Gwendoline Hamon : "Depuis le temps que j’incarne Cassandre, je lui ai forcément insufflé une part de moi" (France 3)
À l’occasion de la diffusion de cette nouvelle saison, Gwendoline Hamon nous confie les raisons du succès de la série et ses nombreux autres projets.
Déjà cinq saisons que vous incarnez la commissaire Cassandre. Avez-vous vu le temps passer ?
Gwendoline Hamon : Non, absolument pas ! Il y a cinq ans, quand on a tourné le pilote, je n’imaginais pas que Cassandre deviendrait une série. Chaque saison supplémentaire a été une réelle surprise, car il y a de nombreuses conditions à remplir pour qu’un programme soit reconduit. Mais la série plaît beaucoup, d’ailleurs la saison 4 et les trois premières saisons, rediffusées lors du premier confinement, ont cartonné et attiré un nouveau public (en mars 2020, Cassandre a séduit plus de 5 millions de téléspectateurs et a battu The Voice, ndlr). On ne peut que s’en réjouir.
D’autres ingrédients assurent le succès de ce programme, comme la spontanéité qui se dégage des dialogues…
J’ai tout de suite compris la chance que j’avais de me voir confier un rôle créé spécialement pour cette nouvelle série : j’ai pu le modeler à ma guise, le dessiner progressivement… C’était excitant, même s’il a fallu suivre le cahier des charges de la série et rester dans une forme de réalisme, tout en gardant l’idée du polar familial.
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Avez-vous rencontré des policiers pour vous inspirer ?
Oui, j’ai rencontré, entre autres, la commissaire d’Annecy, où nous tournons certaines scènes en extérieur (le reste du tournage se fait en studio, à Lyon). Elle m’a confié que la série sonnait souvent juste, notamment au niveau des relations entre les flics, et de leur propension à faire de l’humour, même lorsque les circonstances sont dramatiques. Comme pour d’autres corps de métier difficiles, c’est une forme de soupape de décompression essentielle.
Vous ressemble-t-elle beaucoup, cette Florence Cassandre ?
Depuis le temps que je l’incarne, je lui ai forcément insufflé une part de moi, de mon humour, de mon énergie, de ma repartie… Comme elle, j’ai un fils (Gabriel, né de son union avec Frédéric Diefenthal), qui vit en alternance chez moi et chez son père. Dans la fiction, il y a beaucoup de scènes avec mon fiston que j’ai déjà vécues, comme celle où il veut apprendre à conduire ! J’ai essayé aussi de lui apporter une forme d’empathie. Elle doit être « juste », une règle que j’essaie de m’appliquer à moi-même tous les jours.
Vous êtes donc partante pour une saison 6 ?
Oui, nous sommes déjà en tournage ! J’ai aussi joué dans la série Une si longue nuit (6 x 52 min), avec Mathilde Seigner et Jean- Pierre Darroussin, qui devrait arriver à l’antenne bientôt. J’y ai un second rôle et j’aime ça. Ma grand-mère (l’actrice et réalisatrice Nicole Anouilh) disait souvent : « Les acteurs veulent toujours “les rôles de pièce”, les rôles principaux au théâtre, alors qu’il y a tellement de rôles secondaires fantastiques ! » Ça m’a marquée. Avec une amie, j’écris aussi un scénario de fiction, que nous aimerions soumettre à un diffuseur. Et puis, j’ai besoin de donner de mon temps aux autres, notamment à l’association Imagyn, qui sensibilise aux cancers gynécologiques, dont ma mère a été victime, faute de dépistage dans les temps. Je ne m’ennuie pas du tout, et ça tombe bien, car je pense que, le jour où ce sera le cas, j’ennuierai également les autres !
Interview Adeline Quittot
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