Les huiles essentielles pour soulager les douleurs menstruelles

Chaque mois, quand le corps tout entier vit sa propre apocalypse, qui n’a jamais rêvé d’une solution pour soulager la douleur et les désagréments dus aux menstruations ? Question rhétorique. Sans être une solution miracle, l’aromathérapie peut être d’une aide précieuse. 

Il est toutefois bon de rappeler que les règles sont différentes pour chaque personne, ainsi que les symptômes inhérents à celles-ci et peuvent même varier d’un mois à l’autre. Certaines symptômes menstruels peuvent être tout à fait normaux, mais d’autres peuvent aussi cacher d’autres troubles. Avant de vous tourner vers l’aromathérapie, il est donc préférable de consulter un médecin. 

Pour rappel, la prise d’huiles essentielles ne doit pas être faite à la légère, notamment en cas de traitements médicamenteux ou de complications dues à certaines maladies. Aussi, quand on choisit de les appliquer en massage, il est recommandé de faire un test dans le pli du coude 24h avant et surtout de les diluer dans une huile végétale. 

Les huiles essentielles anti-inflammatoires, pour calmer les douleurs

Pour soulager les désagréments liés aux menstruations, certaines huiles essentielles dites “anti-inflammatoires” sont préconisées. Ainsi, l’huile essentielle de lavande vraie est recommandée pour contrer les inflammations de l’utérus et vaisseaux sanguins environnants. De plus, elle est reconnue pour ses effets apaisants. Vous pouvez la diluer dans de l’huile végétale (1 goutte de lavande vraie pour 4 gouttes d’huile) et masser délicatement le bas-ventre, l’abdomen ou le bas du dos.

À noter que les huiles essentielles ne s’appliquent jamais directement et seules car elles peuvent agressée facilement la peau. Nous vous recommandons d’utiliser de l’huile de jojoba, de coco ou de calendula par exemple, en fonction de votre sensibilité cutanée. 

L’huile essentielle de menthe poivrée calme quant à elle les inflammations et stimule votre énergie : idéale pour donner un petit coup de boost pendant cette période parfois compliquée. Elle est aussi particulièrement utilisée contre les nausées et maux de tête, contre la baisse de vigilance et les troubles digestifs. Pour éviter les spasmes et douleurs provoquées par ces derniers, vous pouvez mettre deux gouttes, trois fois par jour, sur un sucre ou dans une cuillère à café de miel ou d’huile végétale, ou encore sur un comprimé neutre. Cette huile essentielle est fortement déconseillée aux femmes enceintes (qui n’ont pas leurs règles donc) et allaitantes.

La camomille romaine est quant à elle connue pour son action sédative et apaisante. C’est aussi un anti-inflammatoire qui calmera vos douleurs intestinales et utéro-vaginales, grâce à la présence d’apigénine (un composé chimique aux propriétés anti-inflammatoires aussi présent dans l’achillée millefeuille, le romarin ou… le cannabis) qui augmente la fluidité du sang et soulage donc les dysménorrhées. Une goutte de cette huile essentielle mélangée avec quelques gouttes d’huile végétale d’amande douce permettra une action efficace sur votre bas-ventre. 

Enfin, l’huile essentielle d’Ylang-Ylang est connue pour ses propriétés calmantes combinées à un parfum voluptueux. Elle agit en particulier sur le système nerveux et c’est un régénérateur naturel du rythme cardiaque permettant d’apaiser les troubles du sommeil de l’anxiété. Vous pouvez la diluer dans de l’huile végétale (1 goutte d’huile essentielle pour 4 gouttes d’huile végétale) et l’utiliser en massage, en mettre une ou deux gouttes dans l’eau du bain ou encore en diffusion, diluée aussi à 10 ou 15% en synergie avec d’autres huiles essentielles comme celle de gingembre, lavande, santal, bois de rose, géranium, sauge sclarée, graine de carotte, camomille…

Les huiles essentielles anti-spasmodiques, pour apaiser les contractions musculaires

Si ce sont les spasmes musculaires (que ce soit au niveau du système digestif ou génito-urinaire) qui vous gênent le plus, certaines huiles essentielles concentrent leurs effets sur ces derniers. 

L’huile essentielle de sauge sclarée est préconisée pour ses effets anti-spasmodiques. Par ailleurs, elle stimule la production d’oestrogènes et aide à réguler le cycle. Attention, cette huile essentielle est aussi conseillée pour stimuler la fertilité et peut donc multiplier les risques/chances de grossesse. 

L’huile essentielle d’estragon, anti-spasmodique et digestive elle sera mise à profit pour lutter contre des spasmes particulièrement douloureux, en massage, diluée dans de l’huile végérale, ou par voie orale, en prenant une goutte pure sous la langue (avec précaution toutefois). En synergie, l’huile essentielle d’estragon fait des merveilles. Ainsi, vous pouvez suivre de multiples recettes. Nous vous proposons la suivante : prenez un flacon vide et ajoutez-y 45 gouttes d’huile essentielle de bergamote, 30 d’estragon, 30 de Sauge sclarée et 30 de bourrache, et c’est prêt ! Massez jusqu’à quatre fois par jour votre ventre à l’aide de six gouttes de ce mélange.

Enfin, le basilic tropical permettra de diminuer les spasmes utérins, grâce à une forte concentration en méthylchavicol, molécule connue pour lutter efficacement contre les spasmes en interagissant à la fois avec les muscles et avec le système nerveux. Elle peut s’ingérer sur comprimé neutre, une goutte deux à trois fois par jour, ou en massage, diluée dans une huile végétale (une goutte d’huile essentielle pour quatre d’huile végétale).

Les pouvoirs de l’huile essentielle d’Anis, pour apaiser les dysménorrhées

L’huile essentielle d’anis et celle clou de girofle ont aussi une action bienfaitrice pour apaiser les dysménorrhées. L’huile essentielle d’anis reproduit elle-aussi les fonctions des oestrogènes, et celle de clou de girofle peut, chez certaines (encore une fois, en fonction de la constitution et du cycle), stopper les saignements excessifs et raccourcir les règles.

Voici une dernière recette de synergie, simple mais efficace en cure : sur un comprimé neutre, mettez une goutte d’huile essentielle de sauge sclarée, une goutte d’huile essentielle d’anis et avalez. A prendre matin et soir pendant vos repas. Vous pouvez commencer la cure douze à treize jours avant vos règles et ce pendant au moins trois mois.

Évidemment, il est préférable d’en référer avant à un professionnel de santé, notamment en cas de traitement médicamenteux. 

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