« Je pars un peu comme un prince », commente Mathieu de « Koh-Lanta »
- TF1 diffusait ce vendredi le septième épisode de Koh-Lanta : Les armes secrètes.
- Lors de cette soirée, l’épreuve d’immunité était éliminatoire et Mathieu n’a pas réussi à battre son ami Thomas lors du duel final.
- « C’est une fin tragique mais c’est une fin magnifique. Personne n’a jamais voté contre moi », s’enorgueillit-il dans son interview à 20 Minutes.
Dès les premières minutes de cette saison de Koh-Lanta, on se doutait que Mathieu serait un personnage important. Celui qui se disait « très impulsif et très colérique » a marqué le lancement des
Armes Secrètes à cause de son fort caractère, mais il a montré un autre visage, plus serein, par la suite. C’est donc sans haine qu’il se confie sur son aventure, lui qui a dû quitter le jeu après sa défaite lors de l’épreuve d’immunité. Il part de la compétition avec la tête haute, et c’est bien la chose la plus importante à ses yeux.
Vous êtes le premier à tomber sur l’épreuve d’immunité et vous savez donc que vous allez avoir une pénalité. Est-ce que vous avez déjà peur à ce moment-là ?
Déjà, quand j’arrive sur l’épreuve, je sais qu’il va y avoir un problème. Les épreuves statiques étaient clairement mon talon d’Achille et je savais que ça allait se jouer entre moi, Thomas et Arnaud. Au final, c’est moi qui tombe en premier. Je sais que je vais avoir un désavantage. Jonathan gagne, et quand Denis lui dit qu’il doit choisir qui je vais affronter en duel, avant que Jonathan ouvre sa bouche, je savais qu’il allait choisir Thomas. Ça n’a pas manqué. Je le savais parce que j’aurais fait exactement pareil. C’est pour ça que je ne lui en tiens même pas rigueur et même lui ne prenait même pas plaisir à faire ce choix-là mais c’était celui qui convenait le mieux. Après, c’est la guerre, c’est comme ça. Dans ma tête, les rouges, ce sont mes ennemis. Je n’aurais eu aucune pitié non plus donc il a eu raison, il a bien joué. Si je dois m’en prendre à quelqu’un, c’est à moi-même, je n’avais qu’à tenir plus longtemps et basta.
Quel symbole est-ce que ça représente pour vous de ne pas avoir vu votre flambeau s’éteindre ?
Sans être hautain, je pars un peu comme un prince, j’écris ma propre fin. Je me suis détruit tout seul et je n’aurais pas pu rêver mieux. C’est paradoxal parce qu’on ne peut pas dire qu’on est content de quitter Koh-Lanta mais pour moi, c’était la plus belle fin. Ce n’est pas une fin banale, je ne suis pas quelqu’un de banal. C’est une fin tragique mais c’est une fin magnifique. Personne n’a jamais voté contre moi. Même après, mon nom n’a jamais été mis. Ça veut dire que chez les Jaunes, je pense que j’étais aimé, et que chez mes adversaires, j’étais respecté aussi.
Donc c’est votre plus grande fierté…
D’entrée, j’ai annoncé la couleur au premier épisode. Je suis resté moi-même du début à la fin de mon aventure. On m’a apprécié pour mes qualités et aussi pour mes défauts. Franchement, c’est une immense fierté. Je n’ai triché à aucun moment, je suis resté moi-même. Je ne peux qu’avoir gagné Koh-Lanta parce que j’en suis ressorti grandi, c’est tout bénef pour moi. Si tu sors sur un conseil, ça arrive mais c’est une fin banale. Il n’y a rien de glorieux à sortir tout seul hein, mais c’est une belle fin.
Dès le premier épisode, vous avez fait forte impression avec votre grande gueule. Mais on dirait que cette image s’est apaisée au fil du temps…
Vous avez entièrement raison mais ce n’était même pas volontaire de ma part. On voit que je m’énerve dans les trois premiers épisodes. Et en fait, le changement se fait à partir du moment où Myriam vient me parler. Je commence à comprendre qu’il faut que j’écoute, que je mette de l’eau dans mon vin. Au fur et à mesure de mon aventure, on voit mon évolution dans le bon sens : on voit que je m’énerve moins, que je ne me clashe pas tant que ça… Je n’avais pas l’envie de chercher la merde et de m’énerver. Plus ça allait, plus je comprenais que ça ne servait à rien de s’énerver parce qu’on perdait mais qu’il fallait encourager les gens.
Thomas et Shanice parlent de vous comme d’un frère. Comment vous l’expliquez ?
Moi-même, quand je regardais Koh-Lanta, je me disais qu’ils forçaient à pleurer pour des gens qu’ils ne connaissaient que depuis quinze jours. Mais le truc, c’est que les jours sur Koh-Lanta paraissent des années. Tu connais des choses sur les gens que tu ne connaîtras jamais avec ceux que tu côtoies tous les jours. Les sentiments sur Koh-Lanta sont décuplés et j’ai été le premier étonné. Pour moi, on était une famille. On a tellement essuyé de galères sans le feu pendant onze jours, la boue, la cabane… On a serré nos liens dans la vraie galère.
On voit que vous formez un noyau très dur avec Shanice, Myriam et Thomas. Est-ce qu’il s’est formé dès les premiers jours ?
Il s’est formé un peu comme ça parce que mon binôme de départ, c’était Shanice. Et le binôme de Myriam, c’était Thomas. Moi, avec Thomas, ça a tout de suite matché, et Shanice et Myriam ont tout de suite matché. Mais on n’était pas un quatuor comme les autres l’ont dit. C’était surtout pour monter la tête aux jaunes. Mais il y avait aussi Vincent, Flavio, Aurélien avant qu’il parte. On n’était pas que quatre. Mais vu qu’on était deux binômes et qu’on s’entendait tous très bien, je pense que ça a pu faire peur mais il n’y a jamais eu de stratégies à quatre.
Dans vos têtes, vous étiez sûrs d’aller à l’orientation ensemble ?
Moi, ce que je m’étais dit, c’était : on arrive à la réunification tous ensemble, on est en supériorité numérique. On fait sauter rouge après rouge et une fois qu’il ne restera que des Jaunes, on fera à l’affect. Si je comptais voter contre un jaune, je lui aurais dit pour quelles raisons. C’est comme ça que je voulais que l’aventure se passe.
Au moment de votre départ, Denis Brogniart vous demande si vous êtes devenu un homme. Vous comptiez sur l’émission pour ça ?
Je n’ai pas attendu Koh-Lanta pour être un homme. À la base, je voulais aller sur Koh-Lanta pour me faire mal, me mettre dans le dur. Donc j’ai réussi. Et au passage, je me suis amélioré dans le bon sens et j’ai trouvé cette paix. C’est paradoxal parce que j’ai vécu l’enfer. Mais c’est là-bas que j’ai connu la paix intérieure en tout cas.
Au moment de la réunification, on voit que vous voulez accueillir les Jaunes avec des mortiers. Vous n’y croyiez pas du tout à la tribu blanche ?
Ah non. Mais de toute façon, j’aurais pu rester jusqu’à la saint-Glinglin, je n’aurais jamais été blanc. Pour moi, c’était la guerre. C’était les jaunes contre les rouges. Je respecte mes adversaires mais c’est comme ça, je suis jaune jusqu’à la mort.
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