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Olivier Duhamel accusé d’inceste : retour sur le récit glaçant et détaillé de sa belle-fille
Camille, la fille de Bernard Kouchner, accuse son beau-père le célèbre politologue Olivier Duhamel, d’avoir abusé sexuellement de son frère jumeau Victor lorsqu’il avait 13 ans. Retour sur son récit glaçant.
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Camille Kouchner a décidé de briser l’omerta dans son livre La familia grande (Éd.Seuil) qui sortira en librairie jeudi 7 janvier 2021. Dans cet ouvrage dont le contenu a été gardé secret par la maison d’édition avant lundi 4 janvier 2021 date à laquelle Le Monde a mis en ligne un long papier sur l’affaire, la fille de l’ancien ministre Bernard Kouchner accuse son beau-père Olivier Duhamel d’inceste sur son jumeau. La juriste de 45 ans plonge dans ses propres souvenirs et dans ceux de son frère (surnommé « Victor » pour préserver son anonymat) pour y relater avec profusion de détails cette affaire glaçante qui aurait débuté en 1988, l’année où Olivier Duhamel a été nommé secrétaire d’État chargé de l’insertion sociale dans le premier gouvernement Rocard. « Je pense qu’on avait 13 ans et que mon frère me le raconte quand on en a 14 », explique Camille Kouchner dans les colonnes du Monde.
À l’époque, la jeune fille entend souvent son beau-père entrer, la nuit tombée, dans la chambre de son frère. Juste après, Olivier Duhamel se glisse toujours dans celle de « sa Camouche », comme il l’appelle, pour lui souhaiter une bonne nuit et surtout la rassurer au sujet de l’alcoolisme de leur mère Evelyne Tisier : « Tu sais, pour ta mère, chaque jour est une victoire. Chaque jour est un jour de gagné. Laissez-moi faire. On va y arriver. » Des mots qui emprisonnent Camille dans le silence : « Par sa tendresse et notre intimité, par la confiance que j’avais en lui, tout doucement, sans violence, en moi, [il] enracinait le mal », écrit-elle dans son livre.
Un an plus tard, à leurs 14 ans, Victor se confie à sa jumelle, mais le secret reste bien gardé. Si Camille n’a rien dit, c’est parce qu’elle aime Olivier Duhamel « comme un père » : « Ça s’appelle l’emprise. Pendant toutes ces années, plus que de me taire, j’ai protégé mon beau-père. Face à l’alcoolisme de ma mère, il organisait nos vacances, nous emmenait au ciné, m’initiait au droit… », analyse-t-elle des années plus tard.
Briser l’omerta
Ce pacte de silence tacite très fréquent dans les affaires d’inceste a éclaté longtemps après, à l’été 2008. Les jumeaux décident alors de parler pour éviter à leurs neveux de subir le calvaire qu’aurait enduré Victor pendant sa jeunesse. Leur frère aîné Julien compte en effet envoyer ses enfants passer leurs vacances chez Olivier Duhamel. Dans Le Monde, Julien Kouchner se souvient du jour où son frère lui a raconté son histoire : « Il s’est posé sur le bord de la fenêtre. J’écoute, sidéré. Je revisite d’un coup son attitude, ses énervements et sa manière de fuir à chaque discussion familiale. Je comprends enfin. Il me parle de prescription. Je pense à mon beau-père et je me dis : “Quel salaud, ça relève du pénal !” Ensuite, un rideau tombe devant moi, comme au théâtre. Je comprends que les vingt-cinq ans de souvenirs familiaux que je me suis forgés sont tous faux. Cette idée me ronge et ne me quitte plus. Depuis ce jour, ma vie est abîmée ».
Après l’été, Victor décide de confier son secret à sa mère Evelyne Pisier, mais la réaction de cette dernière a été tout à fait différente. « Il regrette, tu sais. Il n’arrête pas de se torturer », « Olivier a réfléchi (…) tu devais déjà avoir plus de 15 ans… « , » Ton frère n’a jamais été forcé », aurait-elle affirmé à l’époque. La professeure et spécialiste de l’Histoire des idées politiques estimait également qu’il n’y avait pas eu de viol car Victor n’avait pas raconté de sodomie, mais « seulement » des fellations. « Après plusieurs semaines, Évelyne se met même à expliquer que la vraie victime, c’est elle », se souvient Julien Kouchner. « C’est là que nous, les enfants, avons perdu notre mère. «
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