INTERVIEW – Danièle Évenou : « J’adorerais vivre une histoire d’amour, un coup de foudre »

« Ça y est, c’est fait », Danièle Évenou a eu 80 ans. Un âge que la comédienne, loin d’appréhender, a célébré avec ses proches. Ni nostalgique, ni « revancharde », elle se confie à Gala.fr sur sa carrière, ses amours, ses projets à venir et rend hommage à Marion Game, sa supposée rivale, décédée le vendredi 24 mars 2023.

À 80 ans, Danièle Evenou fait son tour de France. Marraine des Résidences Services Seniors du groupe Domitys, la comédienne saute d’un train à l’autre pour « [s’]occuper des autres« . Elle qui n’aime pas la solitude, se confie auprès de Gala.fr sur son envie de vivre « une dernière grande histoire d’amour« , sa vie entre Paris et la campagne avec ses amis et son projet de remonter sur scène très prochainement. Se confiant sur son histoire « d’amour, de cœur et de corps » avec Georges Fillioud, la comédienne évoque également avec tristesse le départ de Marion Game.

GALA.fr : Vous venez de fêter vos 80 ans, qu’est-ce que cela vous a fait ?

Danièle Évenou : Écoutez : ça y est, c’est fait ! J’ai fait une fête inouïe avec des proches comme les enfants, Tex, des voisins, des vrais amis comme ceux du village et ceux qui sont venus de Paris. Ce sont des gens de ma vie. Ils m’ont offert un cerisier, un pêcher, on m’a même offert un costume de Marie Pervenche. C’était magnifique, merveilleux !

GALA.fr : La même semaine, vous étiez aux 60 ans de Laurent Ruquier

Danièle Évenou : J’ai d’abord fait celui de Laurent, le vendredi 24 février, et puis j’ai pris le train dès le matin pour célébrer le mien dans ma maison.

GALA.fr : Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

Danièle Évenou : C’est un rêve. Je fais le métier que j’ai choisi quand j’étais petite. Je ne suis pas carriériste, pas du tout. Je n’ai jamais voulu travailler pendant les vacances scolaires. La seule fois où c’est arrivé, mes enfants étaient déjà grands, c’était pendant le tournage des Yeux d’Hélène et Les Cœurs brûlés. Je déteste le mot regret. L’amour a toujours été plus important pour moi.

GALA.fr : À ce sujet, il y a quelques années vous disiez en interview que la porte était toujours ouverte à une dernière grande histoire. Est-ce toujours le cas ?

Danièle Évenou : L’offre est toujours d’actualité (Rires). J’en ai toujours envie ! J’adorerais vivre une histoire d’amour, un coup de foudre. C’est beau d’entendre je t’aime, de dire je t’aime et de le penser. Mes enfants seraient les plus heureux du monde. Mais peut-être j’intimide les hommes ?

GALA.fr : Vous avez vécu deux histoires d’amour médiatisées avec Jacques Martins et Georges Fillioud. Que vous ont-elles appris ?

Danièle Évenou : Ma grande histoire d’amour, mon grand amour, c’est Georges Fillioud. 30 ans de passion, de folie. Jacques Martin, je l’ai aimé, mais je suis partie. Il ne faut pas mal me parler. Je lui ai tout laissé sauf mes enfants. Il venait de faire fortune, d’acheter un appartement, eh bien je l’ai laissé avec. C’était mon grand amour et quelques fois j’ai l’impression de le voir dans la rue. Mes amis me disent qu’au moins j’ai vécu une passion, une histoire de cœur, de corps. On s’aimait à la folie, comme des fous. C’était exceptionnel, rare.

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GALA.fr : L’argent ne vous a jamais attiré ?

Danièle Évenou : Ah non ! Et comme mon mari était pareil… C’est lui qui a inventé Canal+, qu’il a déposé, non pas à son nom, mais au nom de l’État. Un jour on m’a dit : ‘Si ton mari avait été quelqu’un d’autre, tu aurais la moitié du Ritz ». Je serais riche et j’aurais la moitié de la Gare Montparnasse (Rires). C’est lui que j’ai aimé.

GALA.fr : En parlant de richesse, il n’y a pas si longtemps, vous expliquiez que les comédiennes ont des petites retraites…

Danièle Évenou : Même si ce n’est pas une bonne retraite, j’ai la chance d’avoir la retraite d’un métier que j’ai choisi. Je n’ai pas travaillé dans une usine. J’ai cette chance, à mon âge, de pouvoir travailler, mais une bonne retraite, c’est quand on n’est pas obligé de travailler pour manger, qu’on a déjà pu s’acheter sa maison et qu’on peut voyager.

GALA.fr : Là, vous attendez un train pour aller travailler. Cela veut dire que malgré votre retraite, vous avez toujours une activité…

Danièle Évenou : Si je ne devais vivre qu’avec ma retraite, je ne pourrais pas garder ma maison. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas de biens, je n’ai pas de bijoux que j’ai mis « chez ma tante » comme on disait dans le temps, je n’ai que ma maison.

GALA.fr : Si votre retraite vous le permettait, vous arrêteriez de travailler ?

Danièle Évenou : Ne rien faire, je ne sais pas ce que ça veut dire. Mon deuxième métier, c’est un métier de rêve : je suis marraine des Résidences Services Seniors du groupe Domitys. Ce sont des résidences de vie, parce que la solitude est l’ennemi. C’est ma vraie passion, je traverse la France pour les inaugurer, j’échange avec les résidents qui ont mon numéro de portable. D’abord je l’ai fait bénévolement et un jour, ils ont voulu me salarier.

GALA.fr : Vous avez des petits enfants. Quelle grand-mère êtes-vous ?

