Un si grand soleil – Frédérique Kamatari : "Mo va accepter que son mari revienne à la maison"

Présente depuis le lancement du feuilleton, en 2018, Frédérique Kamatari incarne avec conviction Mo, une prof d’histoire-géo forte et bienveillante. Rencontre.

La résurgence du traumatisme de son viol, le délit de fuite, suite à un accident mortel, de son mari, Enric, interprété par Julien Masdoua, puis l’infidélité… Votre personnage n’a pas été ménagé, jusqu’alors ! 

Frédérique Kamatari : C’est vrai, mais cette série est le reflet de la vie. Et il faut avouer qu’elle nous ménage rarement. L’adultère et les violences sur les femmes sont des faits qui arrivent malheureusement plus souvent qu’on ne l’imagine. 

Mo était pourtant quelqu’un qui se vantait d’avoir reconstruit une famille formidable… 

C’est effectivement l’image que ce ménage renvoie. De l’extérieur, on pourrait penser que c’est la famille idéale. Mais non : comme dans n’importe quel foyer, il y a des failles… 

Vous n’êtes donc par surprise par toutes les tensions dramatiques de l’intrigue ? 

Non, parce que la vie, hélas, est ainsi faite. Ce qui est intéressant, c’est de voir comment les personnages, à l’instar de nous tous, réagissent à ces situations tragiques, et comment ils parviennent à les surmonter.

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En attendant, je crois savoir que vous avez une bonne nouvelle à nous annoncer… 

Oui : Mo va accepter que son mari revienne à la maison. Elle a réalisé que leur amour était plus fort que tout. Et, aussi, qu’à deux il est plus facile de surmonter les épreuves et d’aller de l’avant. 

Après plus de deux ans et demi maintenant de « vie commune » avec Julien Masdoua, quel regard portez-vous sur votre partenaire de jeu ? 

Le même qu’il y a deux ans et demi : c’est un très bon comédien et un partenaire fantastique, aussi. Nous sommes très complices à l’écran, et nous nous entendons à merveille hors plateau. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le présenter à mon mari, mais j’ai hâte qu’ils se rencontrent. Je suis sûre qu’ils vont très bien s’entendre, ils partagent déjà les mêmes goûts musicaux… 

Dans la série, vous jouez le rôle d’une prof d’histoire-géo. A-t-il été facile de vous glisser dans la peau d’une enseignante ? 

Oui. J’ai animé des ateliers théâtre il y a quelques années, avec des gens très différents. Des tout-petits, des ados, des personnes en situation de handicap… J’avais donc l’habitude de me retrouver face à une vingtaine de personnes. Et puis, j’ai aussi fait un remplacement de quelques semaines en tant que professeur d’anglais lorsque j’habitais en Guyane. 

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Mo a plutôt du caractère et s’implique pour les droits des femmes. Vous également ? 

Je ne suis pas militante, mais je suis engagée, parce que je suis une femme. Être féministe me paraît la normalité. J’essaie de transmettre des valeurs d’égalité à mes enfants et autour de moi. D’autant plus que je suis une femme noire et que, très rapidement, je me suis rendu compte que cela serait compliqué. 

Il se trouve que vous êtes la fille de la princesse Esther Kamatari, membre de la famille royale du Burundi. Vous êtes donc une princesse, vous aussi ? 

Ma soeur et moi, nous nous posons souvent la question… 

Interview Caty Dewanckèle 

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