Un « tsunami de fans » de « Demon Slayer » déferle sur le Grand Rex

  • Le film Demon Slayer – Le Train de l’Infini fait suite à la série disponible sur Wakanim et s’offre une sortie sur plus de 400 écrans dans toute la France.
  • Habitué des avant-premières d’animés japonais, le Grand Rex à Paris lui offre sa grande salle, et toutes les séances sont complètes jusqu’à dimanche.
  • Le public de fans, de 15 à 30 ans, était au rendez-vous dès la première séance de 11 heures, certains avaient fait la queue dès 7 heures pour avoir la meilleure place.

« Un tsunami. » C’est ainsi qu’Alexandre Hellmann, le directeur du Grand Rex, cinéma iconique de Paris, qualifiait l’engouement pour les préventes du film Demon Slayer, exploité sur plus de 400 copies à partir de mercredi et l’un des événements de la
réouvertures des salles. « Les fans étaient au rendez-vous au point que le système a explosé. » Ils étaient également au rendez-vous le jour J, et ce dès 7 heures du matin… pour la séance de 11 heures !

« Même s’ils ont déjà tous leur ticket, ils veulent la meilleure place dans la salle », confirme Maxime, agent d’accueil et projectionniste. Et pas n’importe quelle salle, puisque Demon Slayer : Le Train de l’Infini est projeté dans la grande, habituellement prête à accueillir 2.700 spectateurs et spectatrices. Là, les 850 places sont prises, jauge des 35 % du protocole sanitaire oblige. Toutes les séances de la journée sont complètes et le film est projeté dans pas moins de trois salles en même temps à 18 heures. « En fait, toutes les séances sont complètes jusqu’à dimanche », ajoute Maxime. Ah, ok.

Deux heures d’avance pour avoir la meilleure place

Alors que les spectateurs et spectatrices de la séance de 11 heures s’apprêtent à sortir, il y a déjà la queue pour la suivante, dans deux heures. Namory et ses potes sont donc bien en avance. Ils ont entre 16 et 20 ans, et sont fans de la série animée disponible sur Wakanim. Le manga ? Pas lu. Même s’ils en lisent, précise Anas, citant la nouveauté Jujutsu Kaisen ou l’incontournable Attaque des Titans.

S’ils ne se sont pas lancés dans le manga, c’est aussi pour se préserver des surprises que leur réservera l’histoire et donc l’adaptation animée. Et la tentation de voir le film « en avance », pour ne pas dire illégalement ? Outrage ! « Non, non, non, il faut le voir en salles », enchaîne Loceni, avant d’avouer qu’un ami l’a vu ainsi mais y retourne demain au cinéma.

« L’animation est ouf, comme dans la série »

La petite bande est en fait fidèle aux avant-premières d’animes, de Dragon Ball Super : Broly à My Hero Academia, régulièrement organisées le Grand Rex, et souvent seule manière de les voir sur grand écran. « L’ambiance est dingue, commente Namory. Pour le deuxième film My Hero Acadomia, dès que je suis arrivé dans la file d’attente et que j’ai vu tous les cosplay, j’étais trop heureux. » Rien de tout ça pour Demon Slayer. Il faut dire que sa sortie n’est pas « limitée » ou « événementielle », mais une vraie sortie sur un large circuit de copies et que le film devrait rester plusieurs semaines à l’affiche.

Applaudissements. Oui, le public applaudit à la fin du film. Un public jeune, de 15 à 30 ans, fan avant tout de la série animée. Deux amies sont venues à la première heure, le premier jour de sortie, car elles avaient peur qu’il y ait peu de séances. Thomas, 14 ans, est venu avec plusieurs camarades du collège, filles et garçons. Ils ont adoré le film : « L’animation est ouf, comme dans la série animée. On n’avait d’ailleurs pas vu une telle réalisation depuis des années dans la production télé. »

« « Demon Slayer » n’hésite pas à montrer ses héros pleurer »

Namory qualifie, lui, l’animation de Demon Slayer de « magique », et loue également le folklore japonais au coeur de l’histoire. Anas renchérit : « Demon Slayer est un pur shônen traditionnel, alors que les autres ont tendance à s’éloigner des codes du genre. Ça fait plaisir à voir ». Tous et toutes n’oublient pas de glisser un mot sur les personnages et l’émotion qu’ils dégagent. Surtout dans le film. Ils ont d’ailleurs versé leur larme. Claude, 58 ans, a pleuré deux fois. Il est venu avec sa fille Camille, 13 ans, qui l’a initié à la série, et ils ont tous deux sorti les masques japonais pour l’occasion.

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« J’aime comment l’animé mélange des choses à la fois simples et complexes, explique-t-il, comment il met en avant des valeurs philosophiques et positives, dont on a bien besoin en ce moment. Il sait parler à la jeunesse, et, par exemple, n’hésite pas à montrer ses héros pleurer. C’est rare. » Claude trouve aussi maline la stratégie commerciale d’enchaîner la série animée avec la sortie d’un film. « A voir si ça marche. » On lui dit que Demon Slayer : Le Train de l’Infini est le plus gros succès de tous les temps
au box-office japonais ?

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