INTERVIEW. Gabin (Koh-Lanta) sorti sur blessure : "On est sur Koh-Lanta parce qu’on a été choisi, homme ou femme"

Sorti sur blessure à quelques heures de la réunification de "Koh-Lanta : Les Armes secrètes", Gabin revient sur son aventure et évoque la stratégie "anti-femmes" de son équipe rouge.

Télé Star : À quel moment de votre vie avez-vous décidé de faire Koh-Lanta ?

Gabin : C’était il y a un an, à peu près. J’essayais de me trouver un défi. L’année d’avant, j’avais participé aux Championnats du monde de Spartan (course d’obstacles du type "parcours du combattant", ndlr). C’était une course de vingt-quatre heures dans le froid suédois, et je suis arrivé en 2020 avec le Covid, les courses qui s’annulaient… Je me demandais un peu quoi faire comme défi et je me suis dit "Pourquoi pas Koh-Lanta ?"

Vous êtes donc un habitué des conditions climatiques difficiles, comment avez-vous supporté la vie sur le camp ?

Plutôt bien. Contrairement à la Suède, on pouvait se mettre en maillot de bain toute la journée (rire). En plus, on avait la chance d’avoir fait le feu assez rapidement, de manger plutôt bien et d’avoir une cabane qui tenait super bien la route. Je pense qu’on était dans de bonnes conditions.

Vous avez quitté l’aventure sur blessure. Que s’est-il passé exactement dans les coulisses ?

Je me suis fait mal dans le premier épisode. A un moment, on voit que je trébuche, ma jambe fait une hyper-extension donc j’ai le genou qui claque. A la fin de l’épreuve, je ne sentais plus rien. Petit à petit, en la douleur s’atténuait, mais elle s’est réveillée au moment de l’épreuve de confort, l’épreuve des cordes. Mon genou a tapé l’une des barricades, ça a réveillé la douleur et rester debout le temps du conseil, ça a l’a amplifiée. Et après, ça n’a fait que s’amplifier.

Comment avez-vous réagi à l’annonce du médecin ?

Je m’étais fait à l’idée. Vu la nuit que j’avais passé sur le camp, j’étais parti du camp avec très peu d’espoir de revenir. Je savais très bien ce qu’il en était. Des blessures comme ça, certes, ce n’est pas grand-chose, mais il faut du temps et de l’immobilisation donc je savais très bien que pour l’aventure ça allait être très compliqué. Je ne m’étais pas fait beaucoup d’espoir. Forcément, j’étais un peu triste mais ça fait partie du jeu. Je m’étais rendu à l’évidence. C’est des choses qui arrivent en étant sportif. C’est comme ça. C’était peut-être mieux que le médecin décide de m’arrêter à ce moment-là que plus tard. De toute façon je n’arrivais plus à marcher donc ça allait être compliqué de faire des épreuves. Sur une jambe, ça aurait pu passer (rire). Il a fallu du temps, de l’immobilisation et après quelques semaines, ça allait beaucoup mieux.

En partant, vous avez laissé une tribu rouge divisée entre les hommes et les femmes. S’il avait fallu vous ranger dans un camp, lequel auriez-vous choisi et pourquoi ?

J’aurais fait ce que je faisais depuis le début, au mérite. Les filles étaient aussi méritantes que les hommes donc j’aurais continué l’aventure comme je la faisais, avec tout le monde. J’aurais essayé de soutenir mentalement les filles, parce que c’était dur pour elles. Mais après, j’aurais fait au mérite, comme je faisais depuis le début.

L’attitude de vos coéquipiers rouges vis-à-vis de Maxine et Laure a beaucoup choqué certains jaunes. Comprenez-vous leur réaction ?

Forcément, ça se comprend. Mais comme dans la vie de tous les jours, il y a ce qu’on raconte, ce qu’on vit, ce que l’on voit, ce que l’on fait. Après, oui, Maxine et Laure étaient dans une position très délicate et c’était normal qu’elles ressentent ça, c’était légitime. Et ouais, ça me faisait chier pour elles qu’elles vivent ça, parce que comme j’ai dit facecam, on est sur Koh-Lanta parce qu’on a été choisi, que l’on soit un homme ou une femme. On a tous nos chances d’arriver au bout. On l’a vu ces dernières années, des femmes ont gagné Koh-Lanta. On le mérite tous, ce n’est pas sur son sexe qu’on devrait être jugé. Oui, Laure et Maxine avaient éliminé des filles avant mais elles avaient aussi peur pour elles. Il fallait se rattacher aux hommes. Elles avaient une position très délicate.

Quel est votre meilleur et votre pire souvenir dans l’aventure ?

Le meilleur moment, c’est la récompense chez Teheiura. Même pour les téléspectateurs, c’est vraiment un moment exceptionnel. Il nous a ouvert les bras, ouvert sa famille. Je n’ai pas forcément de pire souvenir, j’ai kiffé l’aventure du début où on a pris l’avion pour Tahiti jusqu’à la fin. C’était vraiment une aventure de fou donc j’en garde que du positif. J’ai été moi-même du début à la fin, j’ai su montrer ce dont je suis capable, j’ai su rester moi-même et dégager les valeurs qui me sont chères au quotidien. Aucun regret.

Pensez-vous qu’un rouge ait ce qu’il faut pour gagner l’aventure, et si oui, qui ?

Quand on part à Koh-Lanta, on a tous nos chances de gagner l’aventure. Surtout avec les armes secrètes, il suffit qu’on en trouve. Chaque rouge a sa chance d’aller à bout, chaque jaune aussi.

Cette aventure a-t-elle eu un impact sur votre vie ?

On en ressort grandi. On arrive à s’ouvrir aux autres plus facilement, même j’arrivais déjà à le faire. On arrive à être plus réfléchi sur les situations et personnellement, ça m’a donné encore plus envie de voyager et de rencontrer d’autres univers, d’autres mentalités…

Maintenant que vous avez un pied dans la télé, avez-vous d’autres projets ?

Comme beaucoup, je pense que si Koh-Lanta se représente, à voir. Mais tout ce qui est un peu télé-réalité, c’est pas pour moi. S’il n’y a pas du sport ou de l’aventure de l’extrême, il vaut mieux qu’ils trouvent quelqu’un d’autre. On verra si l’occasion se présente.

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