Le Petit locataire sur France 2 : 4 choses à savoir sur cette comédie avec Karin Viard

France 2 diffuse ce soir « Le Petit Locataire », comédie avec Karin Viard, réalisée par Nadège Loiseau. Inspiration, références et clin do’eil à « Peau d’âne »… Voici 3 choses à savoir sur ce premier long métrage.

Le Petit Locataire, c’est l’histoire d’une grossesse pas tout à fait prévue. Nicole, 49 ans, est enceinte. Catastrophe ou bonne nouvelle ? Toute la famille est sens dessus dessous… Le film s’inspire-t-il de l’histoire de la scénariste et réalisatrice ? Quelle a été le point de cette histoire ? On vous en dit plus à l’occasion de la diffusion du fil ce soir sur France 2.

L’origine du film

Si Le Petit Locataire ne s’inspire pas de l’histoire de la scénariste et réalistrice (qui est plus jeune que le personnage principal dont elle raconte l’histoire), Nadège Loiseau précise néanmoins que cette intrigue est « nourrie par sa propre expérience, son entourage, et ses observations« , indiquant qu’il y a « un peu d’elle dans chacun des personnages » de la famille qu’elle met en scène.

L’idée de la notion de « petit locataire » lui est précisément venue lorsqu’elle attendait son premier enfant, et avait, selon ses termes, « du mal à concevoir [son] « état » de femme enceinte« . « J’ai établi le contact avec mon bébé en l’appelant mon locataire parce que je sentais bien, passé les premiers mois, qu’il y avait une vie déjà très autonome à l’intérieur de moi, qui ne respectait pas mes horaires, qui gigotait n’importe quand, qui essayait de pousser les murs… Bref, je me suis sentie habitée dans le sens premier du terme. Et je me suis dis que je n’étais forcément pas la seule à avoir ressenti ça.« 

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Du court au long

Le Petit Locataire est le premier long métrage de Nadège Loiseau. Ce projet fait suite à deux courts métrages, Une femme parfaite (2007) et Le Locataire (2012). 

Avant d’être un format long, cette histoire a donc été racontée en partie pour un format court. « Cette idée du locataire a vraiment déclenché une envie. J’avais d’ailleurs beaucoup écrit à ce sujet pendant ma grossesse mais c’était très personnel, entre le roman sans fin et le journal intime… Mais j’avoue que j’ai pris goût à l’exercice de l’écriture.

Et puis un jour, tandis que je réfléchissais à une idée de court métrage, je me suis dit : Mais ?! Et si ce locataire arrivait dans l’utérus d’une femme pour qui ça n’est plus le moment ? Et là, Nicole est née à cet instant, ainsi que Jean-Pierre et toute cette famille. J’accouchais d’une histoire naturellement, et sans douleurs ! Et plus j’écrivais une histoire courte, plus je sentais que ça débordait de tous les côtés, que ce court ne pourrait pas rester court très longtemps.

J’ai tourné Le Locataire en 2012, et 4 ans plus tard c’est devenu un long métrage : Le Petit Locataire !« , résume-t-elle.

Ce premier long métrage a été coécrit par Nadège Loiseau, avec Fanny Burdino, Julien Guetta et Mazarine Pingeot. Mazarine Pingeot, romancière, fille de François Mitterrand, a participé à l’écriture de plusieurs longs métrages : elle a travaillé notamment sur L’Economie du couple de Joachim Lafosse, ainsi que sur l’adaptation et les dialogues de Continuer, également pour Joachim Lafosse.

Parler de transmission

Au moment de la sortie du film, Nadège Loiseau expliquait avoir à coeur de faire un film sur la transmission : « travailler sur une lignée de femmes et l’héritage transgénérationnel« , précise-t-elle. « Elles ont toutes une mère, toutes une fille. Elles ont toutes un « exemple » à suivre qu’elle ne suive donc pas, et on voit comment ces femmes se construisent en miroir les unes par rapport aux autres.

Comment les ponts se font entre deux générations, comment les rapports directs entre mère et fille peuvent être aussi conflictuels que ceux entre grand-mère et petite fille sont apaisés. Les miroirs sont d’ailleurs, formellement, très importants dans le film. Il y en a partout« .

Un clin d’oeil à Peau d’âne

Il y a dans Le Petit locataire un clin d’oeil à Peau d’âne de Jacques Demy, un film que Nadège Loiseau a beaucoup regardé lorsqu’elle était enfant : « J’ai eu envie de ce petit clin d’oeil avec le robot-mixeur. Peau d’Âne 2.0 quoi ! Demy fait partie des cinéastes qui m’ont beaucoup marqué, avec cette naïveté et cette profondeur« , confie la cinéaste.

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