Judas and The Black Messiah : 3 bonnes raisons de voir le film porté par Daniel Kaluuya (Black Panther)

Si vous hésitiez à vous lancer dans Judas and The Black Messiah, voici 3 bonnes raisons de vous plonger dans le biopic nommé cette année aux Oscars et actuellement disponible sur Canal+. 

Il y a plusieurs mois, Daniel Kaluuya faisait parler de lui après s’être exprimé au sujet de la décision des studios Marvel de ne pas recaster le rôle de T’Challa dans Black Panther 2. Or, l’interprète de W’Baki dans le MCU a plus récemment marqué l’actualité en remportant l’Oscar du Meilleur Acteur dans un Second Rôle pour Judas and The Black Messiah. Disponible actuellement sur Canal+, le film réalisé par Shaka King et produit par Ryan Coogler, raconte l’infiltration de William O’Neal (Lakeith Stanfield) au cœur du mouvement militant des Black Panther à la fin des années 1960 et propose un focus de son leader, Fred Hampton. Une œuvre politique qui bien qu’elle ne soit pas sortie en salles promet de faire du bruit et on vous explique pourquoi !

L’INTERPRETATION DE SES ACTEURS

Le premier atout de Judas and The Black Messiah réside évidemment dans son casting puisque le long-métrage permet une nouvelle fois de mettre en avant les talents de Daniel Kaluuya et de Lakeith Stanfield, tous les deux découverts dans le thriller horrifique Get Out de Jordan Peele. Leur interprétation leur a d’ailleurs valu une nomination aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur Second Rôle Masculin, prix remporté par Daniel Kaluuya, il y a quelques semaines. Il faut dire que ce dernier apparaît particulièrement convaincant et charismatique dans la peau du leader des Black Panther investi d’une mission révolutionnaire face à un Lakeith Stanfield à plusieurs facettes. La distribution secondaire est également particulièrement intéressante puisqu’elle se compose de l’excellent Jesse Plemons (El Camino, The Irishman, Vice…) et de la prometteuse Dominique Fishback, récemment découverte dans la comédie féministe Moxie sur Netflix.

UNE MISE EN SCENE PUISSANTE

Avec Judas and The Black Messiah, Shaka King a réussi à moderniser la façon de réaliser un biopic, notamment grâce à une mise en scène particulièrement rythmée et une photographie aussi impeccable qu’immersive. Une dynamique qui pourrait presque nous faire penser à la filmographie de Spike Lee que ce soit à travers ses personnages ou encore les mouvements de caméra adoptés par le cinéaste. Par ailleurs, Shaka King a choisi de se concentrer uniquement sur une partie de l’histoire de Fred Hampton, c’est-à-dire son ascension à la tête des Black Panther de l’Illinois jusqu’à son assassinat par la police de Chicago. Ce choix rend ici la mise en scène efficace ainsi que l’action bouleversante, celle-ci ne s’attardant pas sur les moindres détails mais préférant finalement s’attacher au propos du long-métrage.

SON PROPOS POLITIQUE ET ENGAGE

Autre point commun avec l’univers et les thématiques défendus par Spike Lee : l’engagement politique qui ressort de Judas and The Black Messiah. A l’instar des nombreux films réalisés par le cinéaste de Malcolm X (1992), le film de Shaka King est évidemment empreint d’un propos engagé qui résonne encore à l’heure actuelle vis-à-vis des diverses violences policières perpétrées aux Etats-Unis. Ce propos aura pour conséquence de rendre le film nécessaire et d’autant plus percutant. L’anatomie politique du film transparaitra également grâce à l’immersion à travers le mouvement des Black Panther, sa ferveur mais aussi sa virulence. Finalement, Judas and The Black Messiah mélangera les points de vue et dénoncera les actes des deux parties. C’est d’ailleurs en cela que réside l’intelligence de ce film qu’il ne faudrait donc pas manquer sur Canal+ tant sa puissance pourrait vous frapper !

Source: Lire L’Article Complet