INTERVIEW – Flavio (Koh-Lanta, Les armes secrètes) éliminé à l’épreuve d’immunité : « C’est la pire des places »
L’aventure de Koh-Lanta, Les armes secrètes s’est terminée pour Flavio ce vendredi 21 mai, aux portes de l’orientation. Toujours aussi déçu des mois après son élimination, l’ancien jaune s’est confié sur ce départ qu’il perçoit comme un véritable coup de massu. Flavio ne rêve que d’une chose : prendre sa revanche !
Flavio Koh-Lanta, Les Armes secrètes
Voici.fr : On sent depuis plusieurs jours que vous avez peur d’être éliminé par vos camarades. Finalement, vous partez à cause d’une épreuve éliminatoire. C’est une éventualité que vous aviez en tête ou pas du tout ?
Flavio : Franchement, pas du tout. En plus, la particularité de cette aventure, c’est que je me suis toujours positionné sur le podium, j’ai toujours été bon dans les épreuves. Là, être éliminé sur la dernière épreuve, la plus importante… J’arrive dernier. J’ai pas les mots, je n’arrive pas à comprendre. Encore aujourd’hui, je n’ai pas d’explication. C’est pas le stress, ce n’est pas la pression… La dextérité.
Surtout que c’était une épreuve qui demandait plus de force mentale que physique.
C’est sûr que le physique n’est pas trop important, après je pense pas que ce soit mental mais plus une question de dextérité. Le fait d’être habile, d’avoir de l’adresse, je pense que ça compte beaucoup. Et on l’a vu que ça s’est joué à rien pour moi et malheureusement ça n’a pas payé. Ce qui est frustrant c’est que j’avais les cartes en main pour aller le plus loin possible et je ne peux en vouloir à personne d’autre que moi-même. J’ai pas su tirer mon épingle du jeu et j’en paye les conséquences.
Dans quel état d’esprit êtes-vous au moment de l’épreuve d’immunité ?
Au tout début, j’étais focus, j’étais bien. Physiquement j’avais de la ressource. Mentalement, j’étais prêt. Tout était parfait et c’est ça qui est encore plus troublant et frustrant. J’aurais pu faire un marathon s’il le fallait, j’aurais pu tenir deux mois de plus ! Je vois que les aventuriers partent au fur et à mesure et je me retrouve en duel face à Magali et là j’y crois encore. Parce que j’ai une boule d’avance sur elle, je me dis que ce n’est qu’une question de temps, que ça va le faire. En plus j’entendais Magali qui râlait beaucoup…
Vous êtes éliminé après un duel final face à Magali. Vous prononcez un discours très fort face aux autres aventuriers. Vous réalisez à ce moment-là que l’aventure s’est arrêtée ?
Je mets un certain temps à comprendre que mon rêve s’évapore. Mais je ne le réalise pas encore aujourd’hui ! C’est-à-dire que je ne réalise même pas encore que j’ai fait cette aventure magnifique. Même ce soir je vais encore prendre un coup derrière la tête, ça va faire mal (rires). Pour moi, mon aventure ne s’est pas terminée. Denis Brogniart n’a pas éteint mon flambeau, il est toujours allumé. Alors certes l’aventure va se terminer… Mais je me dis que ce n’est pas possible, que je ne peux pas quitter l’aventure comme ça. C’est horrible. C’est la pire des places celle que j’ai là.
C’est carrément “la pire des places”. Vous utilisez des mots très forts !
Ah oui c’est la pire des places. Aux portes de l’orientation, personne n’a mis mon nom sur un bulletin… C’est horrible. Je me dis que dans mon malheur il y a du bonheur car personne n’a mis mon nom sur un bulletin et que je suis le seul maître de mon destin. Mais il y a quand même un malheur. J’ai tellement rêvé de faire cette aventure, je me retrouve comme ça là à partir, sans même revoir le camp ! C’est une torture.
Vous pensez vraiment que si vous n’aviez pas perdu cette épreuve vous auriez pu aller jusqu’à l’orientation ?
C’est une question que je me suis souvent posée. Je pense que j’avais mes chances. Certes, certains aventuriers rouges m’avaient fait des critiques lors du conseil précédent. Mais j’avais aussi compris que certains d’entre eux seraient prêts à voter au mérite. Et je pense qu’au niveau des épreuves et de la vie sur le camp, je pense avoir eu ma place et je pense avoir prouvé aux aventuriers que je suis une personne méritante. Si certains aventuriers avaient voté au mérite, je pense que j’aurai pu avoir ma place à l’orientation.
Vous perdez aussi au confort après un magnifique duel face à Maxine, qui choisit de partager la récompense avec Arnaud. Vous auriez fait le même choix qu’elle ?
Tout à fait. Ce qui est beau dans cette aventure c’est qu’on était tous sur la même ligne de conduite. On voulait tous profiter d’un confort ou faire profiter d’un confort. Et le seul aventurier qui n’avait pas profité d’un confort c’était Arnaud. Donc sans se mettre d’accord mais en étant d’accord les uns avec les autres, on s’était dit que si on gagnait on prendrait Arnaud. Parce que sur le camp, c’est quelqu’un qui est totalement méritant. Je me demande même s’il n’est pas le plus méritant ! Il se démène, il ne se plaint jamais, il va toujours pêcher… C’est totalement honorable ce qu’elle a fait.
« J’ai hâte de pouvoir me venger… De moi-même surtout ! »
Vous êtes l’un des candidats les plus discrets de cette aventure. Le Flavio que l’on voit à l’écran est-il fidèle à celui de la vraie vie ?
