Covid-19 : un patient sur trois souffre d’anxiété après l’infection
D’après une récente étude, de nombreux personnes pourraient développer des troubles psychologiques et neurologiques six mois après leur guérison. Un bilan qui inquiète.
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Un an après le début de la pandémie, la santé mentale des Français, et plus largement du monde entier, reste préoccupante. Les différentes restrictions sanitaires mises en place depuis l’arrivée du virus ont certes leur part de responsabilité, mais elles ne sont pas les seules en cause. Selon une nouvelle étude, parue dans The Lancet Psychiatry, une personne sur trois qui a surmonté le Covid-19 souffrirait d’anxiété et de troubles de l’humeur dans les six mois après l’infection. Il s’agit là de la plus grosse publication jamais réalisée au sujet des effets sur le long terme du Covid-19.
17% souffrent d’anxiété
Pour mener à bien leur étude, les scientifiques de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ont étudié les dossiers de près de 240 000 personnes ayant contracté le virus. Parmi eux, 17% souffraient d’anxiété et 14% avaient développé des troubles de l’humeur dans les six mois suivant l’infection, soit près d’un tiers du panel. Un risque accru pour les personnes atteints d’un Covid sévère. Des atteintes neurologiques telles que des hémorragies cérébrales, des accidents vasculaires cérébraux et des cas de démence ont été découvert, en plus faible proportion, parmi les patients gravement malades, hospitalisés en réanimation.
Des troubles chroniques ou récurrents
Ces troubles psychologiques et neurologiques pourraient perdurer de nombreuses années après la maladie. « Malheureusement, bon nombre des troubles identifiés dans cette étude ont tendance à être chroniques ou récurrents », écrit le Dr Jonathan Rogers de l’université de Londres (UCL) dans un commentaire publié dans le journal. « Si le risque au niveau individuel de la plupart de ces troubles est faible, l’effet peut être considérable pour les systèmes de santé en raison de l’ampleur de la pandémie », relève le professeur Paul Harrison, l’un des auteurs de l’étude. D’après lui, les systèmes de santé devraient adapter leurs services pour faire face à ce type de troubles.
Un nouveau symptôme qui vient s’ajouter à la longue liste de ceux déjà répertoriés à ce jour : fatigue, fièvre, toux, perte du goût et de l’odorat, problèmes oculaires…
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