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Agnès Buzyn a “pensé en finir” : ses poignantes confidences
Ce mercredi 27 septembre, Agnès Buzyn publie son Journal aux éditions Flammarion. L’ancienne ministre de la Santé raconte les coulisses de la crise du Covid-19 en France et comment son exfiltration du gouvernement, quelques semaines avant le confinement, l’a amenée à ses pensées les plus noires.
Le témoignage politique la rentrée. Ce mercredi 27 septembre sort le Journal d’Agnès Buzyn, rédigé de janvier à juin 2020, aux éditions Flammarion. Au fil de quelque 496 pages, l’ex-ministre de la Santé relate avec précision les six premiers mois de la pandémie de Covid-19 sur le sol français. Elle raconte surtout comment ses nombreuses alertes à l’exécutif, dès les premiers jours de l’année 2020, ont été ignorées jusqu’à son exfiltration du gouvernement, pour la lancer dans l’élection municipale parisienne à la place de Benjamin Griveaux. L’ex-belle-fille de Simone Veil rapporte aussi son mal-être de l’époque, qui a bien failli lui faire commettre l’irréparable. “Elle a pensé en finir”, révèle Paris Match qui a eu accès aux bonnes feuilles du témoignage. “Ce journal m’a sauvé la vie”, confirme-t-elle dans l’ouvrage.
En mars 2020, lorsque le gouvernement d’Édouard Philippe annonce un confinement strict car la meurtrière épidémie de coronavirus a pris de dangereuses proportions dans le pays, la responsabilité d’Agnès Buzyn est déjà engagée. Et tandis qu’elle fait mine de vouloir conquérir la Mairie de Paris face à Rachida Dati et Anne Hidalgo, celle qui a versé de chaudes larmes lors de sa passation de pouvoir à Olivier Véran au mois de février, bouillonne.
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Bien avant que le Premier ministre et le président ne prennent conscience des risques de ce virus venu de Wuhan, en Chine, Agnès Buzyn les a prévenus, à plusieurs reprises. “Parce que nous n’avons alors pas d’immunité, parce que nous n’avons pas de vaccin, parce que la mortalité est énorme : 1 %, soit 100 fois plus que la grippe”, ce qu’elle dit au président lors d’un appel téléphonique, elle sait ce qui attend les Français. Depuis le mois de janvier, elle suspecte les autorités chinoises de mentir en disant que la situation est sous contrôle.
“Si je meurs en 2020, mes enfants ne sauront jamais ce qu’il s’est passé”
Si Agnès Buzyn commence à rédiger son journal, le 22 mars 2020, c’est bien parce qu’elle craint de ne pas survivre à ce virus meurtrier. “J’ai eu peur”, révèle-t-elle dans son livre. Ayant à l’époque décidé de renfiler sa blouse de médecin pour aider ses confrères de l’hôpital militaire Percy, à Clamart, l’ancienne ministre des Solidarités a conscience qu’elle s’expose au Covid-19 à chaque fois qu’elle va travailler. Le soir, elle rentre s’isoler chez l’un de ses fils parti se confiner dans le Sud, mais une pensée l’obsède : “Si je meurs en 2020, en pleine pandémie, mes enfants ne sauront jamais ce qu’il s’est passé. Ils n’auront comme image de moi que ce qu’ils auront entendu sur les réseaux sociaux et les médias.”
Ce 27 septembre, près d’un an après ses premières révélations dans les colonnes du Monde, Agnès Buzyn termine de livrer sa vérité. Ses notes, les messages et mails qu’elle a envoyés, le détail de son emploi du temps… Elle autopsie méthodiquement son échec à convaincre l’exécutif d’agir plus tôt et les graves conséquences de son départ précipité de l’avenue Duquesne. “Quitter le ministère de la Santé a été la pire erreur de ma vie”, affirme-t-elle aussi dans son journal. Et d’admettre : “Je me doute que certains vont tenter d’instrumentaliser ce livre. Il va être manipulé. Je ne vais pas pouvoir y échapper.”
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
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