Fabrice et Briac, duo star de « Pékin Express », de retour sur les routes

  • Fabrice et Briac était le binôme d’inconnus de la saison 12 de Pékin Express diffusée en 2019. Ils étaient aussi les héros de Pékin Express Itinéraire Bis cette année.
  • Ils ont entrepris de parcourir la France à vélo pendant six mois en collectant des dons pour la Ligue contre le cancer.
  • Leur deuxième grande étape débute ce lundi à Paris. Ils passeront par Angers, La Rochelle, puis arriveront Bordeaux le 21 mai.

Ils ne se connaissaient pas au départ mais leur énergie en a rapidement fait l’un des duos vedettes de Pékin Express. Deux ans après la saison 12 qui les a révélés, et une semaine après la diffusion du dernier épisode de Pékin Express : Itinéraire Bis dont ils étaient les personnages principaux sur M6, Fabrice et Briac sont de retour sur les routes. Le binôme emblématique, âgé de 53 et 23 ans, s’est lancé dans un tour de France à vélo au profit de la
Ligue contre le cancer. La première étape,
entre Lille et Les Sables d’Olonne, s’est achevée le 31 mars. La seconde, entre Paris et Bordeaux, débute ce lundi midi. Leur périple de 10.000 kilomètres s’achèvera fin septembre. Entretien.

Ça y est, le duo est reformé pour une nouvelle aventure…

Briac : Ça fait plaisir de repartir ensemble ! J’étais un peu déçu de ne pas être sur
la saison anniversaire l’an dernier [Fabrice formait un duo avec Ingrid pour Pékin Express All Stars] mais on s’est rattrapé avec Itinéraire Bis. On s’entend très bien malgré la différence d’âge. Notre première victoire dès le début de la saison 12, lors d’une
course en paddle sur le lac Atitlan, nous a tout de suite rapprochés.

Fabrice : On est vraiment contents de se retrouver. Il y a des affinités qui se voient à l’écran. On est compétiteurs tous les deux, on ne se pose pas de questions. Et puis quand on passe du temps H24 avec quelqu’un, qu’on parcourt 20.000 km, six pays, forcément ça crée des liens.

Pourquoi ce projet de tour de France ?

Briac : Le but c’est d’effectuer 10.000 km comme sur Pékin Express. Dormir chez l’habitant comme sur Pékin. Et on voulait ajouter une dimension caritative. On a choisi la Ligue contre le cancer parce que c’est une cause nationale qui nous tenait vraiment à cœur.

Fabrice : On a été sollicité par énormément d’associations, toutes sortes de causes. La lutte contre le cancer, c’était évident. On connaît tous quelqu’un qui a été touché par la maladie. Aucune famille n’est épargnée.

Briac : L’objectif c’est de collecter 10.000 euros, soit un 1 euro du kilomètre. On a déjà réuni 8.400 euros*. Si on peut tout exploser on ne va pas s’en priver !

Quel est le programme jusqu’à fin septembre ?

Fabrice : Il nous reste
cinq étapes de 25 jours chacune. On va passer par l’Auvergne, les Pyrénées, Toulouse, Marseille, Nice… A vélo, parce qu’il n’y a pas 50.000 possibilités pour traverser la France en restant au contact des gens. Et puis on voulait un défi sportif.

Briac : Le temps fort ce sera l’ascension du Mont Blanc fin août. Ça va être énorme ! Juste avant le confinement on a aussi
pédalé avec Thomas Voeckler en Vendée. On va refaire un bout de route ces prochaines semaines avec les cyclistes Sylvain Chavanel, Brice Feillu et Laurent Brochard. On voyage toujours avec Maxime, notre cadreur, et un camion pour le matériel. On a organisé ça un peu à l’arrache mais on s’en sort. On dépense le minimum en journée et on bénéficie de l’hospitalité des habitants le soir.

Fabrice : On se voyait mal s’isoler le soir dans un hôtel. On est toujours super bien accueillis alors qu’on débarque chez les gens à trois, plus mon petit chien. La soirée du mardi c’était vraiment un moment particulier parce que la famille qui nous recevait nous avait dans le canap et dans la télé en même temps. On partage ça avec des inconnus, on échange. C’est un truc qu’on ne refera jamais.

Fabrice et Briac sont de retour dans « Pékin Express : Itinéraire Bis »

Sur la route, dans la rue, on vous sollicite beaucoup ?

Fabrice : Oh oui. Depuis Pékin, on ne passe plus inaperçu. On a senti qu’il se passait quelque chose après trois semaines de diffusion à peu près. On nous arrête en ville, sur les aires d’autoroute, au supermarché… Il y a toujours quelqu’un qui nous reconnaît. Même à Bali (Indonésie), on m’a interpellé alors que je courais sur la plage. Incroyable.

Comment gère-t-on cette notoriété quand elle vous tombe dessus du jour au lendemain ?

Briac : La production te prévient mais je ne pensais pas que ça allait être à ce point. Au début, tu prends un peu la grosse tête. Et puis je suis vite redescendu. En grande partie grâce à Fab. Il répète toujours qu’il ne faut pas oublier d’où on vient.

