« Le Dernier voyage » explore le meilleur de la SF française
- Deux frères ennemis tentent de sauver la Terre menacée par une inquiétante lune rouge.
- Ce premier long-métrage compense son petit budget par le talent de son réalisateur.
- Romain Quirot, féru de culture populaire, révèle une belle nature de cinéaste.
Le cinéma de science-fiction français est-il capable de belles choses ? Le Dernier voyage, premier long-métrage de
Romain Quirot, donne envie de crier oui avec enthousiasme. On y suit deux frères ennemis (
Hugo Becker et
Paul Hamy), chargés d’intervenir alors qu’une lune rouge menace la Terre.
« Pour moi la lune rouge représente la nature qui se révolte contre les êtres humains qui font n’importe quoi de leur planète », explique Romain Quirot à 20 Minutes. Le cinéaste français connu pour ses courts-métrages et ses pubs a reçu un grand choc en découvrant Blade Runner de Ridley Scott alors qu’il était encore enfant.
Des têtes connues
Cet amoureux de la science-fiction s’est fait la main avec Gary Cook, des romans futuristes pour ados écrits en collaboration avec Antoine Jaunin et parus chez Nathan. C’est ensuite Le Dernier voyage de l’énigmatique Paul W.R. (2016), court-métrage couvert de prix qui a servi de base au long. « J’avais envie de me démarquer des productions françaises habituelles pour rendre hommage à ce genre que j’adore », avoue Romain Quirot. Sur la piste des frangins, le spectateur découvre des paysages féeriques et rencontre des têtes connues comme
Jean Reno en papa savant, Bruno Lochet en escroc sympa ou
Philippe Katerine en animateur de radio.
Des références multiples
« Je suis un gamin des années 1980 élevé à Star Wars et j’assume totalement mes nombreuses références », raconte le cinéaste qui a souhaité mêler intime et spectaculaire comme le faisait l’un de ses romanciers de chevet,
Ray Bradbury, auteur des Chroniques martiennes.
Luc Besson et les voitures volantes du Cinquième élément ne sont pas loin. Jean Seberg et sa coiffure garçonne dans A bout de souffle de Jean-Luc Godard sont aussi facilement identifiables chez la jeune héroïne débrouillarde jouée par la découverte
Lya Oussadit- Essert. Romain Quirot a su tirer le meilleur parti de sa culture protéiforme pour livrer une œuvre poétique et riche en sentiments.
Une belle nature de cinéaste
Effets spéciaux, suspense, humour et tendresse sont les ingrédients bien dosés de cette fresque tournée à l’arrache dans le désert marocain. Le Dernier voyage compense son budget microscopique par une bonne dose de talent et de système D. Romain Quirot y révèle une belle nature de cinéaste qui a déjà été repérée par les Américains. Le trentenaire va maintenant transformer les livres Gary Cook en série pour Disney+. Le début d’un nouveau voyage qu’on brûle de découvrir.
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