S’il avait su, « Le Passager N° 4 » ne serait pas venu (dans l'espace)

  • Dans « Le Passager N° 4 », des astronautes doivent composer avec la présence d’un passager clandestin.
  • Ces quatre personnages vivent un calvaire pour tenter de résoudre la situation.
  • Ce suspense spatial est anxiogène à souhait.

Le Passager n° 4de Joe Penna, disponible sur Netflix ce jeudi, est un film de science-fiction aussi original que bien ficelé. « Le film commence par un dilemme moral qui se transforme en question de survie », explique
Tonie Collette au magazine
Entertainment Weekly.

L’actrice incarne la capitaine du vaisseau partant pour une mission de deux ans sur Mars avec un duo de scientifiques. Ce qui semblait une elle aventure tourne au cas de conscience quand ils découvrent qu’une quatrième personne est à bord. On ne spoile pas : tout est dans le titre du film encore plus clairement baptisé « Stowaway » (« Passager clandestin ») en anglais. 20 Minutes explique pourquoi on ne regrette pas de prendre place à bord avec cet équipage.

L’idée de départ est rigolote

Vous vous souvenez d’On a marché sur la Lune ? Dans cet album de Tintin, les Dupondt se faisaient embarquer par erreur dans la fusée lunaire. Et bien là, c’est la même chose, mais avec un technicien de surface baraqué. On est prié de laisser son esprit cartésien au vestiaire car il est difficile d’avaler que cet homme au physique impressionnant n’a pas été repéré dans le vaisseau. Mais bon, c’est la magie de la fiction (même si pas de la science en l’occurrence).

Tout est drôlement réaliste

Un fois qu’on a accepté le postulat, tout semble parfaitement réaliste et on y croit. On est plus proche de Gravity que de Star Wars. Ces astronautes, joués par
Anna Kendrick et Daniel Dae Kim (vu dans la série Lost) , connaissent leur boulot. Les décors sont fonctionnels et les prises de vues spatiales vertigineuses. On a vraiment l’impression d’être sur le vaisseau car il ne semble manquer ni un bouton de console, ni un boulon de scaphandre.

Il n’y a pas de méchant

Que ce soit les astronautes de départ ou le leur invité forcé incarné par Shamier Anderson, tous sont sympathiques et prêts à faire de leur mieux. Ce qui n’est pas évident quand l’oxygène vient à manquer et qu’il est trop tard pour faire demi-tour. Joe Penna, le réalisateur d’Arctic, ne tombe jamais dans le manichéisme. Même quand ils ne se montrent pas exemplaires, ses personnages demeurent profondément humains dans ce qu’ils peuvent révéler de plus sombre ou de plus lumineux.

Une séquence à couper le souffle

Impossible d’entrer dans les détails au risque de divulgâcher mais on peut signaler une scène d’anthologie où deux des héros doivent accomplir une mission à l’extérieur du vaisseau. La maestria de la réalisation alliée à la qualité des effets spéciaux font qu’elle mérite à elle seule qu’on regarde le film. S’il est bien connu que, dans l’espace, personne ne vous entend crier, les soupirs d’angoisse du spectateur sont parfaitement audibles devant son téléviseur.

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