Uzi organise une fête clandestine, « rien de bien méchant », selon lui

« Et qui va s’ramener à la fête ? J’ramène les boîtes à la tess », scande le rappeur Uzi dans A la fête, son clip sorti en juin 2020 et qui compte plus de 39 millions de vues sur YouTube. Entre 150 et 200 personnes se sont réunies dans la nuit de jeudi à vendredi pour célébrer la sortie de son album Cœur abîm, à Noisiel (Seine-et-Marne), ville d’origine du rappeur.

Le jeune artiste est revenu ce dimanche au micro de BFM Paris sur cette fête clandestine organisée en dépit du couvre-feu et des gestes barrières pour lutter contre la propagation du Covid-19. « Rien de bien méchant, juste notre façon de s’exprimer », a plaidé le rappeur.

Des feux d’artifice ont été tirés et la fête s’est déroulée dans un parking souterrain. « Le bazar a duré jusqu’à deux heures du matin », commente l’une des riveraines, interrogée par Le Parisien.

« On ne savait pas que ça allait choquer »

« Franchement, on ne savait pas que ça allait choquer. On pensait que les gens allaient bien le prendre », a ajouté Uzi à propos de sa bamboche. « Ça nous a fait très plaisir. C’est vrai que c’est sûr, c’est une crise sanitaire mais je ne suis pas le responsable. On est jeunes, on a besoin de croquer la vie à pleines dents », s’est-il encore justifié.

Une « dispersion sans verbalisation des contrevenants »

Le syndicat Alliance police nationale du département a dénoncé sur Facebook les consignes données par le commandant de police de permanence cette nuit-là, aux policiers qui sont intervenus : « Il a été demandé à nos collègues de
procéder à la dispersion sans verbalisation des contrevenants », déplorent-il.  « Il est plus simple de demander à nos collègues de verbaliser les personnes à la fermeture des magasins », poursuivent-ils. 

Les policiers municipaux ont procédé à 17 verbalisations, selon Mathieu Viskovic, maire PS de Noisiel, qui dénonce au micro de BFM, une « inconscience pure et simple ». Une enquête a été ouverte. Le producteur de l’artiste, Trezz, a souhaité quant à lui présenter ses excuses « auprès des habitants et de la mairie pour les désagréments engendrés », dans les colonnes du Parisien.

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