Mauvaise enveloppe, statuette boudée, baiser volé : les Oscars en cinq moments mémorables

La cérémonie de remise des Oscars est généralement considérée comme la soirée la plus glamour d’Hollywood, avec son lot de moments marquants au fil des 92 éditions déjà organisées. Entre rires, émotion, erreur malchanceuse et embarras, voici cinq des plus mémorables d’entre eux.

Mauvaise pioche

L’épisode le plus frappant dans l’histoire récente des Oscars s’est déroulé en 2017, au moment de décerner la récompense suprême du « meilleur film ». La prestigieuse statuette dorée était allée brièvement à la comédie à paillettes La La Land alors que c’était son concurrent Moonlight, drame bien plus sérieux, qui était le vrai vainqueur.

Les experts de la société PricewaterhouseCoopers, chargée de recenser et conserver les votes de l’Académie, avaient tout simplement remis aux présentateurs, Warren Beatty et Faye Dunaway, la mauvaise enveloppe… Celle qui avait été lue devant des millions de téléspectateurs était un doublon du prix de la meilleure actrice, qui avait effectivement récompensé Emma Stone pour son rôle dans La La Land.

Cette bourde fut sans doute la pire de la longue histoire des Oscars. « Ce fut un terrible fiasco« , a écrit à l’époque le critique Jeff Jenson dans le magazine Entertainment Weekly. « On était gêné pour Dunaway et Beatty, qui avait visiblement conscience que quelque chose n’allait pas quand il a ouvert l’enveloppe mais qui ne savait pas comment procéder.« 

Engagement politique

En mars 1973, Marlon Brando avait gagné l’Oscar du meilleur acteur pour son impressionnante performance dans Le Parrain, s’imposant face à des concurrents comme Michael Caine, Peter O’Toole et Laurence Olivier. Mais Brando avait boudé la remise des prix et c’était l’actrice apache Sacheen Littlefeather, militante des droits des Amérindiens, qui était montée sur la scène à sa place.

Elle avait refusé d’un geste de la main la statuette que lui tendait l’acteur Roger Moore et avait pris la parole devant un public médusé, expliquant que Marlon Brando « regrettait fort de ne pouvoir accepter ce prix très généreux » car il souhaitait ainsi protester contre la façon dont l’industrie du cinéma traitait selon lui les acteurs amérindiens. Cette déclaration avait été saluée par des applaudissements et des cris de joie, ainsi que par quelques huées.

Égalité remarquée

Il y a eu quelques rares cas d’égalité dans l’histoire des Oscars mais peu ont été aussi remarqués que celui de 1969, lorsque le jury de l’Académie n’a pas réussi à départager Barbra Streisand et Katharine Hepburn pour le prix de la meilleure actrice. « La gagnante… nous avons une égalité !« , s’était exclamée la présentatrice, Ingrid Bergman, en ouvrant l’enveloppe.

De son côté, Brody avait affirmé que « le temps s’était ralenti » pour lui à cet instant mais que son élan l’avait quasiment privé de discours. « Quand j’ai eu fini de l’embrasser… ils avaient déjà allumé le panneau pour indiquer ‘quitte la scène, ton temps est écoulé« , a-t-il raconté au festival du film de Toronto.

Démonstration de force

Le défunt Jack Palance a remporté son unique Oscar en 1992, pour un second rôle aux côtés de Billy Crystal dans la comédie western La vie, l’amour, les vachesAprès avoir reçu la statuette, l’acteur, âgé de 73 ans à l’époque, avait fait un bref discours de remerciement dans lequel il avait épinglé les producteurs qui rechignent à engager les comédiens « à partir d’un certain âge« . 

« Ils omettent de demander » s’ils sont encore capables de faire certaines choses, avait lancé Jack Palance avant de commencer à faire des pompes à une main sur la scène, déchaînant un tonnerre d’applaudissements.

« Je ne savais foutrement pas quoi faire d’autre » pour enfoncer le clou, a-t-il dit plus tard.

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