Clem (TF1) – Carole Richert : "À 50 ans une femme peut être désirable"

Plus que jamais, la comédienne insuffle énergie et drôlerie à Marie-France, ex-belle-mère de Clem (Lucie Lucas), qui se retrouve bouleversée dans sa vie de femme…

Votre personnage aborde une période délicate de sa vie : la ménopause, un thème rarement abordé dans ce type de fiction familiale. Avez-vous été surprise par ce scénario ? 

Carole Richert : Pas étonnée, plutôt contente que l’on puisse traiter ce sujet. On pourrait même aller plus loin, pour montrer à quel point cela peut vous chambouler. C’est un deuil, pour une femme, de prendre conscience qu’elle ne pourra plus jamais enfanter. À côté de ça, on réalise qu’il y a encore plein de choses à faire. Marie-France va ainsi trouver un regain d’énergie, réveillée par une espèce de décharge électrique l’amenant à prendre rendez-vous avec elle-même, pour aller de l’avant. 

Ce ne sera pas sans engendrer quelques tensions avec Michel, son mari (Jean Dell)… 

En effet, c’est comme si la ménopause s’était déplacée de Marie-France à Michel… L’attitude de sa femme lui fait perdre confiance en lui, il pense qu’il ne lui plaît plus. Pourtant, ce n’est pas le cas. Elle a juste besoin de se réinventer. 

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La vie de Marie-France bascule, car elle devient aussi arrière-grand-mère. Ce qui ne l’empêche pas d’être rayonnante… Un pied de nez à certains hommes qui se disent peu attirés par les femmes de plus de 50 ans ? 

Oui ! D’une certaine façon. C’est un vrai sujet de société. On montre, ici, qu’à 50 ans une femme peut être désirable, d’une autre façon, sans faire non plus une croix sur sa sexualité. Cela dit, Clem met toutes les femmes en avant, quel que soit leur âge. 

Malgré le sérieux des différents thèmes abordés, la comédie est redevenue un élément clé de la série. Du pain bénit pour vous et votre personnage ? 

Moi, j’adore ça. Et, dans le climat actuel, une énergie positive est plus que nécessaire. Depuis le départ de Victoria Abril (en 2018, ndlr), nous étions moins dans ce registre. Il a fallu un temps d’adaptation pour voir où l’on voulait aller. Aujourd’hui, très naturellement, on s’ouvre à nouveau à la comédie. En plus, le public est demandeur. Avec le personnage de Marie-France, on est en plein dedans. Je l’aime beaucoup, même si elle est épuisante à jouer, entre sa rigidité et son énergie incontrôlable. 

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Dans la suite de Mention particulière, pour TF1, avec toujours Hélène de Fougerolles, Bruno Salomone et Marie Dal Zotto. Je joue la voisine zen, qui va aider Laura, atteinte de trisomie 21, dans son émancipation de jeune femme. J’ai aussi démarré le tournage d’un épisode de Camping Paradis. Et j’écris également un scénario de série, mon autre passion. 

Un mot sur votre fils, Vincent Rialet, 21 ans, qui marche sur vos traces et celles de son regretté papa, Daniel Rialet, décédé d’un arrêt cardiaque en avril 2006… 

Il semble, en effet, trouver sa voie en tant que comédien. Il a un petit rôle dans L’École de la vie (France 2), ce qui fait que l’on peut nous voir tous les deux à la télé la même semaine : moi, le lundi, et lui, le mercredi ! Tout un symbole, et j’en suis très touchée. 

Interview Frédéric Lohézic 

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