Sans Identité (TF1) Comment Diane Kruger a bluffé Liam Neeson

Dans ce thriller d’action diffusé ce dimanche 3 juin sur TF1, l’actrice vole au secours de Liam Neeson… Retour sur un tournage physique et riche en apprentissages, dans lequel elle s’est pleinement investie.

Combats et cascades

À la lecture du scénario, musclé, tiré d’un roman de Didier van Cauwelaert (Hors de moi), Diane Kruger savait déjà que la partie ne serait pas facile. Elle incarne Gina, une immigrée bosniaque conductrice de taxi, qui aide un homme traqué, le docteur Martin Harris (interprété par Liam Neeson) à s’extirper d’une sombre affaire de manipulation. Et elle devient, à son tour, fugitive. Au programme : courses-poursuites, bagarres, explosions, carambolages… Courageuse, l’actrice a voulu répéter l’intégralité des cascades, avec son partenaire. Elle a aussi suivi des cours de conduite rapide et a été coachée, pour les scènes de combat, par Olivier Schneider, le chorégraphe de Taken. Son endurance physique a bluffé Liam Neeson : « Elle a fait aussi bien, sinon mieux, que moi, reconnaît l’acteur. Au fond, Diane ressemble à son personnage de Gina : c’est une combattante, une dure à cuire, qui ne lâche jamais rien. »

Retour au (froid) pays

Le tournage s’est déroulé, à Berlin, de novembre à décembre 2010. Diane Kruger, qui n’habite plus l’Allemagne, sa terre natale, depuis dix-sept ans, avait oublié les rigueurs de l’hiver, entre pluies glacées, chutes de neige et verglas.  » Je n’ai jamais eu aussi froid sur un film ! », se souvient la comédienne. Pour la scène de l’accident, où sa voiture chute dans une rivière, elle a dû tourner de nuit, par moins dix degrés… pendant une interminable semaine.

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L’anglais façon bosniaque

Pour ce thriller, sorti en février 2011 aux États-Unis et destiné au marché international, Diane Kruger dut s’exprimer en anglais, mais avec un fort accent bosniaque : « Un comble, pour moi qui ai mis des années à me débarrasser de mes intonations allemandes ! », dit-elle. Elle ajoute : « J’ai eu beaucoup de mal à attraper, et à conserver cet accent bosniaque. » Son partenaire, Liam Neeson, s’amusait beaucoup devant sa façon de rouler les « r » et de déformer les mots.

Une star au naturel

À propos de ce personnage modeste, vêtue de jeans et de pullovers larges, la comédienne, alors âgée de 34 ans, qui a débuté dans le mannequinat, confie : « J’ai cassé mon image glamour. J’étais bien loin de mon personnage d’Hélène, dans Troie (de Wolfgang Petersen, 2004, ndlr). Même si, dans la vraie vie, je suis plus naturelle que sophistiquée ». Dans le film, le contraste est d’autant plus marqué qu’elle affronte January Jones (l’épouse du docteur Harris), belle et glaciale, en robe et collier de perles, comme une héroïne d’Hitchcock. Si, à l’image, la guerre des blondes fait rage, tout s’est bien passé entre les deux femmes sur le plateau : « Elles étaient deux professionnelles qui se respectaient et s’appréciaient, avec un sens de l’humour commun. Il n’y jamais eu de batailles d’ego », résume leur partenaire, Liam Neeson.

Sans Identité, est à voir dimanche 3 janvier à 21h05 sur TF1.

Jean-Baptiste Drouet

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