Les Nouvelles Aventures d’Aladin (W9) : "Kev Adams est un très gros bosseur"

ARCHIVE. Avec 4,3 millions de spectateurs, ces nouvelles aventures d’Aladin sont un triomphe pour Kev Adams. Le réalisateur Arthur Benzaquen évoquait en 2016 sa collaboration avec l’acteur préféré des ados…

Kev Adams reçoit vingt scénarios par mois : pourquoi a-t-il accepté le vôtre ?

Arthur Benzaquen : Kev était fan de la série Zak, sur OCS, dont nous avons tourné cinquante épisodes avec le scénariste Daive Cohen et le producteur Daniel Tordjman. C’était un bon départ. Mais, surtout, le personnage d’Aladin reste un vrai fantasme pour un grand enfant comme lui. On a tous vu le dessin animé de Disney deux cents fois ! Et puis l’histoire était top. Loin des éternels rôles récurrents d’ados qu’il recevait.

Le succès tient évidemment à la cote de Kev Adams auprès des jeunes. Est-ce facile de travailler avec une telle star ?

C’est très simple pour plusieurs raisons : c’est un très gros bosseur, il prend tout à cœur et il a un ego extrêmement bien placé. Il n’en manque forcément pas pour être là où il est, mais il n’est jamais dans le rapport de force.

Pourquoi plaît-il autant ?

On m’a souvent posé cette question. Je pense qu’il est un phare pour une jeune génération qui peut manquer de repères. Et c’est un joli repère, positif, intelligent, sympa. Il y a la déconne, bien sûr, mais aussi beaucoup de boulot : il n’est porteur que de bonnes valeurs.

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Kev a parlé avec bonheur des cascades du film. Y a-t-il du Bébel en lui ?

Clairement. J’avais un cascadeur pour le doubler, mais il a voulu tourner toutes les scènes filmées de face. Il y a pris goût et a demandé à faire aussi les scènes de dos. Voilà son seul caprice de star ! J’ai monté 98 % des cascades avec Kev tant il retenait à la perfection les chorégraphies et s’avérait plus fluide que le cascadeur. Idem pour les scènes de voltige.

À ses côtés, vous avez rassemblé un casting très télé : Audrey Lamy, Jean-Paul Rouve, Éric et Ramzy, William Lebghil… Était-ce par pur marketing ?

Pas du tout. Hormis Clovis Cornillac, notamment dans Brice de Nice, des stars de cinéma qui ont la vis comica, il y en a très peu. C’est la télévision et la scène qui produisent des humoristes, à l’image de Kev.

Il paraît que vous avez hésité à engager William Lebghil, alias Slim dans Soda, en raison de sa trop grande proximité avec Kev. Qu’est-ce qui vous a finalement fait changer d’avis ?

J’adore leur complicité, mais je voulais faire de l’anti-marketing, justement pour éviter que l’on me fasse le reproche de reproduire Soda au ciné. C’était donc un malus pour lui, mais le truc, c’est qu’il est tellement bon qu’il aurait été dommage de s’en priver.

Il paraît que la météo vous a joué des tours…

On a essuyé une pluie torrentielle en plein désert marocain ! Ce n’était pas arrivé depuis cent ans. Les camions ne pouvaient pas arriver. Ensuite, on a eu des tempêtes de sable, sans oublier une chaleur accablante.

Votre meilleur souvenir ?

C’est justement après l’épisode de la pluie. J’étais abattu, et Kev, qui l’a bien senti, est venu me soutenir avec beaucoup d’humanité. C’est un vrai bonhomme. Pour le coup, c’est l’acteur qui a pris soin de son réalisateur. Je garde un souvenir ému de ce joli moment.

Les Nouvelles Aventures d’Aladin, est diffusé jeudi 27 mai sur W9.

Propos recueillis par Julien Barcilon en 2016

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