Oui, alors il est fidèle. C’est le même. C’est vrai que j’ai un côté un peu plus fougueux, mais sur l’aventure, ce qu’on voit, c’est le vrai Flavio. C’est-à-dire que j’aime me mettre en retrait et analyser les choses comme on a pu le voir. Ma personnalité que l’on voit à l’écran, c’est ma personnalité ! On va pas se mentir hein, chez les jaunes, les Toa, avec les gros caractères qu’il y avait il ne fallait pas trop se montrer. Il ne fallait pas trop être… avenant. On le voit avec Aurélien qui était vachement entreprenant et qui en a payé le prix fort et qui a été éliminé par d’autres aventuriers qui le pensaient un peu trop avenant. C’est pas une stratégie, je préférais me mettre en retrait et quand j’avais un truc à dire je le disais. Cette position que j’avais, elle était vachement propre à moi-même.
Vous faites référence au noyau dur que formaient Shanice, Myriam, Thomas et Mathieu. Pas une seule fois vous vous êtes dit avec les autres aventuriers qu’il faudrait détruire ce noyau ?
Moi j’ai mis du temps à voir qu’il y avait ce groupe de quatre, je ne vais pas vous mentir. Parce que moi j’étais aussi proche de Mathieu. C’est au fur et à mesure du temps que je me suis dit ‘ah oui, quand même’. On le remarquait qu’ils étaient quatre. On l’a bien vu lors des épreuves individuelles avec ce jeu de confort sur le yacht. Ils se retrouvent à quatre, les quatre derniers, sur l’épreuve. La stratégie qu’on avait adoptée c’était d’aller au maximum de jaunes à la réunification, éliminer le maximum de rouges et voter au mérite. Moi, cette solution me plaisait. Je n’étais pas pour éliminer le quatuor si derrière on avait un pacte.
Dans votre portrait, on voit que votre famille a une place très importante dans votre vie. Vos proches sont fiers de votre parcours ?
Tout à fait. Moi je suis vachement famille, je suis vachement amis… Ça compte énormément pour moi. Et ils sont fiers de moi ! Ils sont fiers de ce qu’ils ont vu, le Flavio qui arrive à se mettre en retrait et qui arrive aussi à être performant sur certaines épreuves… C’est une fierté ! Dans mon entourage, je suis le seul à avoir fait une aventure comme ça et le fait de les voir chaque vendredi à fond, de m’en parler tout le temps, de recevoir plein de messages… Ça compte énormément pour moi. Et comme je vous ai dit, je suis énormément famille. Ce que je fais, je le fais pour eux. Ça a beau être une aventure individuelle, à chaque fois que j’étais sur le camp je pensais à eux. Ils sont ma force.
Comment s’est passé le retour en France ?
On ne va pas se mentir, on passe d’un cadre idyllique avec des lagons, des plages paradisiaques, et le retour en France, le froid… Je crois qu’on venait d’être déconfinés. Mais comme je suis pompier volontaire, j’ai repris mes gardes, je suis vite retourné dans le bain de mon quotidien, mais j’ai réussi à faire une petite parenthèse dans l’aventure. Le retour a été assez rapide et assez simple. Assez agréable d’ailleurs.
A ce stade du jeu, qui selon vous mérite de gagner Koh-Lanta ?
C’est Flavio ! (Rires). Plus sérieusement, je suis plus sur les mérites. On voit bien dans l’aventure que je ne prône pas vraiment la stratégie mais plus le côté sportif. Donc si je mets le côté sportif en avant, il y en a trois que j’aimerais voir : Laure, Maxine et Jonathan. Et si je dois en choisir qu’un seul, je dirais Laure parce qu’on a des affinités, notamment parce que j’étais en binôme avec elle lors de l’aventure.
Pour un sportif tel que vous, j’imagine que vous ne rêvez que d’une chose : repartir !
Oh que oui, que dieu vous écoute ! Que je reparte et que je termine, achever ce Koh-Lanta. Comme je l’ai dit, mon flambeau n’est pas éteint et je ne rêve que d’une chose c’est de pouvoir achever ce rêve. C’est comme si on m’avait mis sur pause et qu’on m’avait dit ‘faut que tu retournes en France’. Surtout que je suis un revanchard, je suis une tête de mule. Donc j’ai hâte de pouvoir me venger… De moi-même surtout !
Qu’est-ce qui a été le plus dur dans l’aventure ?
Le plus dur pour moi, c’est mon élimination (rires). Mais si je ne parle pas des épreuves, je dirai la météo. C’est horrible, ce n’est pas pour moi ! Moi je viens du sud de la France, en région PACA, dans les Alpes-Maritimes. Donc la pluie et moi on fait deux. Le fait d’avoir la pluie à Tahiti, sur le camp… C’est pas possible. Pendant dix jours on n’a pas eu de feu, on ne pouvait pas se réchauffer, on ne pouvait pas manger chaud, on avait les vêtements mouillés… La pluie, c’est une catastrophe. Pire que la faim, pire que le manque de confort, pire que la fatigue.
Quel est votre plus beau souvenir sur Koh-Lanta ?
Bonne question. Je dirai la première fois qu’on arrive sur l’île et qu’on voit Denis Brogniart. On était sur les pirogues et c’était magnifique. Paradisiaque, l’eau turquoise… Il ne pleuvait pas encore (rires). Et tout au bout de la plage je vois Denis Brogniart et je me dis ‘wahou’, j’ai des étoiles plein les yeux. C’est comme si j’avais vu le Père Noël. C’est une image qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.
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