Fabrice : On est un peu surpris parce qu’on n’est rien dans l’absolu. On a juste fait de la télé. Les gens ont besoin de voyager par procuration peut-être. Mais on sait que ça va retomber très vite. C’est pour ça qu’il faut profiter de tous ces moments.

Comment se passe le retour au quotidien quand on sort de Pékin Express ?

Fabrice : Tu n’en sors pas indemne. Il y a le voyage, la compétition… Beaucoup d’émotion et de stress qu’il faut évacuer. Après le tournage, ça a été difficile pour moi. Je ne suis pas ressorti pendant quinze jours. Ma mère m’a dit « je ne t’ai jamais vu autant fatigué ». J’ai perdu 4 kg, Briac 8. Il faut le vivre pour comprendre. C’est compliqué de couper avec Pékin Express. Même si tu n’as pas envie d’y penser, il y a toujours quelqu’un qui te le rappelle. En plus on nous confond avec d’autres émissions, Koh Lanta souvent.

Briac : Moi ça a changé ma vie. Avant j’étais vraiment un petit con prétentieux. Pékin Express m’a fait mûrir. Fabrice m’a fait aussi découvrir un autre mode de vie.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de vos participations ?

Fabrice : Les rencontres avec la population. Et celle avec Briac bien sûr. Les paysages fabuleux aussi. Au Costa Rica, au Guatemala, en Colombie, on en a pris plein les yeux. Pareil 
en Ouganda.

Briac : Avant je voyageais avec mes parents en mode tranquille et confortable. J’étais déjà allé à l’étranger mais je n’avais jamais fait ce genre d’aventure dans ces conditions. Ça ouvre au monde et une fois que tu y goûtes tu as envie de repartir.

Le montage de M6 est-il fidèle à ce que vous avez vécu ?

Fabrice : Oui en grande partie. J’appréhendais le résultat justement. Il y a évidemment des coupes mais les moments forts, les émotions qu’on laisse apparaître, ça ne triche pas. On n’est pas des acteurs. Ceux qui me connaissent ont trouvé que c’était authentique.

Briac : Il y a une part scénarisée forcément, c’est quand même la télévision, mais je dirais qu’à 90 % c’est ce qu’on a vécu. La caméra, on n’y fait plus attention alors qu’on l’a 16 heures par jour braquée sur nous. On vit le truc à fond, on est un peu dans notre bulle.

Avez-vous noué des amitiés avec les autres équipes ?

Fabrice : Très peu pendant la course. Lors des journées off on nous isole exprès pour ne pas qu’il y ait d’affinités avec les candidats. Mais après l’émission, en revanche, on s’est rapproché avec certains.

Briac : Entre anciens, c’est comme une petite famille. L’an dernier on devait faire des retrouvailles avec quelques-uns. En Corse chez Julie et Denis pour arroser
leur victoire sur le All stars, par exemple. Mais le Covid a contrarié les plans. J’espère qu’on pourra remettre ça.

Avec quels candidats avez-vous le plus d’affinités ?

Briac : Steve et Martine, Julie et Denis, les frères bûcherons… Il n’y a qu’avec
Aurélie et Laëtitia [gagnantes de la saison 12] que je n’ai pas accroché.

Fabrice : Moi je citerais aussi Ingrid, les sœurs lilloises… Et il y a ceux qui sont passés cette année, comme Pierre-Louis et Arnaud, Jonathan et Aurore. Il y a également des candidats qui préfèrent prendre du recul avec tout ça, je respecte.

Vous étiez à Istanbul pour assister dans les coulisses à la dernière finale. Qu’avez-vous pensé de la victoire de Christophe et Claire ?

Briac : C’est très très beau de voir
un père et sa fille remporter Pékin Express. C’est un peu l’accomplissement d’une vie. En plus ils ont gagné avec panache, ils sont les premiers à avoir participé à toutes les épreuves d’immunité. Je suis assez admiratif.

Fabrice : C’était une belle saison avec des émotions, des péripéties. Pékin Express quoi !

Une fois votre tour de France achevé, comment envisagez-vous votre avenir, notamment professionnel ?

Briac : Pour l’instant je vis de partenariats. Mais si je veux que ça dure il faudrait que je refasse de la télé. Je ne sais pas si j’en ai envie. J’ai refusé beaucoup de propositions qui ne me correspondaient pas. J’aimerais bien me réorienter dans l’image, tenir la caméra, la présentation, le journalisme. Filmer Pékin Express un jour ce serait drôle ! Je ne me projette pas trop. S’il faut reprendre mes études ce ne sera pas la fin du monde.

Fabrice : Moi je travaillais un peu sur les marchés en autoentrepreneur et j’étais surveillant de baignade. Mais ça va être difficile de continuer avec la notoriété, on me regarderait sans arrêt différemment, je me sentirais épié. Je ne suis pas carriériste à la base. Je me contente de peu. J’aimerais bien travailler dans le voyage. Ça, ça me plairait beaucoup.

* Pour faire un don au profit de la Ligue contre le cancer, cliquez ici

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