Cours de l'or, choix des pierres : comment acheter un bijou vintage au juste prix ?

Depuis plus d’un an, le vintage est plus que jamais en demande. Prix de l’or, du platine, achats de pierres… Retour sur les bonnes pratiques avec les fondateurs de la boutique La Collection Noire pour s’initier en douceur et en toute sécurité à la joaillerie de seconde main.

Derrière tout bon marchand, il y a bien souvent un consommateur aguerri. C’est le cas d’Etienne Liebgott, qui aura quitté son poste dans la communication parisienne pour s’adonner à plein temps à sa passion pour le bijou ancien avec son compagnon Pither Jardan. Lorsqu’ils ont posé ensemble, il y a plus d’un an, les premiers jalons de leur concept, ils ont fait de la transparence et du juste prix le socle de La Collection Noire. «La rareté d’une pièce ou une tendance du moment peuvent toujours faire jouer les prix, mais nous avons vraiment décidé d’avoir une démarche honnête. On gagnera peut-être moins d’argent sur une vente, mais on fidélise un client qui reviendra souvent», précise-t-il dans son showroom parisien où trônent ses dernières trouvailles, autant appréciées des particuliers que d’autres spécialistes en bijoux.

Diamants éternels

Bracelet Siegfried en platine, or blanc et diamants, La Collection Noire.

Son conseil pour se repérer dans la foule d’objets désormais proposés aux enchères ? Faire ses recherches, lire, comparer et surtout prendre son temps pour repérer les marges disproportionnées des bonnes affaires. «Surtout, il faut manipuler les bijoux. C’est en les touchant et en les observant de près qu’on repère ensuite immédiatement un poids trop léger ou une pierre de mauvaise qualité», ajoute Etienne Liebgott.

À l’heure où le cours de l’or atteint à nouveau des sommets, l’épineuse question du poids de la matière première est d’ailleurs sa principale inquiétude. «Il faut savoir que le cours de l’or ne liste que le 24 carats. Il faut donc faire le calcul, enlever 25% de moins pour obtenir le prix du 18 carats et encore, ce sera le prix du neuf et non de l’ancien. Pour le platine c’est différent. Certes, il coûte moins cher à l’achat, mais sa densité et le travail qu’il nécessite en font une pièce de choix». Sur les pierres, le risque est moindre car tout marchand se doit de fournir un certificat à partir de 0.5 carats. Une pièce à réclamer et à vérifier plutôt que se baser sur une simple estimation. Au final, un bracelet tennis remarquable, comptabilisant presque 3 carats de diamants sera toujours autour de 6000-7000 euros. Il en va de même pour un solitaire de qualité, années 30 serti d’une pierre de plus d’1.50 carats, le prix sera rarement en-dessous de 15.000 euros.

Aux côtés de ces essentiels de la joaillerie fortement prisés, mieux vaut miser sur des pierres qui n’appartiennent pas au quatuor de tête et qui méritent un coup d’œil. C’est notamment le cas d’un bel éclat de turquoise, devenu de plus en plus rare suite à la fermeture des mines principales, ou d’une citrine de taille non chauffée. Des spécimens rares qui s’apprécient là-aussi à force de pratique et de recherches, la clé essentielle pour aiguiser son regard et poser la première pierre à sa collection privée.

Etienne Liebgott et Pither Jardan, les deux fondateurs de La Collection Noire.

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