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Vanessa Paradis, Béatrice Dalle, Audrey Pulvar…. 343 femmes exigent l'allongement du délai d'avortement
Cinquante ans après le Manifeste des 343 publié dans le Nouvel Obs le 5 avril 1971, 343 femmes comme Audrey Pulvar, Corinne Masiero ou encore Vanessa Paradis signent une tribune ce dimanche 4 avril 2021 pour réclamer l’allongement des délais de recours à l’IVG en France au-delà de 12 semaines.
- Alexandra Lamy
- Vanessa Paradis
La date n’est pas choisie par hasard. Dimanche 4 avril 2021 – veille du 5 avril et date à laquelle il y a cinquante ans était publié le Manifeste des 343 femmes qui avaient eu le courage d’avorter illégalement dans le Nouvel Obs et parodié en 2013– 343 femmes, militantes féministes, musiciennes, actrices ou femmes politiques réclament aujourd’hui l’allongement des délais de recours à l’IVG en France au-delà de 12 semaines dans une tribune du Journal du dimanche publiée ce 4 avril 2021. « Cinquante ans plus tard, nous sommes 343 femmes et personnes pouvant vivre une grossesse à déclarer avoir avorté au-delà des délais légaux français » assument ces 343 femmes célèbres ou non, et parfois anonymes. En France, le délai légal de l’avortement autorisé depuis 1975 suite à la loi Veil est en effet fixé à 12 semaines, soit trois mois. Il s’étend à quatorze semaines en Espagne, seize en Suède et même vingt-deux semaines de grossesse aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni.
Audrey Pulvar, Corinne Masiero ou encore Audrey Pulvar signent aussi
Parmi elles, figurent également les actrices Julie Gayet, Corinne Masiero qui s’était dévêtue lors des César 2021 pour soutenir la culture, Laure Calamy, Marina Foïs, Zabou Breitman, Anna Mouglalis, Alexandra Lamy, les chanteuses Juliette Armanet, Yaël Naïm, Barbara Carlotti, les réalisatrices Catherine Corsini, Andréa Bescond, les journalistes Léa Drucker, Maïa Mazaurette, ainsi que les responsables politiques ou militantes Marie-Noëlle Lienemann, Clémentine Autain, Audrey Pulvar, Assa Traoré, Alice Coffin ou encore Caroline De Haas…
« Par rapport à l’avortement la loi en a fixé la limite : douze semaines de grossesse. Au-delà, les recours sont limités et conditionnés », d’une part aux « médecins qui statuent alors sur la nécessité médicale d’interrompre une grossesse » et d’autre part « à notre situation socio-économique », signent-elles. « Les personnes concernées dotées de ressources pourront se rendre à l’étranger, dans des pays dont les législations plus progressistes leur permettront d’avorter dans des conditions sécurisées ».
« J’exige la réelle maîtrise de mon corps, j’exige le respect de mon corps »
« Enfin, privées de leur droit à disposer de leur corps, il y a ces femmes forcées à poursuivre une grossesse non désirée. Cette violence est infligée dans le silence et l’indifférence », dénonce aussi le texte. « En solidarité avec toutes ces femmes, je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté. En France. À l’étranger. Au-delà du délai légal français. Je pourrais être l’une d’entre elles. Je suis solidaire. J’exige la réelle maîtrise de mon corps, j’exige le respect de mon corps, de mes droits et de mes choix, j’exige l’allongement des délais légaux d’accès à l’IVG », conclut la tribune du JDD.
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