Miss France : Ça commence mal !

À quelques jours du 93e concours de beauté, prévu le 17 décembre à Châteauroux, les festivités semblent tourner à l’aigre…

Sylvie Tellier et Alexia Laroche-Joubert : clash en direct !

Le 18 novembre dernier, dans le salon de Ladurée sur les Champs-Élysées, les journalistes étaient invités à la conférence de presse organisée par la société Miss France, en compagnie des 30 candidates régionales avant leur départ, deux jours plus tard, pour la Guadeloupe où elles devaient effectuer leur formation. Un rendez-vous traditionnel qui, cette fois-ci, a tourné à l’aigre entre Sylvie Tellier, qui quitte le navire, et Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France !

Dès la première question qui portait sur des rumeurs de conflit entre les deux femmes, celle qui laisse sa place à Cindy Fabre (Miss France 2005), a répondu, mi-figue mi-raisin : « Oui, j’ai mon 9 mm sous la table ! ». Avant de poursuivre sur le même mode offensif : « J’ai fait le choix de quitter Miss France. Alexia reprend mes fonctions, elle n’aime pas que je le dise, donc j’aime bien le dire. Je resterai une Miss France toute ma vie. »

À ce stade, on sent bien que les deux têtes dirigeantes ne partagent pas tout à fait les mêmes idées.

“Vexée”

D’ailleurs, les choses se gâtent à l’évocation des nouvelles règles du concours Miss France, notamment celles autorisant l’accès de participantes mères de famille : « Il n’y avait pas d’adhésion de Sylvie, répond Alexia Laroche-Joubert, mais cela faisait partie de mes engagements… je ne vais pas dire “féministes”, car cela voudrait dire que Sylvie ne l’est pas. » C’est alors que le ton monte vraiment lorsque l’ex-directrice confirme : « Je suis une mère de famille de trois enfants et je sais les sacrifices que j’ai faits […]. Le planning d’une Miss France, les sollicitations, le terme de Miss qui veut dire “Mademoiselle”… Pour moi, tout ça n’est pas compatible avec le statut d’une femme mariée avec enfants. »

Le désaccord tourne littéralement au clash quand la productrice affirme que Sylvie Tellier n’a jamais pris part à la production artistique du concours : « J’étais directrice générale de la société, donc j’ai travaillé sur l’émission pendant dix-sept ans. Pardon, mais je ne peux pas te laisser dire ça », se défend cette dernière. « Mais tu ne travaillais pas sur la production du show ! Excuse-moi, si je t’ai vexée », lui rétorque alors sa collègue, tandis que, du fond de la salle, le producteur Frédéric Gilbert, tente de calmer le jeu : « On travaillait tous ensemble », tempère-t-il. Chaude ambiance…

“En colère”

Une semaine plus tard, les braises étaient encore brûlantes, car la productrice de Koh-Lanta a décidé de revenir sur cette dispute dans les pages de TV Magazine, en déplorant : « Cette réaction m’a mise en colère et déçue car il y avait beaucoup de travail réalisé pour cette conférence de presse. J’étais un peu attristée aussi car tout cela est révélateur du fait qu’elle [Sylvie Tellier, ndlr] a probablement sous-estimé la difficulté de quitter le paquebot. »

Les prétendantes seront absentes du journal télévisé !

©ANGELA ROSSI/SIPA 

Outre les changements opérés dans le règlement du concours, les candidates au titre de Miss France ne viendront pas, comme c’était la tradition, se présenter sur le plateau du journal télévisé de 13 heures de TF1.

Une absence qui, du temps de Jean-Pierre Pernaut, décédé le 2 mars dernier, aurait sans nul doute vivement attristé le présentateur, qui avait lui-même épousé une de ces reines de beauté…

Une attaque aux prud’hommes

Un mois avant l’élection, la société Miss France et la maison de production Endemol étaient de nouveau devant le conseil des prud’hommes, face à l’association Osez le féminisme ! Cette organisation avait déposé, à la mi-octobre, un recours dénonçant une « parfaite violation du droit du travail » à l’encontre de femmes « exploitées, qui répètent et interprètent un spectacle sexiste, discriminant et lucratif ». Que demande cette association féministe ? Tout simplement un contrat de travail et un salaire pour toutes les candidates à l’élection, estimant qu’il s’agit là d’un minimum syndical. La société Miss France a déjà accepté d’octroyer trois jours de contrat pour les candidates qui accèdent au dernier tour, payés 84 euros par jour. Ce n’est qu’un début, continuons le combat…

Demandez le programme !

La salle de spectacle du M.A.CH. 36, située à Déols, au nord de Châteauroux, dans l’Indre.

La 93e cérémonie de l’élection de Miss France, prévue samedi 17 décembre 2022, sera retransmise en direct sur TF1 à partir de 21 h 05. Cette célébration de la beauté à la française remet les régions à l’honneur en se déroulant dans la salle de spectacle du M.A.CH. 36, située à Déols, au nord de Châteauroux (Indre). Comme toujours, ce sera un grand show, élaboré cette année sur le thème « Les Miss font leurs cinémas ».

Si l’année dernière, Diane Leyre et les autres concurrentes avaient revisité le monde des comédies musicales, cette fois, les 30 candidates ouvriront le bal sur le film Titanic, avant d’évoluer dans des décors inspirés d’autres films célèbres, tels Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, Avengers ou encore Harry Potter. Aux côtés de Sylvie Tellier, qui fera ses adieux en direct, Jean-Pierre Foucault sera une fois de plus le maître de cérémonie. L’inoxydable présentateur de 75 ans aurait même prévu une surprise au cours de la soirée. Qui seront les jurés choisis pour couronner la prochaine Miss France ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, ce détail demeure ignoré, mais une chose est sûre, le public sera aussi appelé à voter !

Clara Margaux 

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