« Le pied, le pull et le système digestif » sortis du sable à Saint-Nazaire

  • Trois sculptures sont installées sur la grande plage de Saint-Nazaire.
  • Ce triptyque, qui représente un pied, un pull et un système digestif, est signé des artistes Daniel Dewar et Grégory Gicquel.

C’est une nouvelle œuvre du parcours artistique « Estuaire » qui ne passe pas inaperçue. Depuis quelques jours, les engins de chantier sont définitivement partis et Le pied, le pull et le système digestif sont officiellement sortis du sable de la grande plage de
Saint-Nazaire, annonce Le Voyage à Nantes ce lundi. Depuis plusieurs mois, ces trois
statues de béton, dont la plus haute culmine à sept mètres de haut, étaient en cours d’installation entre les deux jetées, site surnommé « la pince du crabe ». « Telles des fragments de corps, d’architecture ou de monument portuaire, elles dressent à l’échelle du paysage le portrait d’une civilisation moderne soumise à l’érosion et à la colonisation des éléments », décrit Le Voyage à Nantes.

Signées des artistes Daniel Dewar et Grégory Gicquel, les sculptures seront plus ou moins immergées en fonction des marées et devraient, petit à petit, se recouvrir d’algues ou de coquillages. Comme la trentaine d’œuvres du parcours artistique qui s’échelonnent le long de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire, ces figures, qui reprennent « les couleurs de la plage » et le style de « l’architecture portuaire » ont été pensées « en fonction du site sur lesquelles elles sont présentées ».

Le pied, le pull et le système digestif

Le système digestif, « l’image du monde intérieur et invisible »

Si la présence d’un pied nu ou d’un pull torsadé interroge, celle du troisième élément, à savoir un tube digestif, déroute complètement. Le VAN donne quelques pistes de compréhension, parlant d’une « créature étrange aux tubulures entrelacées » qui « produit l’image du monde intérieur et invisible, l’idée d’énergie et de mouvement ».

Sollicité, le Voyage à Nantes n’a pas souhaité communiquer le coût de cette installation. Dans un article publié en novembre dernier, L’Echo de la Presqu’île parlait d’une enveloppe de 754.000 euros. L’œuvre a été financée majoritairement par la mairie de Saint-Nazaire et Le Voyage à Nantes (24 % chacun) mais aussi par l’Etat et l’Union européenne.

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