Jeûne et randonnée : quels sont les bienfaits et comment cela se passe ?
Balades souvent sublimes, diète et bouillons de légumes… Elles ont tenté l’aventure et nous racontent tout ! Le regain de vitalité comme les tiraillements d’estomac. Et les résultats obtenus !
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Ce n’est pas pour moi !
« J’avais envie de mincir (je suis plutôt ronde), mais sans passer par la case régime car ce n’est pas du tout mon truc. Plutôt sportive, la formule me séduisait bien. Et pour joindre l’utile à l’agréable j’ai choisi de partir en bord de mer. A l’arrivée, douche froide : l’accueil est un peu sec et les chambres spartiates. Moi qui rêvais de douceur et de cocooning, c’est raté. Tout à coup j’appréhende, d’autant que je n’ai pas vraiment fait la fameuse « descente alimentaire » (une modification progressive de la prise alimentaire, ndlr) Après avoir bu une tisane, je me couche et… j’ai faim. Le lendemain matin, j’ai droit à un jus de légumes trop fort, que je trouve imbuvable. Dommage, puisque je ne vais rien « manger » d’autre aujourd’hui ! Arrive l’heure de la balade tant attendue dans les calanques, et là je souffre. J’ai un mal fou à suivre. Gentiment l’accompagnateur me donne une cuillerée de miel pour me remonter le moral et ça marche. J’ai un peu honte, mais heureusement je me fais une copine qui n’est pas plus brillante que moi ! De tisanes en marches, de tiraillements d’estomac en légères nausées, les jours passent et la diète s’installe. Je m’accroche et, surprise, j’ai perdu 5 kilos ! Pour autant je ne recommencerai pas, c’est trop violent pour moi. »
Charlotte, 50 ans.
Je n’ai pas du tout souffert de la faim
« Franchement, je doutais d’en être capable. Marcher sans rien avaler pour moi qui ai un bon coup de fourchette, cela relevait du tour de force. Mais je n’ai pas eu faim une seule seconde, sans doute grâce à la préparation que j’ai suivie pendant deux semaines, en supprimant chaque jour une catégorie d’aliments (viandes, poissons, féculents, laitages…). Dès le début du jeûne (et de la rando), j’ai ressenti un regain d’énergie, et une sensation de légèreté que j’ai adorée. L’après-midi je lisais, me reposais (dans ma chambre seule, très important pour moi), assistais à des entretiens nutrition assez passionnants. J’ai même suivi des cours de yoga et de méditation… C’est fou ce qu’on a le temps de faire quand on ne mange pas. Je suis rentrée avec 4 kilos de moins (mais j’en ai repris 2 assez vite), un ventre plat et un moral d’acier. Et j’étais super fière de moi. »
Marina, 42 ans.
Un bouillon 5 étoiles !
« Nous étions logés dans un ancien monastère, superbe, où tout était parfait ! Le cadre, l’ambiance, les chambres, l’équipe, le paysage grandiose (gorges du Verdon) et… les bouillons de légumes du soir divinement épicés ! On n’imagine pas combien ça compte, un bon bouillon, quand on ne mange rien. A part ça, tisanes à profusion, belles (et douces) randonnées de 4 heures chaque matin, encadrées par des guides locaux. Le reste du temps, on fait ce qu’on veut. Je me suis offert quelques massages (payants attention), j’ai lu un peu et glané une mine de conseils nutritionnels que j’applique à la maison, comme boire 50 cl d’eau au réveil, faire un jeûne de 16 heures de temps en temps, diminuer la viande… Le dernier jour, on nous a servi un super brunch, avec des pains délicieux, des compotes de fruits secs, des tartares d’algues… Je suis rentrée dans une forme extraordinaire, bourrée d’énergie, plus mince, et surtout (je fais de la rétention d’eau) dégonflée de partout ! Je repartirais rien que pour la pêche… et le bouillon ! »
Anne, 38 ans.
Une détox qui rend accro
« Cela fait presque dix ans que je pars jeûner et randonner chaque printemps, je ne peux plus m’en passer. Et maintenant, je m’y connais ! Je fais super attention à la beauté des lieux, au cadre, à la qualité des balades parce que ça compte énormément dans la réussite. Et je fuis les établissements « non dédiés ». Une fois, je me suis retrouvée dans une thalasso avec des curistes, obligée de passer chaque jour devant leurs buffets débordants de victuailles… Horrible ! Le plus difficile pour moi ce n’est pas le jeûne, mais la préparation, que je fais scrupuleusement. En revanche, quand elle est proposée, je zappe (sans le dire !) la purge intestinale censée nettoyer le tube digestif, parce que je déteste. Ce qui est rigolo, c’est qu’entre nous, on parle de bouffe toute la semaine ! Pour autant, est-ce la préparation ou l’effet de groupe, je n’ai jamais eu faim. Je ne suis pas mystique, mais j’ai vraiment besoin de cette semaine de retraite, j’ai l’impression de me vider la tête, de remettre les compteurs à zéro. Je m’allège en moyenne de mes 3 à 4 kilos de l’hiver, j’ose me remettre en maillot de bain et je me sens divinement bien. »
Claudine, 55 ans.
Pourquoi marcher et jeûner en même temps ?
L’exercice physique favorise la circulation du sang, booste l’élimination des déchets et des toxines et diminue l’acidité de l’organisme. Des bénéfices qui vont venir s’ajouter à l’action détoxifiante et énergisante du jeûne. A noter, la cure, destinée aux personnes en bonne santé, commence toujours par une préparation (descente alimentaire), suivie du jeûne, puis d’un temps de reprise alimentaire à faire chez soi.
Pour en savoir plus
La Fédération francophone jeûne et randonnée (FFJR) regroupe dans toute la France mais aussi à l’étranger des stages de jeûne diététique d’une semaine (eau, tisanes, bouillons filtrés, jus de fruits et de légumes dilués), avec la marche à pied dans la nature comme activité principale et un encadrement qualifié (jeûne et marche). Les produits utilisés sont naturels, biologiques et locaux. ffjr.com
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