Toute personne accusée de « faits de violence » n’a plus sa place aux César
Après l’affaire Sofiane Bennacer, l’Académie des César agit. « Par respect pour les victimes (même présumées en cas de mise en examen ou de condamnation non définitive), il a été décidé de ne pas mettre en lumière des personnes qui seraient mises en cause par la justice pour des faits de violence », a affirmé l’Académie lundi dans un communiqué.
Concrètement, si un des nommés est mis en examen pour des faits de violence, notamment à caractère sexuel ou sexiste, ou condamné, il ne pourra pas être invité à la cérémonie du 25 février, ni à aucun des événements qui lui sont associés.
Sofiane Bennacer retenu, puis retiré, de la liste des révélations
« Cette mise en retrait exclura également toute prise de parole lors de ces mêmes événements, y compris si un César devait lui être attribué à l’issue du second tour de vote », poursuit l’Académie.
Cette décision a été prise pour la cérémonie 2023, à la suite de la mise en examen fin novembre pour viols et violences sur conjoint de l’acteur Sofiane Bennacer (qui n’est pas nommé dans le communiqué de l’Académie).
Celui qui tenait avec Les Amandiers de Valeria Bruni-Tedeschi son premier grand rôle à l’écran avait été retenu dans la liste de la trentaine de « révélations » des César, avant d’en être sorti en urgence, quand les poursuites judiciaires à son encontre ont été rendues publiques.
Les César avaient dans la foulée envisagé de modifier leur règlement. Pour le monde du cinéma, les accusations contre Sofiane Bennacer étaient venues rappeler le souvenir de l’affaire Polanski, régulièrement rattrapé par des accusations anciennes d’abus sexuels, ou encore les mises en examen d’acteurs comme Gérard Depardieu ou Ary Abittan pour des faits de viols, qu’ils contestent.
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