Danièle Évenou : J’aimerais les avoir plus souvent, mais très certainement que je les gâterais trop. Je suis très, très famille. Je comprends les familles qui, dans le temps, vivaient tous ensemble. Je comprends les familles qui se réunissent souvent, se disent je t’aime… J’ai la chance d’avoir une très belle famille et plus on est réunis, plus je suis contente.

GALA.fr : Vous avez gardé des liens avec les enfants de Jacques Martin ?

Danièle Évenou : Surtout avec David et Elise. Les autres sont aux quatre coins du monde.

GALA.fr : Ce vendredi 25 mars, Marion Game est décédée à 84 ans. Qu’est-ce que cela vous a fait ?

Danièle Évenou : C’est toujours triste. Pour moi, 84 ans, c’est jeune. Je savais qu’elle avait des soucis de santé, mais je ne savais pas qu’elle était proche de la mort.

GALA.fr : Dans ces moments-là, est-ce qu’on ne regrette pas les tensions qu’il a pu y avoir entre vous, les mots qui ont été dits ou les rancœurs ?

Danièle Évenou : Je ne suis pas rancunière. Je suis incapable de me venger, de répondre… Je n’ai pas l’humour vachard. Quand je fais Les grosses têtes je ne peux pas répondre à une vacherie. Elle a dit ce qu’elle pensait, mais elle a toujours été ainsi… Bon, peut-être qu’elle était déjà fragile pour dire ça. Je déteste les disputes et comme je savais qu’elle était malade, j’ai trouvé que de la part du journaliste qui a diffusé cette séquence ce n’était pas très élégant. Quand j’ai entendu ces mots sur le plateau, j’ai eu tellement de chagrin. Je me suis dit que le journaliste n’aurait jamais dû passer ça parce que c’est à elle que cela a fait du tort.

GALA.fr : De voir partir vos proches, ceux et celles avec qui vous avez eu des liens, vous fait-il penser à la mort ?

Danièle Évenou : J’ai commencé à penser à la mort quand j’ai perdu mon mari, mon grand amour. Un homme fabuleux, intègre, exceptionnel. Cela a été le grand malheur de ma vie. On a su deux mois avant qu’il allait mourir, il avait un cancer. Pendant quelques jours, je me suis tue.

GALA.fr : S’il devait vous arriver quelque chose, tout a déjà été mis en ordre pour vous ?

Danièle Évenou : J’y ai souvent pensé. Mes parents, mon mari et mon frère se sont fait incinérer. Cela va vous faire sourire, mais ce que je veux, c’est qu’on soit sûr que je suis morte. Je veux être sûre d’être morte. Je ne veux pas me réveiller brûlée. J’ai déjà joué Jeanne d’Arc au bûcher de Paul Claudel (Rires). L’incinération fait peur, je le comprends, mais je préfère ça qu’être mangée par des mites (Rires). Pour la cérémonie, je souhaite qu’on fasse un petit signe de tous les dieux, au cas où. Je ne veux pas aller en enfer. Je garderai toujours une pointe d’humour (Rires). Pour le reste, je pense à tout régler, mais je n’ai rien à part une maison. C’est une élégance de le faire. J’ai deux fils, je pense qu’ils ne se disputeront jamais et je ne veux pas d’histoire.

GALA.fr : Vous avez gardé beaucoup d’amis dans le milieu du show-business ?

Danièle Évenou : Bien sûr, j’ai mes amis de théâtre. C’est mon métier, je joue. Là je dois partir en tournée et je vais sûrement partir seule en tournée sur scène pour raconter ma vie.

GALA.fr : C’est Laurent Ruquier votre producteur ?

Danièle Évenou : Ah non, je ne mêle pas l’amitié à cela. On se voit en dehors des émissions et quel rêve, quel bonheur, quel honneur ! Il est fidèle en amitié. J’ai fêté ses 60 ans chez lui, c’était un grand moment. C’était la première fois que je rencontrais sa famille.

GALA.fr : Vous parlez de tout librement, comme des ratés de la chirurgie esthétique…

Danièle Évenou : Se faire refaire les paupières par un gynécologue, il n’y en a qu’une à qui ça arrive. C’est moi. Un jour, mon gynécologue m’a proposé de le faire et depuis j’ai de gros problèmes aux yeux, mais je ne suis pas procédurière. L’histoire est vraie. Ça a été l’horreur, j’ai dormi huit ans les yeux ouverts, il avait trop tiré de peau. Il a fallu prendre un vrai chirurgien et cette fois-ci mon mari était là.

GALA.fr : Vous n’avez pas de filtre…

Danièle Évenou : Complètement ! C’est pour cela que je vis avec beaucoup de copains dans le Midi, je les appelle mes forains. Je m’entends très, très bien avec Tex. Il n’habite pas loin de chez moi. On est pareils. J’adore sa femme.

GALA.fr : À 80 ans, quel est votre secret pour avoir une telle forme ?

Danièle Évenou : Depuis la mort de mon mari, je vis seule et la solitude ne me va pas. J’aime m’occuper des autres. C’est pour cela que Marie Pervenche a eu du succès. Ce personnage a été écrit pour moi sur-mesure. Quand on voit le merdier qu’il y a avec la police, je trouve que Marie Pervenche devrait revenir. Elle remet son costume bleu, elle descend dans la rue et elle essaie de ranger tout ça. C’est mon rêve. Je suis sûre que ça marcherait. C’était drôle. « Un papillon par ci, par là dans le vent. Marie Pervenche vous vend du printemps… ». (Rires).

Crédits photos : CEDRIC PERRIN / BESTIMAGE

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