Grey's Anatomy saison 17 : Episode 12, Bailey craque et Jackson disparaît, notre verdict
Les violences policières et le racisme systémique s’invitent dans la saison 17 de Grey’s Anatomy.
On l’avait annoncé, l’épisode 12 de la saison 17 de Grey’s Anatomy est empreint de violences policières et de racisme pour offrir un aperçu pas si fictif que ça des Etats-Unis d’aujourd’hui – bien que le problème ne soit clairement pas limité aux US… Encore une fois, la série de Shonda Rhimes se sert de sa plateforme pour s’attaquer à des sujets importants et vise dans le mille. Tout commence avec une manifestation contre les violences policières envers les noirs à Seattle, et ce sont ensuite une multitude de petits récits qui viennent rythmer un épisode percutant et plein d’interrogations pour la suite.
Du côté des patients, les médecins s’occupent d’une protestante ayant été visée à bout portant par une cartouche de gaz lacrymogène qui lui est rentrée dans l’épaule ainsi que d’un jeune ayant également été touché à bout portant par une balle en caoutchouc. Via Maggie, Grey’s Anatomy en profite pour préciser que les balles en caoutchouc sont de vraies balles simplement recouvertes de caoutchouc, ce qui les rend bien plus dangereuses qu’on ne le pense. En plus de son jeune patient, Maggie s’inquiète également pour Winston, qui traverse les Etats-Unis pour la rejoindre après avoir définitivement quitté Boston.
L’intrigue de Winston, qui se fait arrêter sans raison apparente par 2 policiers blancs, puis se fait traiter davantage comme un suspect que comme un citoyen innocent à cause de la couleur de sa peau, a largement de quoi raisonner chez les téléspectateurs. L’inquiétude de Maggie peut sembler exagérée pour certains, pourtant à cause d’un malheureux hasard, cet épisode de Grey’s Anatomy sur les violences policières et le racisme des forces de l’ordre a été diffusé quelques jours seulement après la mort de Daunte Wright, un jeune noir de Minneapolis tué par balle lors d’un simple contrôle routier.
La situation que vit Winston aurait pu avoir une issue tragique, et il est primordial que tout le monde comprenne l’état d’inquiétude et de colère des personnes noires ou tout simplement non-blanches face à des forces de l’ordre gangrenée par le racisme. Grâce à ses millions de téléspectateurs, Grey’s Anatomy a l’opportunité de pointer du doigt, dans une fiction, de vrais problèmes et on apprécie de voir que la série continue de saisir toutes les occasions possibles pour dénoncer les inégalités. Le mouvement Black Lives Matter permet par ailleurs à tous les personnages d’avoir un temps de réflexion, et pousse notamment Jackson à se demander pourquoi il n’a jamais participé à aucune manifestation.
La fin de l’épisode envoie Jackson sur un trajet de 11h, le faisant encore une fois disparaître sans plus d’explication. A côté de cette grosse intrigue, l’épisode 12 continue de souligner l’influence de Meredith Grey sur tout son entourage, ce qui continue de nous faire penser que la saison 17 pourrait être la dernière et se terminer avec la mort de Meredith. Enfin on n’oublie pas le Covid-19 pour autant avec un patient complotiste qui finit, sans surprise, par mourir après avoir refusé des soins. ABC nous sert un épisode percutant, très rythmé et difficile à digérer qui ne nous laisse pas vraiment nous échapper dans la fiction. Mais c’est aussi parce que Grey’s Anatomy sait provoquer la réflexion chez ses téléspectateurs qu’on l’aime, et encore plus quand elle nous force à ouvrir les yeux sur les injustices de nos sociétés et sur les efforts à faire pour rétablir l’égalité.
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