L'Étreinte avec Emmanuelle Béart : "Un moment de reconstruction, une métamorphose"

Visible au cinéma, « L’Étreinte », premier film de Ludovic Bergery, marque le retour d’Emmanuelle Béart sur grand écran. Elle y incarne un rôle rare, à la fois sensible et puissant. Rencontre avec le réalisateur.

Elle avait, depuis quelques années, privilégié sa carrière sur les planches plutôt que celle au cinéma. Avec L’Étreinte, Emmanuelle Béart retrouve un rôle à sa grandeur. Présenté en avant-première au Festival du film francophone d’Angoulême en août 2020, le drame suit le destin de Margaux, une femme d’une cinquantaine d’années confrontée au décès de son mari. Rongée par la solitude, celle qui avait vécu jusqu’ici dans l’ombre de celui qu’elle aimait va devoir reprendre le contrôle de sa vie, de son corps et de ses désirs.

Derrière la caméra, Ludovic Bergery réalise et scénarise son premier film. Pour créer son héroïne, il s’inspire de son parcours personnel et plus particulièrement de son enfance, lorsqu’il vivait avec sa mère. « Je l’ai vue expérimenter et rencontrer des personnes, explique-t-il. C’était les années quatre-vingt et les femmes commençaient réellement à s’assumer seules. » Sur grand écran, Hollywood s’emparait déjà du sujet en proposant des portraits de femmes qui s’affranchissent. L’auteur cite À la recherche de Mister Goodbar avec Diane Keaton et Alice n’est plus ici de Martin Scorsese comme des références.

À travers son personnage endeuillé, le cinéaste souhaite aborder le vide, cet espace entre la vie et la mort. La cinquagénaire se cherche et se laisse entraîner jusqu’à mettre sa vie en danger lorsqu’elle se retrouve seule avec plusieurs hommes à la suite d’une soirée alcoolisée. Le spectateur prend peur, mais cet abandon n’est qu’une étape dans sa renaissance. « Je voulais parler d’un moment de reconstruction, d’une métamorphose« , précise Ludovic Bergery. Son actrice, Emmanuelle Béart, porte toutes ces idées avec élégance et sensibilité.

Elle apparaît à l’écran sans maquillage, plus authentique que jamais, et joue une partition qui semble avoir été écrite spécialement pour elle. Prise par le théâtre, l’actrice n’était pas destinée à s’emparer du rôle. Elle aidait même le réalisateur à trouver l’interprète idéale, avant qu’un heureux hasard ne lui permette de participer au projet. Dans la peau de son personnage, Emmanuelle Béart illustre une idée encore taboue aujourd’hui : la sexualité chez une femme de plus de 50 ans. « C’est un vrai poids social pour une femme de son âge de vivre seule et de rechercher de la tendresse« , souligne le cinéaste.

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Lorsqu’elle relance ses études et qu’elle rencontre un groupe de jeunes étudiants, elle n’a pas d’autre choix que de faire face au décalage avec cette génération qui vit pleinement sa sexualité. « Le film montre que le désir peut être une forme de souffrance. C’est le cas quand on ne peut pas y avoir accès par exemple« , indique le réalisateur qui exprime cette pensée dans une séquence sulfureuse se déroulant dans une piscine. Pour se protéger, l’héroïne immerge son corps dans des vêtements amples pour mieux éteindre le désir, ne pas le solliciter.

Incarné par Vincent Dedienne, le jeune Aurélien va tisser un lien très fort avec cette femme égarée. « Ce n’est pas que la solitude qui les réunit dans le film, mais le deuil, détaille Ludovic Bergery. Ils sont marqués par l’absence et le besoin de combler quelque chose. » Dans cette quête commune de tendresse, le réalisateur veut avant tout partager un message d’espoir. Il conclut : « Ces personnages entreprennent un chemin vers la lumière, dans une sorte de renoncement peut-être, mais l’inattendu vient aussi. Comme le disait François Truffaut : ‘La vie a beaucoup plus d’imagination que nous’« .

Propos recueillis par Thomas Desroches, à Angoulême, en août 2020.

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