Marghe : « C'est une mise à nue face de chanter sa propre composition »
- Marghe a remporté la dixième édition de The Voice samedi soir sur TF1.
- A 22 ans, la jeune chanteuse a déjà un groupe, et compose ses propres chansons.
- Pour 20 Minutes, elle revient sur son parcours dans l’émission et ses projets.
Et de trois pour Florent Pagny. Le coach emblématique de The Voice, qui faisait son retour dans le fauteuil rouge, a encore amené son talent à la victoire finale. Marghe, 22 ans, l’a emporté au cours d’une finale très intense, face notamment à Jim Bauer, en toute fin d’émission.
La jeune femme s’est dévoilée au cours des semaines du concours. D’abord plutôt timide, derrière ses lunettes, Marghe a imposé ses talents d’interprète dans différents registres, jusqu’à présenter, pour l’emporter, une chanson de sa composition devant plus de 5 millions de téléspectateurs. L’occasion de démontrer que les talents de The Voice ont parfois aussi une voix bien à elles.
Samedi soir, au moment de l’annonce de votre victoire, vous avez l’air surprise mais pas totalement bouleversée non plus. D’où vient cette attitude zen ?
Tout au long de l’aventure j’ai gardé le même état d’esprit. Je me disais à chaque étape que ça pouvait être la dernière et qu’il fallait en profiter. Alors voilà, j’ai profité de chaque seconde, donc je suis heureuse et zen.
Vous êtes restée assez pudique sur votre entourage familial et amical pendant cette aventure mais vous avez quand même eu un mot de remerciement très chaleureux pour eux au moment de recevoir le trophée.
Absolument. C’est génial d’être aussi soutenue par ses proches. Ils m’ont toujours supporté, même de loin. Mais ça ne date pas de The Voice. Même avant ça, mes amis et ma famille ont compris que je voulais faire de la musique et m’ont aidé, depuis que je suis petite. Donc ça me rend fière de les rendre heureux aujourd’hui et de ramener la coupe à la maison.
C’est où la maison ? Toujours Poitiers ?
Oui, je vis toujours à Poitiers. Je n’ai pas de projet de départ.
Avez-vous pu discuter avec Abi, gagnant de The Voice 2020, et de la manière de gérer la suite ?
Oui, on a pu discuter un petit peu avec lui, et d’autres anciens de The Voice. Mais tout est allé très vite samedi. Il a fallu beaucoup travailler, puis la soirée a été mouvementée. Mais on échange beaucoup par messages aussi. Son principal conseil, je le connaissais déjà, c’est de profiter à fond.
Les anciens gagnants de The Voice ont parfois du mal à passer d’un concours de chant, avec des reprises, à un album de chansons originales. Comment envisagez-vous cela ? Quelle sorte de musique voulez-vous faire par la suite ?
Je ne me pose pas trop cette question parce que j’ai pu faire exactement ce que je voulais dans The Voice. Ce que j’ai chanté me ressemble à 100 %, je suis restée moi-même du début à la fin.
Bien sûr, mais à part votre dernière chanson, qui était une composition à vous, on n’a pas entendu vos chansons.
J’étais très heureuse, et très stressée aussi il faut bien le dire, de chanter cette chanson. C’est une mise à nue face au public de chanter sa propre composition. Bien sûr, moi, je compose, donc j’étais fière de pouvoir présenter une chanson à moi, mais ça reste un concours de chant et d’interprétation. C’est normal que l’on soit jugé sur notre voix et nos performances. Le public a plébiscité ça chez moi. Il me reste beaucoup de temps pour lui présenter le reste.
Comment définiriez-vous ce « reste », cet univers musical dont vous parlez ?
Je préfère dire que j’ai des univers musicaux que je marie en musique pour en faire quelque chose d’original. Je suis métisse malgache et italienne, je vis en France, j’ai envie de miser sur mes différentes cultures musicales. Ça peut se ressentir dans les mélodies, les rythmes, les textes. Je peux chanter en anglais, en français, en malgache…
En italien ?
Pas beaucoup non. J’écris moins en italien. Je ne sais pas pourquoi, je suis un peu moins à l’aise pour le moment.
Vous dites être restée vous-mêmes du début à la fin mais votre coach Florent Pagny s’est flatté d’avoir vu éclore « une diva » au cours de ces dernières semaines.
The Voice m’a fait grandir mais je suis restée dans mon univers musical. J’ai gagné en confiance et en maturité, plus rapidement que si je n’avais pas fait l’émission, c’est sûr. Je pense que tout ça aura une influence bénéfique pour mon parcours.
C’est sans doute un peu tôt pour le savoir mais avez-vous des envies pour la suite, après cette victoire ?
J’avais des projets avant The Voice, un groupe, et je vais continuer tout ça. Mais vous serez avertis en temps et en heure, n’ayez pas d’inquiétudes. Moi je suis tranquille, je suis patiente. Tout a été un peu bouleversé samedi soir avec cette victoire, mais ce n’est pas pour ça que je vais changer tous mes projets. Je faisais de la musique avant The Voice et je vais continuer.
The Voice aura été une sorte de parenthèse dans votre vie de musicienne ?
Une parenthèse, non, je ne pense pas, parce que tout sera sans doute différent maintenant. The Voice a été une aventure personnelle, un rêve d’enfant qui se réalise. Ma musique, ma vie de musicienne et mes projets ne se résument pas à The Voice.
Hannah Reid, leader de London Grammar, avec qui vous avez chanté en duo, a dit son plaisir de retrouver enfin la scène. Vous, grâce à The Voice, vous n’avez pas vraiment arrêté de chanter ces derniers mois.
Tous les musiciens ont connu une sorte de pause imposée par la situation sanitaire. Moi, j’ai occupé cette pause à ma participation à The Voice, bien sûr, mais pas seulement. Avec mon duo, nous avons continué à travailler, à répéter, à améliorer nos compositions, à nous préparer pour les concerts qui viennent dans les semaines à venir. On a hâte de revenir sur scène et de retrouver le public. On a déjà des dates de concert, si la situation sanitaire le permet.
Envisagez-vous de travailler avec d’autres candidats de cette édition ?
Ho oui ! Avec tous ! Ou avec mon coach peut-être, on ne sait jamais…
Tous ? Vraiment ?
C’est ça la beauté de cette saison, la complicité qui est né entre nous. On n’était pas en compétition les uns entre les autres, mais les uns avec les autres.
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