Covid-19 : en cas de symptômes, vous pouvez obtenir un arrêt de travail immédiat (et sans carence)

Depuis ce 10 janvier, les personnes présentant des symptômes évocateurs du coronavirus et les cas contacts, qui ne sont pas en mesure de télétravailler, peuvent se prescrire eux-mêmes un arrêt de travail « immédiat » pour risque de Covid-19. Mais comment obtenir un arrêt de travail indemnisé sans jour de carence et sans avis médical ? Découvrez quelles sont les procédures à respecter.

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Vous avez de la fièvre et mal à la tête ? Vous toussez ? Vous avez perdu le goût et l’odorat ? Vous souffrez sans doute du coronavirus. Pour en avoir le cœur, il convient de réaliser au plus vite un test de dépistage. En cas de symptômes évoquant la Covid-19, on s’isole et on peut aussi désormais se mettre directement en arrêt. En clair, il est possible d’obtenir un arrêt de travail immédiat, sans consultation médicale et sans jour de carence, dès que l’on a des signes cliniques du virus ou que l’on est cas contact.

Covid-19 : l’arrêt de travail « immédiat » est réservé aux salariés qui ne peuvent pas télétravailler

Cette mesure, qui est entrée en vigueur ce 10 janvier et qui est prévue dans un premier temps jusqu’au 31 mars prochain, a été annoncée par le Premier ministre, Jean Castex, lors de sa conférence de presse du 7 janvier. Cet arrêt de travail pour risque de Covid-19 concerne uniquement les personnes suspectées d’avoir le coronavirus et les individus ayant été en contact avec un patient porteur du virus, qui « ne sont pas en mesure de continuer à travailler depuis leur domicile », indique dans le ministère du Travail un communiqué.

« Cette démarche leur permet de bénéficier du versement d’indemnités journalières et du complément employeur, sans délai de carence ou de conditions d’ouverture du droit, dès la déclaration des symptômes et le premier jour d’arrêt et ce jusqu’à l’obtention du résultat de leur test. Les salariés bénéficient ainsi d’un remplacement quasi-intégral de leur salaire pendant leur isolement », peut-on aussi lire dans le communiqué.

L’objectif de ce dispositif est d’éviter la transmission du virus au sein des locaux des entreprises. « Nous devons tout faire pour que la stratégie ‘tester, alerter, protéger’ soit respectée afin de ralentir la circulation du virus. Si l’application du protocole sanitaire en entreprise permet aujourd’hui de protéger les salariés face à l’épidémie, la suppression du jour de carence encouragera les salariés à s’isoler plus rapidement », a déclaré Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.

Comment fonctionne l’arrêt de travail « immédiat » pour risque de Covid-19 ?

Les patients ayant des symptômes du coronavirus et les cas contacts doivent se signaler eux-mêmes et s’engager à réaliser un test antigénique ou un test PCR dans les deux jours suivants, selon le ministère du Travail. En pratique, les personnes concernées sont invitées à se déclarer sur le site declareameli.fr ou declare.msa.fr. Elles reçoivent un récépissé qui leur permet de justifier leur absence auprès de leur employeur. Elles doivent ensuite se reconnecter sur le site une fois le test de dépistage réalisé dans le délai imparti, afin d’indiquer la date du test et le lieu de dépistage.

« L’Assurance Maladie procédera à un suivi systématique avec deux à trois appels téléphoniques sur 7 jours. Chaque personne déclarée positive se verra proposer à compter du 20 janvier une visite à domicile par un infirmier », a expliqué Jean Castex.

Si le résultat du test est négatif, les personnes concernées peuvent reprendre leur activité professionnelle ou consulter un médecin si leurs symptômes persistent et ne permettent pas d’exercer leur activité. Pour cela, elles reçoivent un document de l’Assurance Maladie qui atteste des dates acceptées pour l’arrêt de travail, à remettre à leur employeur. En revanche, si le test se révèle positif, l’arrêt de travail est prolongé.

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