Dans la tête de Serge Gainsbourg, l’homme qui jouait avec l’identité

Plus de 30 ans après sa mort, on se pose encore la question. Qu’y avait-il dans la tête de Serge Gainsbourg ? Pourquoi pas, une Ford Mustang, un poème de Verlaine, et un masque. La chanson Ford Mustang illustre bien sa façon d’écrire. Un mot qui claque, une expression qui sonne bien, ça donne un titre, et c’est souvent le point de départ de ses chansons. En s’aidant d’un dictionnaire de rimes, il brode ensuite une histoire autour.  

De Lucien Ginsburg à Serge Gainsbourg

Avec les lettres, des mots, voir des onomatopées, la chanson devient un jeu. Dans la tête de Gainsbourg, il y a un poème de Verlaine. Dans son répertoire, Gainsbourg convoque aussi Baudelaire, Prévert ou Rimbaud. Dans la tête de Gainsbourg enfin, il y a un masque. Ce masque, c’est Gainsbarre, un double maléfique qu’il invente pour différencier l’artiste de l’homme médiatique. Ce n’était pas la première fois qu’il jouait avec l’identité. En 1958, Lucien Ginsburg abandonnait son vrai nom, en même temps que son rêve d’être peintre, pour devenir Serge Gainsbourg.  

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