Visite de la Ressourcerie du Cinéma
Un énorme rocher en polystyrène, des canapés, 4 mètres de plancher technique ignifugé et neuf, un plongeoir de piscine, un faux vitrail, à la Ressourcerie du cinéma, située à Montreuil, Karine d’Orlan et son équipe récupèrent des anciens éléments de décors de séries et de films. L’objectif ? Lutter contre le gaspillage. “Un décor construit représente près de 15 tonnes de déchets à chaque film. En 2020, selon Ecoprod, le cinéma est générateur de 1,7 million de tonnes de CO2. Et le décor, là-dedans, représente un quart de la pollution du film” déclare Karine d’Orlan.
“Pour le particulier, c’est une mine d’or”
Les clients du lieu sont bien sûr des professionnels du cinéma, mais aussi du BTP, des artisans, des architectes d’intérieur et même des particuliers. “Au cinéma, ils sont très friands de matières : alupanel, plexi… Et pour le particulier, c’est une mine d’or, parce que le plexi, aujourd’hui, c’est extrêmement cher, et nous, on le remet au réemploi, et puis on le revend moins cher” explique la cofondatrice du lieu, qui ajoute : “Il faut qu’on vide la ressourcerie, on ne peut pas pousser les murs !”
Pour Karine d’Orlan, la Ressourcerie du cinéma est la première étape d’un chemin vers la réutilisation totale de matériaux dans de nombreux secteurs de la culture. Elle en est persuadée : il faudra un jour une plateforme plus loin de l’île de France “pour que le foncier soit moins cher et cette plateforme redistribuera non seulement à la culture mais aussi à tous les secteurs parce que le cinéma c’est un déchet mais l’événementiel, la pub, c’est 10 fois pire, pour la fashion week, il y a eu énormément de déchets de fait”.
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