Léo Matteï (TF1) – Yves Rénier : "Commissaire Moulin est loin derrière moi"
Le comédien revient à l’écran dans un rôle aux antipodes de celui du commissaire Moulin, qui l’a rendu célèbre. Entretien…
Moulin face au commandant Matteï, le clin d’oeil est amusant…
Yves Rénier : Je dirais plutôt que c’est Rénier chez Matteï, parce que Moulin est loin derrière moi. Cela fait plus de quarante ans, quand même ! (1976, année des premières diffusions, la série s’étant définitivement arrêtée en 2008, ndlr) Houlà ! Qu’on m’en parle encore aujourd’hui, c’est néanmoins un beau signe de longévité.
Pierre de Lamballe, le personnage que vous jouez ici, n’a rien à voir. Que diriez-vous de lui ?
C’est un gourou. Un chef de secte, comme il en existe, qui a trouvé un bon moyen de faire du fric. Il n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Surtout quand on fouille un peu trop dans ses affaires. En tout cas, j’ai pris un vrai plaisir à jouer ce personnage, aussi antipathique qu’ambigu. Et puis, Jean-Luc Reichmann m’a proposé ce rôle en me disant : « Tu verras, c’est sympa, on tourne à Marseille et à Aix-en-Provence, tu ne t’emmerderas pas. » C’était déjà un bon argument. (Rires) Sans compter qu’il était agréable de tourner avec Jean-Luc, toujours très positif. On a eu une excellente connexion.
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Après avoir réalisé Je voulais juste rentrer chez moi, inspiré de l’affaire Dils, Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi, puis La Traque, autour de l’affaire Fourniret, avez-vous d’autres projets de ce type ?
J’espère tourner, en septembre, une fiction, pour France 2, avec Mathilde Seigner. Ce ne sera pas dans le genre polar, mais plutôt sociétal, autour de l’euthanasie : pouvoir choisir le moment où l’on décide de partir. Je me suis inspiré du livre Le Tout Dernier Été, d’Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot (une affection neurodégénérative incurable) et décédée en 2017. Dans mon projet, il y aura un peu plus de romance, puisque l’héroïne croisera la route d’un jeune homme, malade lui aussi, dont elle tombera amoureuse.
On parle bien des soixante ans de télé de Michel Drucker, mais vous aussi vous fêtez vos soixante ans de petit écran…
C’est vrai. J’ai commencé en 1961, dans une pièce, Les Jours heureux, en reprenant un rôle qu’avait créé François Périer. J’avais accompagné un pote au casting. Là-bas, on m’a dit : « Ici, ce n’est pas pour regarder, soit vous montez sur scène, soit vous dégagez ! » Alors, j’y suis allé. Moi qui ne me destinais pas à ce métier, c’est lui qui m’a choisi.
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Un autre anniversaire ne se profile- t-il pas également ?
(Il réfléchit) Vous voulez parler de mon anniversaire de mariage ?
Absolument, vingt-cinq ans ! Vous faisiez même la couverture de Télé 7 Jours…
Effectivement, ça fait trente ans que l’on est ensemble, avec Karin, et on s’est mariés le 20 juillet 1996. Notre fils, Jules, est né un an après. Puis Oscar, en 2000. J’espère pouvoir fêter cet anniversaire à Saint-Barthélemy, où j’ai une maison.
L’occasion aussi, peut-être, de vous recueillir sur la tombe de votre ami Johnny Hallyday ?
C’est vrai. Quand je vais là-bas, je passe généralement le soir, aux alentours de minuit. Je m’assois sur le bord de la tombe d’à côté, et puis je lui parle, de tout et de n’importe quoi…
Léo Matteï – Brigade des mineurs : tous les jeudis à 21h05 sur TF1
Interview Frédéric Lohézic
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