Grippe aviaire H5N8 : faut-il s'inquiéter de cette souche "hautement pathogène" ?
En février dernier, la Russie avait rapporté une première transmission de l’influenza aviaire (H5N8) à l’humain. Un nouvelle étude chinoise indique que ce virus hautement pathogène doit être surveillé de près. Le point sur ce que l’on sait.
Restez informée
Alors que le Sars-CoV-2 circule encore, doit-on redouter une nouvelle épidémie ? Un premier cas de transmission de la grippe aviaire H5N8 à l’humain avait été signalé en Russie en février dernier. Sept personnes travaillant dans une usine de volailles avaient ainsi été touchée par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le virus H5N8, qui circule également dans les élevages français, doit-il être considéré comme une menace ?
Une nouvelle étude chinoise publiée dans la revue Science s’est penchée sur la question. Les chercheurs expliquent que « les régions géographiques touchées n’ont cessé de s’étendre et au moins 46 pays ont signalé des foyers d’infection par le virus H5N8 hautement pathogène ». Ainsi, le potentiel zoonotique de ce virus justifie « une surveillance continue et vigilante afin d’éviter de nouveaux débordements qui pourraient entraîner des pandémies », peut-on lire dans ces travaux.
Grippe aviaire : la transmission à l’humain, un phénomène rare
Le virus H5N8 fait partie des virus responsables de la grippe aviaire, qui touche donc les oiseaux. « Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces », peut-on lire sur le site de l’Institut Pasteur. C’est ce qui s’est produit en Russie avec le virus H5N8 en février dernier.
Ce phénomène rare peut survenir lors d’un contact direct avec les oiseaux infectés. Il s’agissait du premier cas de transmission à l’être humain. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait donc affirmé que ce virus devait « être surveillé ». Et pour cause : il a un potentiel de mutation et peut potentiellement « provoquer des maladies graves chez les humains » qui ont « peu ou pas d’immunité contre le virus ».
H5N8 : un virus hautement pathogène à surveiller de près
La grippe aviaire sévit également dans certains pays européens, parmi lesquels ont retrouve la France. Dans l’Hexagone, 492 foyers d’influenza aviaire ont été identifiés et 3,5 millions de volailles ont été abattues de façon préventive.
Après les cas de contamination identifiés en Russie, des analyses avaient été menées afin de comparer le virus identifié en France et celui responsable des contaminations humaines. « Aucune des analyses réalisées par l’Anses n’a montré de propriétés laissant craindre un risque de transmission à l’Homme du virus de l’influenza aviaire présent sur des volailles en France », pouvait-on lire dans un communiqué des ministères français de l’Agriculture et de la Santé publié en février dernier.
Cependant, les auteurs de l’étude parue dans la revue Science appellent à la prudence : « Nous devons absolument surveiller de près les nouveaux virus de la grippe qui pourraient se propager chez les porcs, la volaille ou les chevaux et infecter les humains », expliquent-ils.
A lire aussi :
⋙ Grippe aviaire : tout savoir sur le virus H5N1
⋙ « Cristoli » : quel est ce nouveau virus découvert par des chercheurs français ?
⋙ SADS-CoV ou diarrhée porcine aigüe : ce nouveau coronavirus issu du porc qui pourrait menacer l’homme
Source: Lire L’Article Complet