Éric Antoine : "Ce serait manquer d’élégance que de se plaindre"
Gulli confie au magicien les commandes de sa toute première soirée en direct. Un show interactif avec des tours spécialement écrits pour l’occasion. À voir mardi 27 avril à 21 h 05.
Alors que le monde du spectacle est à l’arrêt depuis plus d’un an, vous créez Connexions. Comment ce projet est-il né ?
ÉRIC ANTOINE : Il y a trois ans, j’ai commencé à écrire Grandis un peu !,un grand show avec Jérémy Ferrari. Tout doucement, l’idée m’est aussi venue de proposer un spectacle plus intime dans une petite salle. Il devait s’appeler Synchronicité. Je voulais proposer les deux en même temps pour que les gens puissent aller voir l’un, l’autre ou les deux. Et puis le confinement est arrivé. J’ai posté des vidéos sur le Net avec les moyens du bord mais c’était un peu pauvre. J’ai alors repris les bases de Synchronicité et j’ai développé un spectacle interactif de magie baptisé Connexions.
Comment se présente-t-il ?
Je suis dans une sorte de «chez moi», dans mon salon, avec un écran digital énorme où défilent en direct les images des gens qui se sont connectés au spectacle. Je peux accueillir jusqu’à 1 000 familles par séance, ce qui fait 4 000 personnes installées dans leur canapé, en chaussettes, à assister à la représentation. Je choisis qui je veux pour interagir avec moi sur certains numéros. Dans cette période sombre, je voulais proposer quelque chose de qualitatif, de joyeux et de festif.
Entre deux numéros, vous évoquez l’enfant que vous étiez et les drames qui vous ont marqué. Puis vous balayez tout ça d’un éclat de rire. Vous n’assumez pas votre tristesse ?
Aujourd’hui, je vis des aventures que je n’aurais jamais imaginé vivre. J’ai deux enfants merveilleux, un métier que j’adore ; je fais des rencontres fantastiques avec des artistes que j’admire. Ce serait manquer d’élégance que de se plaindre. Si j’évoque ma mère dans ce spectacle, c’est également pour mettre la douleur à distance.
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