Mention particulière 2 (TF1) – Marie Dal Zotto : "Mon amoureux est fier de moi"

Dans cette suite du premier épisode, diffusé en 2017, la comédienne, trisomique, incarne Laura, une jeune fille qui rêve de s’émanciper et de réussir sa vie professionnelle. Entretien…

Avez-vous eu du mal à vous remettre dans la peau de Laura ? 

Marie Dal Zotto : Non, car dans mon enfance, j’ai vécu une partie de ce qu’elle va endurer. Je me suis retrouvée dans des situations que j’avais traversées. Ça m’a rappelé de bons et de mauvais souvenirs, mais c’est une revanche de réussir à prouver que je peux y arriver. 

Le premier téléfilm a été diffusé en 2017. Que pensez-vous de l’évolution de votre héroïne ? 

Elle reste la même et bénéficie toujours de l’appui de sa famille et de son papa. Et elle tombe amoureuse. Elle va aussi appréhender le monde du travail et découvrir l’indépendance. Je reconnais que c’était un peu plus difficile à jouer, mais j’ai été portée par toute l’équipe. 

Justement, comment était l’ambiance sur le tournage ? 

Au début, c’était difficile à cause des conséquences de l’épidémie de Coronavirus. Mais nous étions très contents de retravailler ensemble. Et les retrouvailles ont été extraordinaires : quand j’ai revu Hélène de Fougerolles, Maïra Schmitt et Bruno Salomone, j’ai eu l’impression de retrouver ma famille. 

Laura est une battante. Avez-vous le même caractère ? 

Jouer Laura représente une évasion parce que je peux exprimer tout ce que j’ai pu vivre par le passé. Elle doit prouver qu’elle est capable, elle doit tout faire pour réussir et être acceptée. Je lui ressemble beaucoup pour le côté volontaire. Depuis ma naissance, rien n’est facile. Être handicapée, c’est un combat de tous les jours. Il faut prendre cette souffrance et la transformer en force. 

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Vous convertissez, en effet, votre handicap en atout… 

Comme tout le monde, j’ai des points forts : je suis combative, volontaire, j’ai l’esprit de compétition et j’aime repousser mes limites. Si je sais que je ne pourrai jamais poser le sac de mon handicap, il me donne aussi la force de me battre. Ma famille, mes amis et mon amoureux m’acceptent ainsi. 

Que pense votre amoureux de votre vie d’actrice ? 

Il est super heureux et fier de moi. Il pense que j’arrive à ouvrir les portes et veut que je continue sur ce chemin. 

Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur votre carrière ? 

Elle a bien évolué. Avec modestie, je pense que j’ai une place dans le milieu de l’audiovisuel. J’ai toujours plaisir à jouer et j’ai vraiment envie de continuer. 

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Vous avez joué dans un épisode de Léo Matteï, diffusé le 15 avril sur TF1. Quel type de rôles préférez- vous incarner ? 

Franchement, du moment que je peux passer un message sur le handicap, j’aime jouer des personnages différents. Néanmoins, je préfère ne pas me retrouver dans le rôle d’une femme méchante. 

Est-ce que le regard des autres a changé depuis que l’on vous voit régulièrement à l’écran ? 

Oui, ça m’a permis de les surprendre. Grâce à la télévision, ils m’ont découverte et se sont rendu compte que j’ai des capacités. Je tiens d’ailleurs à remercier producteurs et chaînes de télévision de me laisser une place. Il faut continuer à nous filmer et à nous montrer, cela peut changer le regard des personnes qui ne sont pas handicapées. Je voudrais qu’elles soient plus tolérantes, plus humaines et n’aient plus peur de nous ! 

Mention particulière : bienvenue dans l’âge adulte : lundi 10 mai à 21h05 sur TF1

Interview Nicolas Palita 

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