« Sam » valse entre paternité à l'écran et gestion du Covid-19 en coulisses
- Dès le lundi 4 janvier, TF1 diffuse les huit épisodes inédits de la cinquième saison de Sam.
- En juillet dernier, 20 Minutes s’est rendu sur le tournage de la série à Aubervilliers, au nord de Paris.
- Lorsque les caméras étaient éteintes, nous avons rencontré Natacha Lindinger, Kévin Dias, François Berléand et la productrice Aline Besson.
Lorsque 20 Minutes s’était rendu sur le tournage de la cinquième saison de Sam, le monde avait déjà changé. Les checks du coude avaient remplacé les embrassades, les parcours fléchés inondaient le sol des studios, et l’on ne pouvait voir que le sourire des comédiens et comédiennes, et de personne d’autre. C’était en juillet dernier, à l’heure où l’on ne parlait pourtant pas encore de
deuxième vague et au moment où les salles de spectacles avaient de nouveau ouvert leurs portes. Comme toutes les autres productions, celle de la série de
TF1 s’était donc aussi adaptée aux nouvelles mesures sanitaires.
Côté coulisses, elle a par exemple embauché une infirmière à plein temps et un « référent Covid-19 ». Côté écran, les classes de la prof la plus déjantée du petit écran ne seront pas surchargées puisque le nombre d’élèves a été revu à la baisse. « On est un peu moins de vingt dans les classes pour respecter le nombre de personnes en plateau, explique la productrice Aline Besson. Mais les réalisateurs s’arrangent pour qu’on ait l’impression d’avoir une classe bien remplie. »
Si l’illusion est facile à feindre dans une salle de classe, il a fallu être un peu plus créatif pour les scènes plus intimes. Les bisous dans le cou ont alors remplacé les roulages de pelles, et les cunnilingus et les fellations sont privilégiés car plus facile à feindre. « Le problème, c’est que quand on est sous les draps, c’est quand même bien plus pratique au niveau pudeur. Là, Sam se déshabille et se rhabille beaucoup, je m’en serais passée, raconte Natacha Lindinger, la star de la série. Il y a un âge où il faut s’arrêter », ajoute-t-elle dans un éclat de rire.
La paternité en thème central
Alors que le coronavirus a chamboulé les préparatifs de cette saison, la production a choisi de ne pas en faire mention à l’écran. Au fil des huit épisodes, c’est plutôt la paternité qui sera au centre des intrigues. Dans le cas de Sam, cela se traduira par l’arrivée de son père, interprété par
François Berléand, qu’elle n’a jamais connu. « Il n’a participé qu’à l’élaboration de l’enfant mais pas plus », lance le comédien en rigolant. Les deux personnages vont donc apprendre à se connaître et des affinités pourraient même se créer, non sans lever le voile sur quelques secrets.
Kévin Dias, qui joue le rôle d’Alex, le fils aîné de Sam, sera lui aussi confronté à une situation difficile. Alors que son couple est en train d’imploser, il débarque chez sa mère avec son fils sous le bras. Le défi pour lui ? « Ne pas reproduire son schéma familial, puisqu’il a vécu sans père. » Enfin, Fred Testot, alias Xavier, interprétera le troisième papa de cette saison avec l’arrivée imminente de son enfant. Pour « ce personnage qui a toujours rêvé d’avoir des enfants », d’après la productrice, les nouveaux épisodes permettront d’assister à « l’émerveillement que constitue une naissance. »
La fin d’un cycle
Même si la cinquième saison n’est pas encore à l’antenne, les équipes réfléchissent déjà à la suite. Avant l’officialisation de la saison 6, une chose est sûre : les prochains épisodes devraient s’apparenter à un petit tsunami dans l’univers de la série. « On arrive à un moment où elle a fait le tour de tout ce qu’elle avait à régler, commente Natacha Lindinger à propos de l’héroïne. Je pense qu’on pourrait tourner en rond si on continuait absolument là-dedans. Si ça doit continuer, il faut que ça se réinvente. »
Un sentiment également partagé par la productrice Aline Besson, dont la volonté de transformer la fiction en profondeur s’est faite avec la crise sanitaire. « La période actuelle nous a beaucoup fait réfléchir sur le monde dans lequel on veut vivre. Dans la saison 6, il y aura beaucoup de changements », assure-t-elle. Si l’on imagine mal Sam devenir survivaliste, la série entendra poser un regard sur la façon dont on veut vivre et élever nos enfants aujourd’hui.
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