INTERVIEW. Frédéric (Koh-Lanta) éliminé par les ambassadeurs : "Je regrette d’avoir fait sortir Candice"
Éliminé par les ambassadeurs dans "Koh-Lanta : Les Armes Secrètes", le doyen de l’aventure Frédéric revient sur son aventure mouvementée, entre rires, désillusions, regrets et trahisons…
Télé Star : À quel moment de votre vie avez-vous décidé de faire Koh-Lanta ?
Frédéric : Ça s’est passé pendant le confinement. J’ai eu du temps pour regarder la télé avec mes enfants, chose que je ne fais jamais comme je suis restaurateur, le vendredi soir. En regardant Koh-Lanta, j’ai eu envie de prouver à mes enfants et à ma famille que leur papa était capable de relever le défi, et de montrer à mon petit garçon qui manque de confiance en lui, à cause de la dyslexie, que l’on peut se dépasser. Et que même si ce n’était pas forcément le milieu de son papa, il allait le faire, et qu’il fallait qu’il fasse comme ça lui aussi.
Comment avez-vous vécu votre aventure dans son ensemble, notamment les conditions de vie sur le camp ?
J’ai eu plein de vie, je suis le doyen de l’aventure. Ça m’a permis d’avoir d’autres aventures avant. J’ai été instructeur dans les troupes d’élite de montagne, donc la survie ça me connaît, et j’ai été préparateur physique, aussi. Donc ça faisait 20 ans que je faisais plus tout ça, donc la difficulté ça a été de se réentraîner de manière à arriver prêt. Mais sur place, les réflexes sont revenus. J’ai apporté ma pierre à l’édifice parce que je savais faire pas mal de choses, en survie et sur la cohésion.
Vous avez le sentiment d’avoir été au bout de vos capacités et d’avoir montré ce que vous vouliez montrer ?
Je n’ai pas vraiment pu montrer mes capacités. J’attendais que ça arrive en épreuves individuelles. En équipe, notamment sur le dernier épisode, on voit que j’arrive le premier avec la corde… J’étais très présent et j’attendais avec grande impatience la réunification et les épreuves individuelles.
L’élimination aux portes de la réunification a donc dû faire très mal…
Grande désillusion, grande déception. Quand vous êtes compétiteur, vous avez envie de participer en individuel.
Vous avez été éliminés par les ambassadeurs, mais surtout par Laure et Maxine. Comment avez-vous vécu cette trahison de leur part ?
Très mal. Encore maintenant, je suis encore en colère, mais ça passera. C’est l’égo qui parle (rire), mais quand vous êtes compétiteur il faut un peu d’égo. Très mal, dans le sens que j’estimais qu’elles faisaient partie de notre équipe. Je n’ai jamais voté contre elles, ni pour l’une, ni pour l’autre, et du coup l’idée à la réunification, c’était d’aller éliminer les jaunes pour arriver à la course d’orientation tous ensemble. Leur stratégie, ce n’était pas la mienne.
Leur avez-vous parlé depuis votre retour en métropole ?
On s’est tous parlé, sauf avec elles. J’attendais un minimum de considération, sachant que je les ai toujours épaulées, je ne me voyais pas en plus prendre le téléphone pour leur demander des comptes. Ce n’est pas mon genre. On n’a pas les mêmes valeurs, ce n’est pas bien grave.
Pensez-vous que la stratégie garçons contre filles, même si elle n’était pas motivée par le genre, a motivé les jaunes à vous éliminer ?
Ça a effectivement servi aux jaunes, et à Laure et Maxine. Laure et Maxine se sont appuyées sur nous, elles n’étaient pas obligées de voter contre les autres filles… et le fait de répéter ça tout le temps, les jaunes ont cru qu’on était macho, quoi. Ce n’était pas le cas.
De nombreuses fois, au conseil, Magali a voté contre vous et a affirmé qu’elle continuerait de voter contre vous jusqu’à votre sortie. Pourquoi y avait-il une telle animosité entre elle et vous ?
Ça a commencé par le fait qu’elle s’isolait énormément. Je trouvais ça dommage, et comme j’ai l’habitude de fédérer les gens, je suis allé la voir plein de fois en lui disant "Magali, pourquoi tu t’isoles ? Est-ce que quelque chose de te manque ?" Elle me répondait vaguement, elle venait un peu dix minutes et elle repartait s’isoler. C’est quelqu’un qui est un peu solitaire, je pense. C’est la personne qui s’intégrait le moins, pour moi, dans le jeu. Dans je lui ai dit, elle a voté contre moi, j’ai voté contre elle. Après, quand elle est revenue, je suis allé la voir en lui disant "Il faut vraiment qu’on arrête de voter l’un contre l’autre, il faut qu’on avance, on arrive à la réunification maintenant". Donc elle m’a dit "Oui, oui", elle a bien entendu et je découvre qu’après coup, elle continuait à voter contre moi. Je ne comprends pas en fait.
Quel est votre meilleur et votre pire souvenir dans l’aventure ?
Mon meilleur souvenir, c’est Koh-Lanta, mon pire souvenir, c’est d’avoir été éliminé. Koh-Lanta, ça a été une super aventure. Ça m’a permis de faire une belle introspection sur moi-même, découvrir les gens que j’aurais jamais découvert. Il y a eu des moments autour du feu où on a rigolé, plus de portable, plus de réseau, plus rien… En petit groupe, une petite famille à l’autre bout du monde sur une île, c’est mon meilleur souvenir. A refaire, je pense. Demain. C’est une chance inouïe d’avoir fait Koh-Lanta.
Qui aimeriez-vous voir gagner cette aventure ?
J’aimerais vraiment voir Arnaud gagner. Quand il est arrivé, on a vu ce gars qui ressemblait à personne d’autre avec sa chemise, ses cheveux longs, son air fou-fou et tout… Je trouve qu’il s’est dépassé comme personne, en tout cas pour moi. Cette année, c’est Arnaud que j’aimerais voir gagner.
Ça vous a fait de la peine, de le voir, avec Hervé, en danger juste après votre départ ?
Ouais… Hervé, c’était de la petite vengeance, quoi. Je pense qu’on nous a sortis parce qu’on faisait peur, je ne vois que ça. C’est un peu d’égo, peut-être, mais si vous n’avez pas peur de quelqu’un, vous ne le sortez pas. Il y a des gens qui peuvent faire peur alors que ce n’est pas justifié.
Un regret ?
Le regret, c’est de ne pas avoir eu la clairvoyance de voir le jeu des deux filles. D’avoir fait sortir une Candice qui était plus méritante au final. Il y avait de l’incompréhension entre elle et nous, mais elle avait les mêmes valeurs que nous. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans Koh-Lanta, c’est un travail d’équipe mais à la fin il n’en reste qu’un. Tout le monde essaye de montrer ce qu’il est capable de faire, et après, c’est un problème de positionnement. Aurélien en a subi les frais, il a voulu aider tout le monde et a fait des choix maladroitement, et Candice un petit peu pareil. Il y a eu une incompréhension de notre part. Elle voulait tellement bien faire qu’on l’a mal vécu, quoi.
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