et cette émission est comme l’aboutissement de ce chemin. En tant que créateur et compositeur, j’arrive à présenter mes best-of. C’est un passage à une autre étape de ma vie qui me permettra de me concentrer sur mes compositions. C’est un chemin personnel.

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