France – Angleterre (France 4) : Ce qu'il faut savoir sur les Bleues du XV de France

Un an avant la Coupe du monde, les Françaises affrontent leurs meilleures ennemies. Panorama du rugby tricolore au féminin.

Une affiche choc 

Un France-Angleterre, autrement dit le « crunch », fait toujours recette. Ainsi, le record mondial d’affluence pour un match de rugby féminin est détenu par cette affiche du Tournoi des Six Nations 2018, avec 17 440 spectateurs réunis dans les tribunes du stade des Alpes, à Grenoble. Côté télé, la meilleure audience du PAF est enregistrée lors du France-Angleterre du Mondial 2017 : 3,02 millions de téléspectateurs sur France 2, avec un pic à 3,5 millions.

Le statut des Bleues 

Depuis trois saisons, une trentaine de joueuses bénéficient d’un contrat fédéral (entre 2 000 et 3 000 € mensuels), leur permettant de s’entraîner à haut niveau sans avoir à se préoccuper des charges élémentaires du quotidien. La plupart travaillent cependant à côté ou suivent des études : Gaëlle Hermet, la capitaine, est ergothérapeute. Gabrielle Vernier, qui vient d’obtenir un diplôme d’ingénieure, a choisi de se consacrer entièrement à la préparation de la Coupe du monde 2022, avant d’entrer dans la vie active. Jessy Trémoulière, élue Meilleure joueuse mondiale 2018, est agricultrice…

La consultante Laura Di Muzio 

Naturelle et spontanée, cette Ch’ti de 31 ans commente les matchs du Quinze de France depuis 2017. Ado, elle se met au rugby avec sa soeur jumelle, Gina, sans toutefois compter sur sa maman, infirmière, pour soigner ses petits bobos : « Elle nous disait que ce n’était pas grave, même quand on avait la cheville comme une patate ! » (Rires) Championne de France 2016 avec le Lille Métropole Rugby Club Villeneuvois, elle crée alors LJA Sports (pour Ladies are Just Amazing), agence assurant la promotion du sport féminin.

Un beau palmarès 

Vainqueur à six reprises du Tournoi des Six Nations entre 2002 et 2018, dont cinq Grands Chelems, le Quinze de France féminin a terminé six fois à la troisième place de la Coupe du monde. Il ne lui manque plus qu’à jouer une finale mondiale. Encore mieux : de la gagner ! Pourquoi pas l’année prochaine, sur les terres de la redoutable Nouvelle-Zélande, que les Bleues ont battue officiellement pour la première fois (30-27) en novembre 2018 à Grenoble ? Annick Hayraud, la sélectionneuse, en rêve, elle qui a déjà joué quatre Coupes du monde : « J’aurais préféré n’en jouer qu’une seule et être championne du monde… »

Une pratique en progression 

Alors qu’on recensait seulement 4 375 licenciées en 2004, le nombre de pratiquantes dépasse aujourd’hui les 20 000. Presque un miracle, quand l’ancien président de la FFR, Pierre Camou, déclarait, en 2013 : « Le rugby féminin, ce n’est ni du rugby, ni féminin. » Virage à 180 ° pour son successeur, Bernard Laporte, qui espère atteindre les 30 000 licenciées d’ici 2025. 

Test-match : France – Angleterre : vendredi 30 avril à 20h50 sur France 4

Frédéric Lohézic

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