Quatre plantes pour éviter les fringales sucrées
Parfois l’envie de sucre est irrésistible et on aimerait pouvoir ne pas y succomber. Certaines plantes sont particulièrement efficaces dans ce combat. Alternatives fruitées, infusions… Le point sur leurs vertus et leur mode de consommation.
Fatigue, déprime passagère, stress… Nos émotions peuvent facilement nous pousser au grignotage. D’un carré de chocolat avalé, on arrive parfois très vite à la tablette entière. Comment apaiser ces pulsions de sucre ? Caroline Gayet (1), diététicienne et phytothérapeute, et Valentine Cabanel, docteure en pharmacie et naturopathe, dressent la liste des plantes efficaces pour limiter les dégâts au prochain coup de mou.
En vidéo, 5 remèdes naturels pour combattre le rhume
Gymnema sylvestris, la radicale
Cette plante grimpante d’origine indienne, utilisée traditionnellement par la médecine ayurvédique, freine les compulsions de sucré de façon plutôt radicale. «Elle sature les récepteurs du goût et rend fade tous les aliments sucrés ingérés par la suite. Ainsi, en supprimant le goût de sucre des aliments qui nous font envie, on réduit progressivement leur attrait», résume Caroline Gayet, diététicienne et phytothérapeute.
Je la consomme comment ? En capsules de 500 mg (à trouver en pharmacie ou en herboristerie) pendant une cure de trois semaines, à renouveler si besoin. En cas de pulsion sucrée, faire fondre le contenu d’une capsule sous la langue. Existe aussi sous forme de tisane. Pour la préparer, faire infuser deux cuillères dans un demi litre d’eau.
Contre-indications
Avant de consommer une de ces plantes, il est primordial de consulter son médecin ou d’en parler à son pharmacien. En effet, elles peuvent interférer avec d’autres médicaments et ne sont pas compatibles notamment avec des traitements de type antidiabétique (gymnema sylvestris), ou encore antidépresseur (griffonia simplicifolia). Les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que les jeunes enfants ne peuvent en consommer.
Bourgeon de figuier, le régulateur
Très utilisée en gemmothérapie (pratique thérapeutique qui utilise les plantes à l’état embryonnaire, NDLR), cette plante s’avère un très bon régulateur du système nerveux. «Elle est excellente pour lutter contre les petites boulimies émotionnelles, lorsque l’on mange sous le coup des émotions», décrit Carole Gayet. Elle est également excellente pour la digestion et participe à lutter contre l’acidité gastrique. Autre avantage non négligeable, son petit goût de figue qui satisfera les becs sucrés.
Je le consomme comment ? En cure d’un mois. Sous forme de macérât (vendu en pharmacie et en herboristerie), 5 à 7 gouttes sur la langue, de préférence en dehors des repas, dès que la fringale survient, jusqu’à cinq fois par jour.
Griffonia simplicifolia, l’équilibrante
Originaire d’Afrique centrale, cette plante contribue plus largement à réguler l’humeur et l’anxiété. Un effet très utile pour contrecarrer le grignotage émotionnel, selon Valentine Cabanel, docteure en pharmacie et naturopathe. «Le griffonia simplicifolia est justement un précurseur de sérotonine, ce neurotransmetteur dont le rôle est d’équilibrer nos humeurs et émotions », précise-t-elle.
Je la consomme comment ? En cure de trois semaines. En solution hydroalcoolique (disponible en pharmacie ou en herboristerie), 30 gouttes dans un verre d’eau. Ou bien sous forme de gélules de 500 mg. Dans les deux cas, la naturopathe suggère d’en ingérer deux fois par jour, à 16h et au coucher.
Bon à savoir : On conseille de prendre cette plante en fin de journée et même avant de se coucher car elle joue également sur le sommeil et notamment sur les endormissements. Elle empêchera ainsi les réveils et grignotages nocturnes.
La cannelle, la douce alliée
Facilement reconnaissable dans les rayons du supermarché, cette épice issue de l’écorce interne du cannelier se trouve être l’allié anti-sucre par excellence. «C’est un régulateur de la glycémie, c’est-à-dire qu’elle aide à contrôler le taux de glucose dans le corps», indique Caroline Gayet. De plus, sa saveur douce comble les envies de sucre sans les inconvénients.
Je la consomme comment ? Idéalement en infusion (vendue en grande surface ou magasins bio) au dessert ou goûter pour remplacer l’encas sucré. Autre alternative, prendre 1/3 du bâton de cannellae (vendu en grande surface ou magasins bio) à faire infuser dans de l’eau chaude pendant 5 à 10 minutes. Ou encore en poudre, une cuillère à café dans une compote ou un laitage. Parmi les variétés proposées en rayon, la phytothérapeute Caroline Gayet recommande la cannelle de Ceylan pour sa qualité.
(1) Caroline Gayet est également l’auteure de Je m’initie à l’herboristerie, éd. Leduc, 192 p., 20,00€.
Source: Lire L’Article Complet