Le Serpent sur Netflix : Tahar Rahim se glisse dans la peau d'un serial killer dans cette série glaçante mais imparfaite, notre verdict
Disponible depuis ce vendredi 2 avril sur Netflix, Le Serpent raconte l’histoire vraie du tueur en série français Charles Sobhraj.
Après avoir incarné Farid dans l’enivrante série jazzy de Damien Chazelle, The Eddy, Tahar Rahim est de retour sur Netflix avec Le Serpent. Disponible depuis ce vendredi 2 avril sur la plateforme, cette minisérie relate l’histoire vraie du tueur en série français Charles Sobhraj, connu pour avoir assassiné plusieurs touristes dans les années 1970, à travers l’Asie. Aussi insaisissable que séducteur, et aux côtés de sa femme Monique, ce « meurtrier diabolique » se faisait passer pour Alain, un marchand de pierres précieuses, afin d’attirer ses futures victimes. Roi de la cavale et escroc d’envergure internationale, son histoire méritait donc une série !
Sur le papier, la série réalisée par Richard Warlow et Toby Finlay remplit les codes du thriller et donnera très certainement aux abonnés, l’envie de se lancer à la poursuite de ce meurtrier dont le mode opératoire est disséqué. Toutefois, et dès le premier épisode, force est de constater que Le Serpent possède un rythme particulier, rendant la mise en place de l’intrigue et sa compréhension brouillon. La faute très certainement aux nombreux va-et-vient temporels filmant d’un côté le piège bien huilé d’Alain et de Monique, puis d’un autre, l’enquête d’un diplomate néerlandais, Herman Knippenberg, bien décidé à mettre la main sur le tueur après la disparition de deux touristes. Ceci associé à l’amoncellement de personnages et des points de vue rendra la compréhension de la série pénible, au point que l’on puisse parfois décrocher.
Malgré ces défauts, Le Serpent réussit le pari de nous plonger véritablement au cœur des années 1970, le travail sur les décors et les costumes étant particulièrement soigné. Par ailleurs, la série Netflix pourra se targuer d’avoir réuni un casting international, mené par un Tahar Rahim impeccable. L’acteur français récemment nommé aux Golden Globes 2021 pour son rôle dans Désigné Coupable, donnera ici vie à un tueur aussi terrifiant que charismatique. Sa dynamique dominatrice avec Jenna Coleman (Monique/Marie Andrée Leclerc) sera également l’un des points forts de la série, à l’instar de la dualité qui émanera de la jeune femme. Vous l’aurez compris tout l’intérêt de la série reposera donc sur la caractérisation de ces Bonnie and Clyde francophones. Un atout redoutable qui permettra au Serpent de ne pas se mordre la queue et de tout de même s’en sortir !
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