Lincoln (TF1) – Russell Hornsby : "J’ai un rituel quand j’arrive pour tourner une scène…"
D’un côté, Lincoln, ex-enquêteur devenu tétraplégique à la suite d’une opération de police. De l’autre, Amelia, nouvelle recrue sur le terrain. Rencontre avec leurs interprètes, Russell Hornsby et Arielle Kebbel.
Dans Lincoln, comme dans beaucoup de séries policières (Castle, The Mentalist…), le personnage féminin est raisonnable, alors que son alter ego masculin semble incontrôlable. Pourquoi ?
Russell Hornsby : Si je peux me permettre, la dynamique de la série ne repose pas tant sur une idée d’opposition entre le masculin et le féminin, que sur la différence entre un expert et un débutant, en l’occurrence une « bleue » de la police. Dans Lincoln, il y a vraiment ce truc à la Star Wars : au fur et à mesure des épisodes, le personnage d’Amelia va découvrir sa propre force intérieure.
Le personnage d’Amelia est donc votre jeune Jedi, et vous, vous êtes son Yoda ?
Russell : Si vous le dites !
Vous connaissiez-vous avant de tourner Lincoln ?
Arielle Kebbel : Non, nous nous sommes croisés, pour la première fois, lors de l’épisode pilote.
Russell : En fait, nous sommes allés au pub, on a pris un verre et on a simplement discuté entre nous de l’univers de la série. Nous avons échangé idées et points de vue sur ce que devaient être, ou non, les personnages, et c’est comme cela que l’on a commencé à créer ce lien qui, j’espère, se ressent à l’écran.
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Arielle : Amelia et Lincoln ne se connaissent pas, au départ. On les voit donc s’apprivoiser, apprendre l’un de l’autre, petit à petit. C’est cela, aussi, tout comme les enquêtes, qui donne du sel à Lincoln : cette notion d’apprentissage.
Lorsque vous travaillez sur la création de votre personnage, vous imaginez-vous un arrière-plan, un passé, des accessoires pour le rendre plus concret ?
Russell : Je peux le faire pour certains rôles, mais là, j’ai fait simple. Le scénario indiquait que Lincoln était tétraplégique et ne pouvait plus bouger, cela m’a paru suffisant pour le définir. Je ne me suis pas créé, par exemple, une playlist qu’il aurait pu écouter…
Arielle : Je ne sais pas si cela répond à votre question, mais j’ai un rituel, quand j’arrive pour tourner une scène. Je m’assois quelques instants dans ma loge, j’allume des bougies et je fais brûler un peu de sauge pour « accueillir » mon personnage. Et je fais pareil lorsque je quitte le plateau : je me pose un moment et je dis au revoir au rôle. Pour incarner Amelia, j’ai fait beaucoup de méditation, afin de me connecter à ce que j’appelle l’âme, ce qui l’anime. Et j’en ai fait autant pour me déconnecter. Quand je quittais le plateau, je ne voulais rien emporter d’elle avec moi.
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Russell, à quoi pensez-vous quand vous jouez Lincoln ?
Russell : « Ne bouge pas ! » Sur le tournage, j’ai un conseiller médical, Jerry, qui m’aide pour chaque scène. On s’est beaucoup vus avant pour discuter de détails, comme le degré de mobilité du cou de Lincoln, ou la vitesse à laquelle il peut tourner la tête. Nous faisons très attention à cela, et Jerry est présent tout le temps. Il me briefe avant et me débriefe après chaque scène. Mais, en gros, c’est : « Ne bouge pas ! »
Lincoln : tous les mardis à 21h05 sur TF1
Interview Frédérick Rapilly
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