Protocole sanitaire à l’école : quelles mesures pour la rentrée ?
Les lycéens et certains collégiens ont fait leur rentrée en demi-jauge ce 3 mai avec un protocole sanitaire strict. Une classe fermera dès le premier cas de Covid-19, les autotests seront réalisés au lycée dès le 10 mai.
- Protocole sanitaire à la cantine
- Autotests Lycées
- Protocole sanitaire école février
- Cas contact
- Circulation active du virus
[Mise à jour du 3 mai à 9h26]. Les collégiens et lycéens ont repris les cours ce 3 mai, avec un enseignement hybride pour les lycéens et pour les collégiens de 3e et 4e situés dans les 15 départements les plus touchés par la crise sanitaire. Le protocole sanitaire à l’école en vigueur depuis le 1er février s’applique donc pour cette rentrée scolaire avec un renforcement des tests salivaires au primaire, et le déploiement d’autotests au lycée dès le 10 mai. Les activités et enseignements en extérieur sont encouragés par le ministère de l’Education nationale, notamment si les conditions climatiques et matérielles le permettent.
Quel protocole sanitaire dans les cantines scolaires ?
« La plus grande vigilance doit être apportée au strict respect des règles concernant le temps de restauration scolaire » rappelle le ministère, avec la limitation du brassage des élèves (les élèves d’une même classe déjeunent ensemble avec une distance de deux mètres). Les espaces extérieurs ainsi que les gymnases pourront être utilisés pour la prise des repas, et des plats à emporter peuvent être proposés. Jean-Michel Blanquer avait par ailleurs recommandé aux parents, ce 23 avril, de faire déjeuner les enfants à la maison. « En dernier recours, une limitation de l’accueil des élèves dans les locaux de restauration aux seuls élèves qui ne peuvent déjeuner à leur domicile ou un accueil des élèves par roulement pourra être déterminé par la collectivité de rattachement (ou le directeur de l’établissement s’agissant de l’enseignement privé) » précise le ministère.
Tests salivaires à l’école et autotests au lycée
Des milliers de tests salivaires seront déployés dans les écoles dès lundi, principalement dans les départements les plus touchés par la crise sanitaire, pour s’assurer des bonnes conditions de retour à l’école. Dès la rentrée du 26 avril, les autotests seront proposés à tous les personnels de l’Education, qui pourront réaliser deux autotests par semaine. Quant aux lycéens, ils réaliseront un autotest par semaine dans leur établissement scolaire, dès la semaine du 10 mai et sous la supervision d’un adulte. Ils seront sensibilisés à ce type de dépistage dès le 3 mai, via des tutoriels. La Haute Autorité de Santé doit se prononcer sur la possibilité de proposer ces autotests à des élèves plus jeunes. Le gouvernement décidera, en fonction, de les proposer aux collégiens.
Le protocole renforcé à l’école depuis le 1er février : quelles mesures ?
Voici les autres mesures instaurées dans les écoles depuis début février en France, qui restent en vigueur pour la rentrée du 26 avril et du 3 mai :
- Reprise des cours d’EPS en intérieur. Le protocole sanitaire à l’école confirme qu' »à compter du lundi 3 mai, la pratique en intérieur est de nouveau autorisée« . Toutefois « les activités physiques en extérieur ainsi que les activités « de basse intensité » en intérieur permettant le port du masque dans les gymnases sont à privilégier notamment dans les départements faisant l’objet de mesures de freinage renforcées. Les activités physiques et sportives sans port du masque sont autorisées à l’extérieur et à l’intérieur des espaces clos dans le strict respect de la distanciation physique ».
- Concernant l’aération, les salles de classes ainsi que tous les locaux occupés doivent être aérés au moins 15 minutes le matin avant l’arrivée des élèves, pendant chaque récréation, pendant les intercours, au moment du déjeuner et le soir pendant le nettoyage. Le ministère recommande également une aération de quelques minutes toutes les heures. Pour optimiser l’aération des classes, le protocole sanitaire suggère de mettre en place des capteurs de CO2 dans les classes.
- Enseignant absent et remplacement. Dans les écoles, lorsqu’un enseignant est absent et qu’il ne peut être immédiatement remplacé, l’accueil des élèves est alors suspendu jusqu’à l’arrivée d’un autre professeur. En effet, « les élèves ne peuvent en aucun cas être répartis dans les autres classes » précise le ministère.
- Les parents doivent surveiller la température des élèves chaque matin et s’abstenir d’envoyer à l’école les enfants fiévreux et/ou symptomatiques.
- Distanciation de 2 mètres dans les cantines. Une « distanciation de 2 mètres » est imposée « entre groupes à la cantine » indique le ministère de l’Éducation nationale. En effet, comme il le précise « le non-brassage entre élèves de classes différentes doit impérativement être respecté ». Ainsi, si les élèves d’une même classe vont pouvoir continuer à déjeuner ensemble ils devront maintenir « une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes ».
- Port du masque ‘grand public’ de catégorie 1 pour les enfants dès 6 ans ainsi que pour les enseignants. Le port du masque concerne depuis novembre 2020 les enfants du primaire dès l’âge de six ans. Le masque est par ailleurs obligatoire pour les personnels dans les espaces clos et extérieurs, tout comme les élèves des écoles élémentaires, des collèges et lycées, excepté pour les repas à la cantine, le sport ou en internat. Le masque reste à proscrire pour les élèves de maternelle, rappelle le ministère de l’Education.
