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Franz-Olivier Giesbert : ce regret qu’il a envers son père qui le poursuit encore
Il ne l’a jamais caché : Franz-Olivier Giesbert a eu une relation compliquée avec son père, qui était violent envers lui et sa mère. Dans l’émission Passage des arts, de Claire Chazal, il a confié ses regrets, jeudi 6 mai 2021.
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Si Franz-Olivier Giesbert a passé une enfance heureuse, la violence de son père l’a vite rattrapé. Fils aîné d’une prof de philo et d’un dessinateur américain, l’écrivain a en effet souffert du caractère colérique et des coups de son père. « Vous êtes l’aîné d’une fratrie de 5 enfants, est-ce qu’on peut dire que vous avez été responsabilisé très tôt, trop vite à la tête de cette petite fratrie ? » s’est enquise Claire Chazal, présentatrice de Passage des arts, jeudi 6 mai 2021. « Oui, mais la vérité, c’était plutôt que je voulais partir, sortir de l’orbite de mon père« . De toute sa vie, il n’a jamais pu lui pardonner de l’avoir battu et d’avoir également porté des coups à sa mère, bien que celle-ci ait décidé de ne pas le quitter et de pardonner. « Après j’ai retrouvé mon père, bien sûr, dès qu’il est mort, je me suis réconcilié, et je pense souvent à lui, bien entendu ! » En effet, son père est toujours présent dans son esprit, il a également écrit sur lui dans son ouvrage L’Américain. Dans le résumé de son livre, il dit de lui : « C’était un homme renfermé, violent, qui me battait et surtout qui battait ma mère. Cela, je ne le supportais pas. Et toute mon enfance j’ai cherché comment le tuer« . Un ouvrage dans lequel il règle ses comptes avant tout avec lui-même.
Des mots qu’il n’a pas su dire
Si son père avait changé, comme il l’a écrit dans son roman L’Américain, Franz-Olivier Giesbert n’a pas su tourner la page avant sa mort et pardonner son père tant qu’il en était encore temps : « Je m’en veux surtout, de ne pas lui avoir pardonné, j’aurais dû le faire de son vivant, et le lui dire. Ma mère me suppliait de le faire et je ne le faisais pas« . Aujourd’hui, avec le recul, il a pris conscience de beaucoup de choses sur l’héritage de celui qui lui a donné la vie : « Mais je me rends compte à quel point je suis le fils de mon père, mais je suis le fils de mon père« , répète-t-il. « Mon père adorait la littérature, lisait énormément, et il est vrai que, quand je pense à tous les livres que j’aime, ils viennent de là, c’est ceux qu’il lisait« , réalise-t-il.
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