« Mon atout n’est pas ma voix chantée », estime Tarik de « The Voice »
- Tarik, 21 ans, a passé avec succès les auditions à l’aveugle dans l’épisode de The Voice diffusé samedi.
- Il est le premier candidat à avoir tenté sa chance avec un slam.
- A la demande des coachs, il a ensuite fait une démonstration sur une composition personnelle évoquant le thème de l’avortement. Un texte qui a bouleversé Vianney.
Il a rejoint l’équipe de Marc Lavoine. Et il a fait pleurer Vianney. Tarik a d’abord passé avec succès son audition à l’aveugle samedi dans The Voice, en reprenant un slam de
Grand Corps Malade, Chemins de traverse (sa prestation est
visible par ici). Il a ensuite, à la demande des coachs, fait entendre une de ses compositions, Mon chéri. Dans ce texte, le candidat de 21 ans venu de Deuil-la-Barre (Val-d’Oise), se glisse dans le peau d’une femme contrainte de recourir à une interruption volontaire de grossesse… Pour 20 Minutes, il revient sur ce passage dans le télécrochet de
TF1.
Vous présenter à « The Voice » en slamant, donc sans chanter, c’était risqué, non ?
C’est un risque à prendre, qui a déjà été pris… Pas vraiment avec du slam, plus avec du rap, mais les deux sont étroitement liés. Ce qui est intéressant avec la poésie urbaine, c’est que l’on peut mettre en avant son interprétation. Quand on slame, il faut aussi mettre sa voix en valeur. Je ne pense pas que ce soit incompatible avec une participation à The Voice. Je sais que chaque saison il y a un peu de rap dans l’émission. Cette année, je suis un de ceux qui représentent l’urbain, donc c’est vraiment un honneur, j’en profite un maximum.
Après votre passage, vous avez donné à entendre une de vos compositions. Vianney en a été bouleversé…
Je ne m’y attendais pas du tout. Vianney est quand même un auteur, compositeur et interprète de renom donc, forcément, j’ai été très honoré, ému et fier de voir la manière dont il a réagi. J’écris pour ça, pour faire passer des émotions.
Pourquoi avoir choisi d’évoquer l’interruption volontaire de grossesse ?
C’est l’un des premiers textes que j’ai écrit et je ne sais pas pourquoi, il m’est venu tout de suite alors que je ne connais pas forcément quelqu’un qui a avorté. J’avais envie de traiter de thèmes importants et d’actualité. Je sais que l’avortement est un sujet assez difficile, je voulais en parler… Mon intention, à travers cette chanson, était juste de se mettre à la place de cette dame contrainte d’avorter.
Vous écrivez beaucoup ?
Je pense avoir encore beaucoup de choses à apprendre. J’écrivais majoritairement le soir après les cours, j’écoutais des petites instrus, au piano le plus souvent, je déterminais un thème que je voulais aborder et je commençais à écrire. Le peu de textes que j’ai écrits, je ne suis pas vraiment revenu dessus. J’ai eu la chance de faire une scène ouverte tout de suite après avoir écrit mes premiers textes. Je les ai aussi fait écouter à mes proches pour avoir leurs retours. Je n’ai pas du tout la science infuse.
Vous êtes étudiant en kiné. Avez-vous l’intention d’aller au bout de votre cursus, est-ce que ça vous titille d’arrêter pour vous consacrer à la musique ou est-ce que vous voulez poursuivre les deux en parallèle ?
Très bonne question (rires) ! S’il y en a un des deux qui prend davantage d’ampleur, espérons que ce soit la musique. J’aimerais me consacrer à la musique mais je sais qu’il y a papa et maman derrière qui m’encouragent à continuer mes études. Même moi j’ai envie de terminer mon cursus parce que cela me passionne. Mais l’objectif est de cumuler les deux.
Pour la suite de l’aventure, vous êtes prêt à chanter ?
J’ai pris quelques cours de chant quand j’ai commencé la musique, donc ça ne me dérangerait pas. Je sais que j’en suis capable. Malgré tout, mon atout principal n’est pas ma voix chantée, c’est clair que je ne pourrais pas prétendre chanter aussi bien que les autres talents (rires). Ma force, ça reste mon slam et mon rap.
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