- Les élèves positifs sont isolés pour une durée minimale de 10 jours (pour les cas symptomatiques à partir de la date des premiers symptômes ; pour les cas asymptomatiques à partir de la date du prélèvement). Tous les autres élèves seront alors considérés comme cas contacts à risque. A l’issue de la fermeture de classe ou d’école, les parents d’élèves de plus de 6 ans devront attester sur l’honneur de la réalisation d’un test par l’élève et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’attestation, « l’éviction scolaire de l’élève sera maintenue jusqu’à la production de cette attestation ou à défaut pour une durée maximale de 14 jours » précise le nouveau protocole sanitaire.
- Fermeture de la classe, voire de l’établissement, en cas d’apparition du variant. « Sur signalement de l’ARS, en cas d’identification d’un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée ». Dans l’attente de l’identification du virus – variant ou non – une « mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) » sera, quant à elle, décidée « au cas par cas » notamment « en fonction du nombre de cas de Covid-19 confirmés, du nombre de classes et niveaux concernés ».
- Désinfection des locaux et des matériels : pour les tables par exemple, le nettoyage doit être réalisé tous les jours, et pour les surfaces les plus fréquemment touchées (poignées de portes…), un nettoyage plusieurs fois par jour est nécessaire. Les classes doivent être aérées le matin avant l’arrivée des élèves, pendant les intercours et chaque récréation, au moment de déjeuner et pendant le nettoyage des locaux. De même, les tables du réfectoire sujettes à davantage de brassage seront « nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et, si possible, après chaque repas. »
- Le brassage des élèves est limité au maximum entre les différents niveaux d’élèves : notamment lors de l’arrivée et des départs des élèves dans l’établissement qui sont « autant que possible étalés dans le temps ». Dans les bâtiments, les déplacements des élèves sont limités : dans le second degré par exemple, une seule salle est attribuée à chaque classe, à l’exception des salles spécialisées et des ateliers. En outre, les récréations sont organisées par groupes avec un respect des gestes barrières, mais les enseignants peuvent également proposer des temps de pause en classe.
- L’accès aux jeux, aux bancs et espaces collectifs extérieurs est autorisé si un nettoyage quotidien est assuré (ou après une période sans utilisation d’environ 12 heures). Au sein d’une même classe, il est possible de mettre à disposition des ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons, etc. est permise à l’intérieur des locaux lorsque qu’une désinfection au minimum quotidienne est assurée (ou que les objets sont isolés 24 h avant réutilisation)
- Lavage des mains, respect des gestes barrières et distanciation physique font l’objet d’une vigilance accrue.
Dans quel cas un élève devient-il cas contact ?
A l’école maternelle : désormais, si un enfant est positif au Covid-19, les autres élèves de la classe sont identifiés comme contacts à risque puisque les enfants ne portent pas de masque. Les élèves ne sont en revanche pas considérés cas contact si l’enseignement est porteur du virus, puisque ces derniers portent un masque. Les enseignants ne sont par ailleurs pas concernés lorsqu’un élève est considéré cas contact. En revanche, dès lors que trois cas sont positifs chez les élèves d’une même classe (de fratries différentes), le personnel est alors cas contact à risque (après une « étude approfondie des contacts).
A l’école élémentaire et dans le second degré : Le port du masque « grand public » de catégorie 1 étant obligatoire tant pour les personnels que pour les élèves dans tous les espaces et en particulier dans les salles de classe, l’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n’implique pas automatiquement de contacts à risque dans la classe. Toutefois, si trois élèves d’une même classe sont positifs au Covid-19, « une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires ».
Quel protocole à l’école en cas de circulation active du virus ?
Fermeture des classes en cas d’apparition de variant.
Sur son site, le ministère de l’Education annonce également que depuis ce 1er février, « sur signalement de l’ARS, en cas d’identification d’un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée ». Dans l’attente de l’identification du virus – variant ou non – une « mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) » sera, quant à elle, décidée « au cas par cas ».
En cas de circulation active du virus
Concrètement, si le nombre d’élèves devait de nouveau être limité dans les écoles en raison d’une circulation active et localisée du virus, nécessitant la mise en place d’un protocole sanitaire strict, les enfants pourraient (selon les situations et comme pendant le confinement) suivre les cours à distance avec Ma Classe à la maison ou le Cned, et être pris en charge en participant au dispositif 2S2C (sport, santé, culture, civisme). Les autres locaux des écoles, collèges et lycées devront notamment être mobilisés afin d’accueillir les élèves dans de meilleures conditions. Dans cette situation « tous les élèves doivent avoir accès à des cours en présentiel chaque semaine » précise le ministère, mais des groupes pourraient aussi alterner à la journée ou à la demi-journée. En revanche, « les élèves scolarisés en CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire devront impérativement être scolarisés à temps plein ».
En cas de circulation très active du virus nécessitant la fermeture des écoles
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Le ministère de l’Education anticipe l’hypothèse selon laquelle des établissements scolaires nécessiteraient d’être fermés, au niveau local. Les enseignants pourront alors s’appuyer sur les cours des professeurs diffusés sur la Maison Lumni et suivre les cours à distance. En outre, les élèves en situation de « déconnexion numérique » devront être identifiés en amont.
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