Norbert Tarayre : "Je suis juste un faiseur de plaisir dans l’assiette"
À la barre de La Meilleure Boulangerie de France, toujours en duo avec Bruno Cormerais, il nous livre ses impressions et anecdotes sur ce huitième millésime. Du lundi au vendredi à 18 h 35 sur M6.
Quelles nouveautés rendent cette saison plus savoureuse ?
Norbert Tarayre : La première, c’est que nous sommes allés dans 13 régions et 130 boulangeries pour ce casting en nous adaptant aux conditions sanitaires. On a aussi introduit des "guests" qui ont défié les candidats par visio. Avec Bruno (Cormerais, ndlr), on a donné encore plus de vie et d’humeur à nos "cartes postales". Je m’aperçois, quand je regarde l’émission, qu’ils gardent au montage beaucoup de choses que l’on avait dites en off !
Dans quelle situation se trouvent actuellement vos restaurants ?
Avec mon associé, nous avons sécurisé nos salariés. Parce que je me mets à leur place, eux n’ont pas la possibilité de dire "je vais trouver un emploi ailleurs". Je sais que la souffrance concerne tout le monde, même les gens dont les commerces sont ouverts. Après, je ne prends jamais parti sur ces questions. Si on me dit de fermer, je ferme…
Comprenez-vous néanmoins qu’on puisse, comme Philippe Etchebest, protester contre cet état de fait ?
Je n’ai pas la stature d’Etchebest pour réunir derrière moi les gens du métier. Alors je lui témoigne mille respects pour ce qu’il fait, mais moi, je suis juste un faiseur de plaisir dans l’assiette. Je ne me sens pas la légitimité de prendre ces positions alors que je n’ai jamais eu de titre ni de prix.
Que pensez-vous de Tous en cuisine ? Pourriez-vous succéder à Cyril Lignac ?
J’adore ! Mais je pense que Tous en cuisine, c’est aussi un style et une identité. Cela dit, si Cyril a besoin d’un remplaçant un vendredi où il a piscine, je serais ravi de répondre présent.
Vous avez accueilli votre quatrième enfant, un fils, il y a peu. Avez-vous vécu cette naissance différemment des précédentes, dans le contexte actuel ?
L’accouchement était assez hollywoodien parce qu’il est survenu pendant un tournage, quand j’étais à 700 kilomètres de là. En plus, notre petit chou a eu la gentillesse d’arriver le jour de la fête des Mères. Avec cette année si particulière, mes trois filles ont eu l’occasion de découvrir leur papa. Cela m’a permis de réaliser qu’être père, ce n’est pas seulement ramener l’argent à la maison…
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